Culture / Combat de dragons
En haut: Marc Voltenauer. En-bas: Stéphane Bovon. Le dessin est de Matthias Rihs.
Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 402, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Auteurs', 'title' => 'Combat de dragons', 'subtitle' => 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Lefter Da Cunha est policier à Gérimont. Ça se passe après la montée des eaux – le niveau de la mer s’est élevé de 1000 mètres, les Ormonts sont une île, Gérimont un petit royaume. Un cadavre est retrouvé dans l’église de Grion (oui, avec i), attaché sur la table de communion, les bras en croix, nu, un couteau en plein cœur et les yeux arrachés. Une mystérieuse inscription tracée à la craie au pied de la croix dit: «Tu ne convoiteras point son bœuf». </p> <h3>Difficile enquête </h3><p>Le policier doit enquêter mais ne sait pas comment s’y prendre. Heureusement pour lui, il va manger tous les jours au Vieux Villars, la meilleure auberge de Gérimont. Là, Lumnore Ansermet, l’aubergiste, lui remet un livre qu’elle a trouvé dans les toilettes: <em>Le Dragon du Muveran</em>. Lefter Da Cunha se rend vite compte de la similitude qui existe entre le meurtre qui vient d’être commis et celui décrit dans le livre. Chic! Il lui suffit donc de le lire pour savoir ce que va faire maintenant l’assassin de Gérimont et l’en empêcher, l'arrêter. Las, il a de la difficulté à lire <em>Le Dragon du Muveran</em>: «Il y avait des chapitres bizarres qui ne voulaient rien dire et qui faisaient s’exprimer un personnage présenté comme «un homme qui n’était pas un meurtrier». C’étaient des chapitres oniriques que je ne comprenais pas, probablement de l’initiative de l’auteur qui n’était pas un romancier mais qui devait être autant de respirations poétiques, en quelque sorte, au milieu des faits. Par ailleurs, ces faits, à cause de comment ils étaient posées, de façon brute, m’empêchaient de me concentrer, comme si la réalité produisait en moi de la rêverie (alors que, quand je lis des livres d’imagination, je suis très concentré). Du coup, je me suis servi du vin pour me reconcentrer. Je me suis endormi à la page 58.» Voilà qui est fort ennuyeux et aura des conséquences désastreuses! </p> <h3>D’auteur à auteur </h3><p>Lefter Da Cunha est le narrateur du <em>Dragon de Gérimont</em>, qui vient de paraître chez Hélice Hélas, il est également l’auteur du livre et le pseudonyme de Stéphane Bovon, éditeur aux mêmes Editions Hélice Hélas. </p><p><em>Le Dragon de Gérimont</em> est une sorte de palimpseste moqueur du <em>Dragon du Muveran</em>, de Marc Voltenauer. D’habitude, les auteurs romands ne disent du mal les uns des autres qu’en l’absence de celui qu’ils critiquent. Jamais frontalement. Mais Stéphane Bovon n’est ni un auteur ni un éditeur comme les autres (<em>lire son interview ci-dessous</em>): les convenances et les hypocrisies, il s’assied dessus. Et son <em>Cycle de Gérimont</em>, auquel appartient ce nouveau livre, est une œuvre fantastiquement atypique, d’une grande richesse lexicale, d’une imagination extravagante, d’une construction ciselée dans la robustesse, d’une poésie sans mièvrerie ni égotisme. </p><p>De plus, on s’amuse en le lisant. Même Marc Voltenauer (<em>lire son interview ci-dessous</em>), pourtant égratigné, dit avoir ri en lisant <em>Le</em> <em>Dragon de Gérimont</em>. Il rencontrera Stéphane Bovon pour la première fois le dimanche 24 septembre, au Festival du livre suisse de Sion, pour un débat. </p><p>Comment va se dérouler ce combat de dragons? </p><p></p><hr><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><p></p><p></p><hr><p></p><h2>«J’ai dévoré les 80 premières pages du «Dragon du Muveran» et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé»</h2><h3><sup>Entretien avec Stéphane Bovon, l’auteur du «Dragon de Gérimont». </sup><br></h3> <p><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"><img class="img-responsive " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371566_fotomacb.jpg" height="836" width="696"></span><strong><br></strong></p><p><strong>Après «Le Dragon du Muveran» de Marc Voltenauer, voilà «Le Dragon de Gérimont» de Stéphane Bovon. Pourquoi avoir écrit ce livre? </strong></p><p>Il faut replacer ce petit livre, sorte de parenthèse, dans le contexte du <em>Cycle de Gérimont</em>, dans lequel je me suis embarqué depuis 2012. Le <em>Cycle</em> comprend 10 livres dont le découpage est terminé; c’est une sorte de machine (certains disent un machin) assez complexe et postmoderne, c’est donc un projet ludique, référentiel et profondément superficiel. Les trois premiers volumes sont sortis en trois ans, le quatrième, Lachaude, fait 1000 pages. Comme ça prend un peu de temps d’écrire 1000 pages, j’ai commis l’hiver passé <em>Le Dragon de Gérimont</em>, «hommage» gérimontais à celui du Muveran et qui, dans mon œuvre, fait office de spin-off, comme on dit en français. </p><p><strong>Votre personnage principal juge que le livre de Voltenauer n’a pas de style, que son auteur n’est pas un romancier. Il s’ennuie en lisant le livre, s’endort au bout de quelques pages. Comme vous? </strong></p><p>C’est ce qui s’est passé mais ce n’était pas prévu au départ. Il faut comprendre que la pertinence de me saisir du<em> Dragon du Muveran</em> est géographique. Le royaume de Gérimont se situe à Villars-sur-Ollon et ses environs, après une montée des eaux de 1000 mètres qui a noyé le monde, enfin, ce qu’il y a en-dessous. Les Muverans font donc partie de l’univers littéraire de mon cycle. C’est ma femme qui a suggéré de jouer avec <em>Le Dragon</em> de Voltenauer. J’ai ouvert le livre sans a priori, je m’attendais à une série b sympa comme <em>La vérité sur l'affaire Harry Quebert</em> (de Joël Dicker, ndlr). J’ai dévoré les 80 premières pages et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé. <em>Le Dragon du Muveran</em> aurait été un bon livre de 200 pages, c’est devenu un livre insupportable de 600. </p><p><strong>Pourquoi Marc Voltenauer ne devrait-il pas être considéré comme un écrivain? </strong></p><p>De facto, à partir du moment où il écrit et qu’il publie, il est un écrivain. Le narrateur de mon livre l’admet et finit par l’admirer (même si le procédé est ironique). Marc Voltenauer maîtrise même des aspects du métier qui échappent à beaucoup. Il sait parler de son œuvre, se vendre, il ne se cache pas, il est honnête. La question serait plutôt: «Est-il un bon écrivain»? Vaste et vaine question. C’est complètement subjectif. Peut-être l’ai-je mal lu? Après tout, je n’ai également pas aimé Céline ou Joseph Conrad. Enfin, who cares? </p><h3><sup>«Notre monde n'est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon»</sup></h3><p><strong>Est-ce que le succès de librairie du «Dragon du Muveran» vous agace? Le jalousez-vous? </strong></p><p>C’est presque de la double contrainte, comme question. Si je dis «oui», on me dira «pauvre type» et si je dis «non», on dira «alors pourquoi t’as écrit ce livre?». Le <em>Dragon du Muveran </em>m’a agacé pour les raisons que j’ai évoquées mais je ne suis pas jaloux. Ontologiquement, je ne suis jaloux de rien. Je pense que notre monde n’est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon. </p><p><strong>La plupart des auteurs romands vendent peu de livre mais font grand cas de leur statut d’écrivain. Marc Voltenauer en vend beaucoup mais semble plutôt modeste sur ses qualités littéraires. C’est étrange, non? </strong></p><p>Je ne connais pas (encore) Voltenauer mais c’est vrai que, de loin, son rapport à la littérature et à son succès me paraît sain. A contrario, dans le minuscule monde des lettres romandes, où je croise beaucoup de belles personnes, il y a comme une brume d’egos ridicules qui embrouillent les esprits. On est narcissique, on pense que ce qu’on écrit compte, mais c’est grotesque. Il y a plus d’écrivains que de lecteurs. Dans les salons ou les festivals, dès que je rencontre un comptable, je passe la soirée avec lui: enfin quelqu’un d’original! En terres francophones, historiquement et culturellement, on fait tout un fromage de la littérature mais il faut se calmer. Heureusement, je suis aussi dans le monde de la BD, et là c’est plus simple, on y est talentueux, modeste et on boit des bières en rigolant.</p><h3><sup>«Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres»</sup></h3><p><strong>D’habitude, dans le milieu littéraire romand, on ne dit pas ouvertement ce qu’on pense des livres des autres écrivains. Vous, vous y allez franchement, sans retenue… Vous brisez une omerta? </strong></p><p>Je n’en sais rien et je n’ai aucune prétention par rapport à ça. D’abord, je ne me sens pas du milieu littéraire, romand ou toltèque. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres. J’aime bien raconter des histoires comme d’autres vont aux champignons et le mérite du ramasseur de champignons n’est pas moindre. Ce qui m’intéresse, dans la vie et ma création, c’est comment, pas pourquoi. J’ajoute que je suis gentil. C’est de la psychologie de base mais, se moquer, quitte à dégonfler quelques egos (je ne pense pas à celui de Voltenauer) est preuve d’humanité. A l’inverse, je suis toujours étonné qu’on trouve telle personne gentille alors que c’est une pelure. Daniel Fazan par exemple: j’étais à côté de lui pendant un Livre sur les Quais, plein de vieilles dames lui disaient à quel point il était gentil mais en vérité il est méchant. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres.</p><p><strong>S’il vous en avait proposé le manuscrit, vous n’auriez pas édité le livre de Voltenauer? </strong></p><p>Ben, non, quand même pas…<strong><span style="font-size: 1.6rem;"><br></span></strong></p><p><strong>Pourquoi avoir écrit le «Dragon de Gérimont» sous pseudo? </strong></p><p>C’est interne à la construction de l’œuvre. Un des thèmes qui la traverse est le croisement des mondes. Une des dimensions est de faire voyager mes personnages dans notre monde par le biais d’un artifice tout bête: en signant des livres, ils passent de Gérimont à notre monde puisqu’ils sont officiellement répertoriés dans les moteurs de recherche utilisés dans la chaîne du livre par les diffuseurs, libraires, etc. Les volumes 1 à 10 du Cycle de Gérimont sont signés par Stéphane Bovon, les volumes 11 à 20 par autant de personnages gérimontais.</p><p><strong>Pourquoi votre saga a-t-elle les Ormonts pour décors? </strong></p><p>Simplement parce que j’y habite depuis 5 ans. Je vis à Huémoz, à 1008 mètres d’altitude. Autrement dit, j’aurai quasi les pieds dans la mer quand elle montera. </p><p><strong>Quelle sorte de français parlent vos personnages? </strong></p><p>J’aime jouer avec la langue et la décloisonner. La vitalité d’une langue, comme tout, réside dans un enracinement profond et des branches qui s’étendent à l’horizon. Je suis natif du Pays-d’Enhaut. Naturellement, dans ma famille, je baigne dans un français pataud mais chantant, maladroit mais riche, beaucoup moins rigide que le «bon français» jacobin qu’on devrait parler. Je pratique régulièrement un bon millier d’expressions valdo-fribourgeoises. Ça va bien au-delà de la panosse. L’usage de mots français dans ma langue est subtil et qualifie une culture, protestante, humble, taiseuse et spirituelle. Mon grand-père gouvernait, pas parce qu’il était roi mais parce qu’il était vacher; quand on est gourmand, ce n’est pas qu’on mange en grande quantité, c’est le contraire, etc. Certains de mes personnages parlent ainsi, mais aussi les narrateurs. Je ne vois pas pourquoi je m’empêcherais de parler de dérupes ou d’égras; et sans notes de bas de page, le vaudois n’est pas une note de bas de page! Ceci dit, j’ai aussi vécu à New York et pratique l’américain, une langue souple et poétique, aux possibilités énormes; je m’en inspire pour écrire mon français. Il y a des phrases comme celle-ci, dont je suis content dans <em>Le Dragon de Gérimont</em>, quand le personnage principal «shoote dans un péleu».</p><p><strong>Combien de volumes pour «Gérimont»? Quand cela sera-t-il fini? Pourquoi cette saga? </strong></p><p>Or donc, il y a 20 livres en tout. J’écris les volumes 1 à 10. Les volumes 11 à 20 se font sous pseudos gérimontais. D’autres auteurs contribueront aux livres satellites. Il y a aussi pas mal d’illustrations et de bd qui sont prévus. Le tout devrait se terminer en 2025. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. </p><br><br><p></p><hr><p></p> <p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w378/1505371739_grimont.jpg" height="364" width="256"></p><h4><a href="https://www.helicehelas.org/le-dragon-de-gerimont">«Le Dragon de Gérimont»</a>, Lester Da Cunha, Editions Hélice Hélas</h4><h2><hr></h2><h2> «J’ai bien ri en lisant le «Dragon de Gérimont». C’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché» </h2><h3><sup>Entretien avec Marc Voltenauer, l’auteur du «Dragon du Muveran». </sup><br></h3><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371707_5.jpg" height="524" width="786"><br></h4><p><strong>Avez-vous lu le «Dragon de Gérimont»? </strong></p><p>Oui, et j’ai bien ri. </p><p><strong>Qu'en avez-vous pensé? </strong></p><p>A mon sens, c’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché, car cela suppose qu’il ait été déjà beaucoup lu pour que le pastiche trouve sa cible. C’est donc pour moi un double honneur, car je ne suis après tout qu’un écrivain débutant, qui vient seulement de faire paraître son deuxième roman (<em>Qui a tué Heidi</em>, ndlr). </p><p><strong>Votre «Dragon du Muveran» y est décrit comme un livre sans style, sans intérêt littéraire, qui plonge le lecteur dans l'ennui et la somnolence. Cela vous blesse-t-il? </strong></p><p>La charge fait partie du jeu. Lorsque Reboux et Müller écrivaient leurs A la manière de…, ils n’étaient pas particulièrement tendres pour Gide, Proust, Dickens, Zola…, tous ces très grands écrivains qu’ils moquaient. C’est précisément cela qui est drôle. Un pastiche doit appuyer, pas effleurer.</p><h3><sup>Je lui paierai même la première bière</sup></h3><p><strong>D'habitude, on ne dit pas ce genre de chose ouvertement dans le petit milieu littéraire romand. On peut reconnaître une certaine franchise à Stéphane Bovon, non? </strong></p><p>Je ne peux pas vous répondre… En ce qui concerne Stéphane Bovon, je ne le connaissais pas. Je lui souhaite le plus grand succès avec son <em>Cycle de Gérimont</em>. </p><p><strong>Pensez-vous que certains auteurs suisses sont jaloux de votre succès? </strong></p><p>J’ai l’impression qu’en faisant passer les frontières à la littérature romande, quelle qu’elle soit, on met en lumière une «école littéraire» souvent méconnue en dehors de nos frontières. Si mon petit succès pouvait aider à la mettre en lumière, je serais particulièrement satisfait, en tant que Suisse, de faire connaître un peu nos particularismes. D’ailleurs, le mouvement est en route. Après Joël Dicker, la rentrée littéraire française est, cette année, marquée par l’émergence d’écrivains romands, dont par exemple Céline Zufferey, publiée chez Gallimard. </p><p><strong>Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de mentir, à la hausse, sur les ventes du «Dragon du Muveran»? </strong></p><p>Je n’ai pas bien compris cette polémique. Le directeur des libraires Payot y a mis fin en donnant l’état de ses ventes. </p><p><strong>Vous allez débattre avec Stéphane Bovon à Sion le 24 septembre prochain. Vous allez lui casser la figure? </strong></p><p>Je suis ravi de le rencontrer et lui paierai même la première bière. </p><p></p><hr><p></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w428/1505371722_screenshot20150817at09.21.33.png" height="378" width="270"></p><h4> <a href="http://www.plaisirdelire.ch/voltenauer-marc/m-voltenauer-le-dragon-du-muveran">«Le Dragon du Muveran»</a>, Marc Voltenauer, Editions Plaisir de lire </h4><h4><br><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w600/1505371732_book0744033.jpg" height="366" width="248"></h4><h4><a href="https://www.slatkine.com/fr/slatkine-cie/70345-book-0744033-9782889440337.html" style="font-size: 1.4rem; background-color: rgb(254, 254, 254);">«Qui a tué Heidi?»</a><span style="color: inherit; font-size: 1.4rem;">, Marc Voltenauer, Editions Slatkine <br></span></h4><p></p><hr><p></p><h2>La rencontre des dragons</h2><p>«Deux dragons à la médiathèque», dimanche 24 septembre à 15h, au <a href="http://www.festivaldulivresuisse.ch/">Festival du livre suisse</a>, à Sion. </p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête<br></h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer">Du Dragon à Heidi, la machine de guerre Voltenauer, </a>par Isabelle Falconnier<a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer"><br></a></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'combat-de-dragons', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 817, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 405, 'homepage_order' => (int) 407, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Patrick Morier-Genoud', 'description' => 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.', 'title' => 'Combat de dragons', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 402, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Auteurs', 'title' => 'Combat de dragons', 'subtitle' => 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Lefter Da Cunha est policier à Gérimont. Ça se passe après la montée des eaux – le niveau de la mer s’est élevé de 1000 mètres, les Ormonts sont une île, Gérimont un petit royaume. Un cadavre est retrouvé dans l’église de Grion (oui, avec i), attaché sur la table de communion, les bras en croix, nu, un couteau en plein cœur et les yeux arrachés. Une mystérieuse inscription tracée à la craie au pied de la croix dit: «Tu ne convoiteras point son bœuf». </p> <h3>Difficile enquête </h3><p>Le policier doit enquêter mais ne sait pas comment s’y prendre. Heureusement pour lui, il va manger tous les jours au Vieux Villars, la meilleure auberge de Gérimont. Là, Lumnore Ansermet, l’aubergiste, lui remet un livre qu’elle a trouvé dans les toilettes: <em>Le Dragon du Muveran</em>. Lefter Da Cunha se rend vite compte de la similitude qui existe entre le meurtre qui vient d’être commis et celui décrit dans le livre. Chic! Il lui suffit donc de le lire pour savoir ce que va faire maintenant l’assassin de Gérimont et l’en empêcher, l'arrêter. Las, il a de la difficulté à lire <em>Le Dragon du Muveran</em>: «Il y avait des chapitres bizarres qui ne voulaient rien dire et qui faisaient s’exprimer un personnage présenté comme «un homme qui n’était pas un meurtrier». C’étaient des chapitres oniriques que je ne comprenais pas, probablement de l’initiative de l’auteur qui n’était pas un romancier mais qui devait être autant de respirations poétiques, en quelque sorte, au milieu des faits. Par ailleurs, ces faits, à cause de comment ils étaient posées, de façon brute, m’empêchaient de me concentrer, comme si la réalité produisait en moi de la rêverie (alors que, quand je lis des livres d’imagination, je suis très concentré). Du coup, je me suis servi du vin pour me reconcentrer. Je me suis endormi à la page 58.» Voilà qui est fort ennuyeux et aura des conséquences désastreuses! </p> <h3>D’auteur à auteur </h3><p>Lefter Da Cunha est le narrateur du <em>Dragon de Gérimont</em>, qui vient de paraître chez Hélice Hélas, il est également l’auteur du livre et le pseudonyme de Stéphane Bovon, éditeur aux mêmes Editions Hélice Hélas. </p><p><em>Le Dragon de Gérimont</em> est une sorte de palimpseste moqueur du <em>Dragon du Muveran</em>, de Marc Voltenauer. D’habitude, les auteurs romands ne disent du mal les uns des autres qu’en l’absence de celui qu’ils critiquent. Jamais frontalement. Mais Stéphane Bovon n’est ni un auteur ni un éditeur comme les autres (<em>lire son interview ci-dessous</em>): les convenances et les hypocrisies, il s’assied dessus. Et son <em>Cycle de Gérimont</em>, auquel appartient ce nouveau livre, est une œuvre fantastiquement atypique, d’une grande richesse lexicale, d’une imagination extravagante, d’une construction ciselée dans la robustesse, d’une poésie sans mièvrerie ni égotisme. </p><p>De plus, on s’amuse en le lisant. Même Marc Voltenauer (<em>lire son interview ci-dessous</em>), pourtant égratigné, dit avoir ri en lisant <em>Le</em> <em>Dragon de Gérimont</em>. Il rencontrera Stéphane Bovon pour la première fois le dimanche 24 septembre, au Festival du livre suisse de Sion, pour un débat. </p><p>Comment va se dérouler ce combat de dragons? </p><p></p><hr><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><p></p><p></p><hr><p></p><h2>«J’ai dévoré les 80 premières pages du «Dragon du Muveran» et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé»</h2><h3><sup>Entretien avec Stéphane Bovon, l’auteur du «Dragon de Gérimont». </sup><br></h3> <p><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"><img class="img-responsive " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371566_fotomacb.jpg" height="836" width="696"></span><strong><br></strong></p><p><strong>Après «Le Dragon du Muveran» de Marc Voltenauer, voilà «Le Dragon de Gérimont» de Stéphane Bovon. Pourquoi avoir écrit ce livre? </strong></p><p>Il faut replacer ce petit livre, sorte de parenthèse, dans le contexte du <em>Cycle de Gérimont</em>, dans lequel je me suis embarqué depuis 2012. Le <em>Cycle</em> comprend 10 livres dont le découpage est terminé; c’est une sorte de machine (certains disent un machin) assez complexe et postmoderne, c’est donc un projet ludique, référentiel et profondément superficiel. Les trois premiers volumes sont sortis en trois ans, le quatrième, Lachaude, fait 1000 pages. Comme ça prend un peu de temps d’écrire 1000 pages, j’ai commis l’hiver passé <em>Le Dragon de Gérimont</em>, «hommage» gérimontais à celui du Muveran et qui, dans mon œuvre, fait office de spin-off, comme on dit en français. </p><p><strong>Votre personnage principal juge que le livre de Voltenauer n’a pas de style, que son auteur n’est pas un romancier. Il s’ennuie en lisant le livre, s’endort au bout de quelques pages. Comme vous? </strong></p><p>C’est ce qui s’est passé mais ce n’était pas prévu au départ. Il faut comprendre que la pertinence de me saisir du<em> Dragon du Muveran</em> est géographique. Le royaume de Gérimont se situe à Villars-sur-Ollon et ses environs, après une montée des eaux de 1000 mètres qui a noyé le monde, enfin, ce qu’il y a en-dessous. Les Muverans font donc partie de l’univers littéraire de mon cycle. C’est ma femme qui a suggéré de jouer avec <em>Le Dragon</em> de Voltenauer. J’ai ouvert le livre sans a priori, je m’attendais à une série b sympa comme <em>La vérité sur l'affaire Harry Quebert</em> (de Joël Dicker, ndlr). J’ai dévoré les 80 premières pages et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé. <em>Le Dragon du Muveran</em> aurait été un bon livre de 200 pages, c’est devenu un livre insupportable de 600. </p><p><strong>Pourquoi Marc Voltenauer ne devrait-il pas être considéré comme un écrivain? </strong></p><p>De facto, à partir du moment où il écrit et qu’il publie, il est un écrivain. Le narrateur de mon livre l’admet et finit par l’admirer (même si le procédé est ironique). Marc Voltenauer maîtrise même des aspects du métier qui échappent à beaucoup. Il sait parler de son œuvre, se vendre, il ne se cache pas, il est honnête. La question serait plutôt: «Est-il un bon écrivain»? Vaste et vaine question. C’est complètement subjectif. Peut-être l’ai-je mal lu? Après tout, je n’ai également pas aimé Céline ou Joseph Conrad. Enfin, who cares? </p><h3><sup>«Notre monde n'est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon»</sup></h3><p><strong>Est-ce que le succès de librairie du «Dragon du Muveran» vous agace? Le jalousez-vous? </strong></p><p>C’est presque de la double contrainte, comme question. Si je dis «oui», on me dira «pauvre type» et si je dis «non», on dira «alors pourquoi t’as écrit ce livre?». Le <em>Dragon du Muveran </em>m’a agacé pour les raisons que j’ai évoquées mais je ne suis pas jaloux. Ontologiquement, je ne suis jaloux de rien. Je pense que notre monde n’est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon. </p><p><strong>La plupart des auteurs romands vendent peu de livre mais font grand cas de leur statut d’écrivain. Marc Voltenauer en vend beaucoup mais semble plutôt modeste sur ses qualités littéraires. C’est étrange, non? </strong></p><p>Je ne connais pas (encore) Voltenauer mais c’est vrai que, de loin, son rapport à la littérature et à son succès me paraît sain. A contrario, dans le minuscule monde des lettres romandes, où je croise beaucoup de belles personnes, il y a comme une brume d’egos ridicules qui embrouillent les esprits. On est narcissique, on pense que ce qu’on écrit compte, mais c’est grotesque. Il y a plus d’écrivains que de lecteurs. Dans les salons ou les festivals, dès que je rencontre un comptable, je passe la soirée avec lui: enfin quelqu’un d’original! En terres francophones, historiquement et culturellement, on fait tout un fromage de la littérature mais il faut se calmer. Heureusement, je suis aussi dans le monde de la BD, et là c’est plus simple, on y est talentueux, modeste et on boit des bières en rigolant.</p><h3><sup>«Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres»</sup></h3><p><strong>D’habitude, dans le milieu littéraire romand, on ne dit pas ouvertement ce qu’on pense des livres des autres écrivains. Vous, vous y allez franchement, sans retenue… Vous brisez une omerta? </strong></p><p>Je n’en sais rien et je n’ai aucune prétention par rapport à ça. D’abord, je ne me sens pas du milieu littéraire, romand ou toltèque. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres. J’aime bien raconter des histoires comme d’autres vont aux champignons et le mérite du ramasseur de champignons n’est pas moindre. Ce qui m’intéresse, dans la vie et ma création, c’est comment, pas pourquoi. J’ajoute que je suis gentil. C’est de la psychologie de base mais, se moquer, quitte à dégonfler quelques egos (je ne pense pas à celui de Voltenauer) est preuve d’humanité. A l’inverse, je suis toujours étonné qu’on trouve telle personne gentille alors que c’est une pelure. Daniel Fazan par exemple: j’étais à côté de lui pendant un Livre sur les Quais, plein de vieilles dames lui disaient à quel point il était gentil mais en vérité il est méchant. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres.</p><p><strong>S’il vous en avait proposé le manuscrit, vous n’auriez pas édité le livre de Voltenauer? </strong></p><p>Ben, non, quand même pas…<strong><span style="font-size: 1.6rem;"><br></span></strong></p><p><strong>Pourquoi avoir écrit le «Dragon de Gérimont» sous pseudo? </strong></p><p>C’est interne à la construction de l’œuvre. Un des thèmes qui la traverse est le croisement des mondes. Une des dimensions est de faire voyager mes personnages dans notre monde par le biais d’un artifice tout bête: en signant des livres, ils passent de Gérimont à notre monde puisqu’ils sont officiellement répertoriés dans les moteurs de recherche utilisés dans la chaîne du livre par les diffuseurs, libraires, etc. Les volumes 1 à 10 du Cycle de Gérimont sont signés par Stéphane Bovon, les volumes 11 à 20 par autant de personnages gérimontais.</p><p><strong>Pourquoi votre saga a-t-elle les Ormonts pour décors? </strong></p><p>Simplement parce que j’y habite depuis 5 ans. Je vis à Huémoz, à 1008 mètres d’altitude. Autrement dit, j’aurai quasi les pieds dans la mer quand elle montera. </p><p><strong>Quelle sorte de français parlent vos personnages? </strong></p><p>J’aime jouer avec la langue et la décloisonner. La vitalité d’une langue, comme tout, réside dans un enracinement profond et des branches qui s’étendent à l’horizon. Je suis natif du Pays-d’Enhaut. Naturellement, dans ma famille, je baigne dans un français pataud mais chantant, maladroit mais riche, beaucoup moins rigide que le «bon français» jacobin qu’on devrait parler. Je pratique régulièrement un bon millier d’expressions valdo-fribourgeoises. Ça va bien au-delà de la panosse. L’usage de mots français dans ma langue est subtil et qualifie une culture, protestante, humble, taiseuse et spirituelle. Mon grand-père gouvernait, pas parce qu’il était roi mais parce qu’il était vacher; quand on est gourmand, ce n’est pas qu’on mange en grande quantité, c’est le contraire, etc. Certains de mes personnages parlent ainsi, mais aussi les narrateurs. Je ne vois pas pourquoi je m’empêcherais de parler de dérupes ou d’égras; et sans notes de bas de page, le vaudois n’est pas une note de bas de page! Ceci dit, j’ai aussi vécu à New York et pratique l’américain, une langue souple et poétique, aux possibilités énormes; je m’en inspire pour écrire mon français. Il y a des phrases comme celle-ci, dont je suis content dans <em>Le Dragon de Gérimont</em>, quand le personnage principal «shoote dans un péleu».</p><p><strong>Combien de volumes pour «Gérimont»? Quand cela sera-t-il fini? Pourquoi cette saga? </strong></p><p>Or donc, il y a 20 livres en tout. J’écris les volumes 1 à 10. Les volumes 11 à 20 se font sous pseudos gérimontais. D’autres auteurs contribueront aux livres satellites. Il y a aussi pas mal d’illustrations et de bd qui sont prévus. Le tout devrait se terminer en 2025. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. </p><br><br><p></p><hr><p></p> <p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w378/1505371739_grimont.jpg" height="364" width="256"></p><h4><a href="https://www.helicehelas.org/le-dragon-de-gerimont">«Le Dragon de Gérimont»</a>, Lester Da Cunha, Editions Hélice Hélas</h4><h2><hr></h2><h2> «J’ai bien ri en lisant le «Dragon de Gérimont». C’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché» </h2><h3><sup>Entretien avec Marc Voltenauer, l’auteur du «Dragon du Muveran». </sup><br></h3><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371707_5.jpg" height="524" width="786"><br></h4><p><strong>Avez-vous lu le «Dragon de Gérimont»? </strong></p><p>Oui, et j’ai bien ri. </p><p><strong>Qu'en avez-vous pensé? </strong></p><p>A mon sens, c’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché, car cela suppose qu’il ait été déjà beaucoup lu pour que le pastiche trouve sa cible. C’est donc pour moi un double honneur, car je ne suis après tout qu’un écrivain débutant, qui vient seulement de faire paraître son deuxième roman (<em>Qui a tué Heidi</em>, ndlr). </p><p><strong>Votre «Dragon du Muveran» y est décrit comme un livre sans style, sans intérêt littéraire, qui plonge le lecteur dans l'ennui et la somnolence. Cela vous blesse-t-il? </strong></p><p>La charge fait partie du jeu. Lorsque Reboux et Müller écrivaient leurs A la manière de…, ils n’étaient pas particulièrement tendres pour Gide, Proust, Dickens, Zola…, tous ces très grands écrivains qu’ils moquaient. C’est précisément cela qui est drôle. Un pastiche doit appuyer, pas effleurer.</p><h3><sup>Je lui paierai même la première bière</sup></h3><p><strong>D'habitude, on ne dit pas ce genre de chose ouvertement dans le petit milieu littéraire romand. On peut reconnaître une certaine franchise à Stéphane Bovon, non? </strong></p><p>Je ne peux pas vous répondre… En ce qui concerne Stéphane Bovon, je ne le connaissais pas. Je lui souhaite le plus grand succès avec son <em>Cycle de Gérimont</em>. </p><p><strong>Pensez-vous que certains auteurs suisses sont jaloux de votre succès? </strong></p><p>J’ai l’impression qu’en faisant passer les frontières à la littérature romande, quelle qu’elle soit, on met en lumière une «école littéraire» souvent méconnue en dehors de nos frontières. Si mon petit succès pouvait aider à la mettre en lumière, je serais particulièrement satisfait, en tant que Suisse, de faire connaître un peu nos particularismes. D’ailleurs, le mouvement est en route. Après Joël Dicker, la rentrée littéraire française est, cette année, marquée par l’émergence d’écrivains romands, dont par exemple Céline Zufferey, publiée chez Gallimard. </p><p><strong>Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de mentir, à la hausse, sur les ventes du «Dragon du Muveran»? </strong></p><p>Je n’ai pas bien compris cette polémique. Le directeur des libraires Payot y a mis fin en donnant l’état de ses ventes. </p><p><strong>Vous allez débattre avec Stéphane Bovon à Sion le 24 septembre prochain. Vous allez lui casser la figure? </strong></p><p>Je suis ravi de le rencontrer et lui paierai même la première bière. </p><p></p><hr><p></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w428/1505371722_screenshot20150817at09.21.33.png" height="378" width="270"></p><h4> <a href="http://www.plaisirdelire.ch/voltenauer-marc/m-voltenauer-le-dragon-du-muveran">«Le Dragon du Muveran»</a>, Marc Voltenauer, Editions Plaisir de lire </h4><h4><br><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w600/1505371732_book0744033.jpg" height="366" width="248"></h4><h4><a href="https://www.slatkine.com/fr/slatkine-cie/70345-book-0744033-9782889440337.html" style="font-size: 1.4rem; background-color: rgb(254, 254, 254);">«Qui a tué Heidi?»</a><span style="color: inherit; font-size: 1.4rem;">, Marc Voltenauer, Editions Slatkine <br></span></h4><p></p><hr><p></p><h2>La rencontre des dragons</h2><p>«Deux dragons à la médiathèque», dimanche 24 septembre à 15h, au <a href="http://www.festivaldulivresuisse.ch/">Festival du livre suisse</a>, à Sion. </p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête<br></h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer">Du Dragon à Heidi, la machine de guerre Voltenauer, </a>par Isabelle Falconnier<a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer"><br></a></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'combat-de-dragons', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 817, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 405, 'homepage_order' => (int) 407, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4873, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La nouvelle amante de Prune distribue des gnons, les mâles ont mal ', 'subtitle' => 'Les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon ///// Prune adore Ambre qui le lui rend bien et prend souvent sa défense avec violence. «C’est une écoterroriste!» accuse Nadège. Il faut dire que Simon-Pierre en a déjà fait les frais une fois, et que cette semaine, c’est l’oncle journaliste de Prune, Jean-Michel, qui va en prendre plein la figure. Les deux jeunes femmes seraient bien allées faire un tour à Barcelone, sauf que les Espagnols en ont marre des touristes, parait-il. ', 'subtitle_edition' => 'Les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon ///// Prune adore Ambre qui le lui rend bien et prend souvent sa défense avec violence. «C’est une écoterroriste!» accuse Nadège. Il faut dire que Simon-Pierre en a déjà fait les frais une fois, et que cette semaine, c’est l’oncle journaliste de Prune, Jean-Michel, qui va en prendre plein la figure. Les deux jeunes femmes seraient bien allées faire un tour à Barcelone, sauf que les Espagnols en ont marre des touristes, parait-il.', 'content' => '<p><em>Jacques-André Schinken est professeur d’histoire-géographie, il vote socialiste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psychologue, elle vote Vert Libéral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étudiant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.</em></p> <p><strong>Celles et ceux qui, comme mon idiote de mère, s’offusquent</strong> parce que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-condamne-la-suisse-pour-inaction-climatique-28463613.html" target="_blank" rel="noopener">condamné la Suisse</a> pour son manque d'initiatives pour lutter contre le changement climatique me font bien rire. Ah ah ah! Ça les panique grave. Iels sont incapables d’imaginer un autre mode de vie que la consommation effrénée de marchandises. Ambre et moi sommes très contentes. On n’utilise plus que des sextoys naturels et bio: légumes et compagnie.</p> <p><strong>Il paraît que les jeunes femmes sont de plus en plus <a href="https://www.blick.ch/fr/news/suisse/un-fosse-se-creuse-avec-les-hommes-politiquement-les-jeunes-femmes-sont-de-plus-en-plus-a-gauche-id19643319.html" target="_blank" rel="noopener">à gauche</a>.</strong> Ça ne m’étonne pas. En tout cas, à la maison c’est bien le cas. Simon-Pierre est de plus en plus à droite – surtout depuis que les <a href="https://bonpourlatete.com/humour/bonne-nouvelle-pour-simon-pierre-il-va-retrouver-ses-camarades-au-sauna" target="_blank" rel="noopener">Whites Falcons</a> l’ont à nouveau accepté dans leur sauna. Maman, on n’en parle pas, c’est une bourgeoise très libérale et si peu verte, totalement climatosceptique. Oncle Jean-Michel est un beauf cisgenre, blanc, tout à fait viriliste. Et papa? Lui, il se dit de gauche mais, en fait, il est socialiste.</p> <p><strong>Avec Ambre, on voulait partir une semaine à Barcelone</strong>, sur les traces de Gaudi. Elle adore cet architecte et les tapas, et moi j’adore Ambre; elle me fait tellement jouir, je mouille rien que d’y penser. Sauf qu’il paraît que les Espagnols en ont <a href="https://www.letemps.ch/monde/europe/rentrez-chez-vous-en-proie-au-surtourisme-l-espagne-multiplie-les-mesures-pour-limiter-les-visiteurs" target="_blank" rel="noopener">marre des touristes</a>. Ils vont vivre de quoi? Il faut que je demande à Dolores, la copine de papa, ce qu’elle en pense. Il me l’a présentée mais je ne dois pas en parler à Simon-Pierre et à maman. Elle est plutôt gentille mais elle a un peu de moustache.</p> <p><strong>Le président Volodymyr Zelensky est jaloux d’Israël.</strong> Il trouve que l’Etat hébreux est <a href="https://www.blick.ch/fr/news/monde/faites-le-aussi-pour-nous-volodymyr-zelensky-critique-laide-deployee-pour-proteger-israel-id19644740.html" target="_blank" rel="noopener">favorisé</a>, qu’on l’aide plus que l’Ukraine. Je n’y connais rien en géopolitique mais la jalousie est un vilain défaut. Il devrait porter plainte contre la Russie à la Cour européenne des droits de l’homme. Je suis sûre que la guerre, c’est pas bon pour le climat. «Ce qui n’est pas bon pour le climat, c’est les gouines wokes qui produisent du CO<sub>2</sub> en respirant!» Simon-Pierre a toujours été jaloux de moi…</p> <p><strong>Oncle Jean-Michel est venu manger à la maison, c’est toujours malaisant</strong>, il ne fait que de reluquer mes seins. «S’il continue, je lui casse la figure!» Ambre fait du krav-maga – Simon-Pierre en a <a href="https://bonpourlatete.com/humour/bonne-nouvelle-pour-simon-pierre-il-va-retrouver-ses-camarades-au-sauna" target="_blank" rel="noopener">fait les frais</a>. «J’espère qu’un <a href="https://www.blick.ch/fr/news/monde/elle-pensait-avoir-le-cancer-une-femme-de-77-ans-meurt-a-cause-dun-parasite-mangeur-de-cerveau-id19644533.html" target="_blank" rel="noopener">parasite</a> va lui manger le cerveau, à cette islamo-wokiste!» La remarque de Simon-Pierre a fait rire oncle Jean-Michel: «Il faudrait déjà que les femmes en aient un…» Papa a dû les amener tous les deux aux urgences. «On ne peut plus rien dire aujourd’hui, les femmes n'ont plus le sens de l’humour…»</p> <p><strong>C’est décidé, je vais porter plainte contre maman auprès de la CEDH.</strong> Elle refuse qu’Ambre revienne à la maison: «Elle est beaucoup trop violente, c’est une écoterroriste!» Et moi? Qui va me faire jouir? Sans orgasme, mon écosystème intime va dépérir!</p> <hr /> <h4><a href="https://bonpourlatete.com/recherche?q=schinken" target="_blank" rel="noopener">Les épisodes précédents</a></h4> <p> </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-nouvelle-amante-de-prune-distribue-des-gnons-les-males-ont-mal', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 32, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 12, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4872, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La deuxième édition du Festival du Dessin à Arles', 'subtitle' => '«Festival du dessin», Directeur artistique Frédéric Pajak, Arles, du 20 avril au 19 mai.', 'subtitle_edition' => '«Festival du dessin», Directeur artistique Frédéric Pajak, Arles, du 20 avril au 19 mai.', 'content' => '<p>La <a href="https://bonpourlatete.com/culture/c-est-ainsi-que-se-creent-les-mondes" target="_blank" rel="noopener">première édition</a> du Festival du dessin a eu lieu à Arles, l’an passé, à l’initiative de Vera Michalski et de Frédéric Pajak. Ce fut un grand succès, avec 66'000 entrées comptabilisées et de l'émerveillement pour les visiteurs et les visiteuses qui ont découvert de fantastiques œuvres dans un environnement épatant. Du 20 avril au 19 mai aura lieu la deuxième édition de cette aventure, laquelle promet d’être tout aussi enthousiasmante. Une édition qui rend hommage à Tomi Ungerer à travers l’exposition d’une centaine de ses dessins. Quarante-deux autres artistes seront présentés à Arles, certains morts depuis un certain temps déjà, comme par exemple le Suisse Félix Vallotton ou Oskar Kokoschka, d’autres tout à fait contemporains, comme <a href="https://bonpourlatete.com/culture/de-trois-sous-faire-une-voie-lactee" target="_blank" rel="noopener">Al Martin</a> ou Lucile Piketty. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette deuxième édition qui se déroulera, comme la première, dans plusieurs lieux emblématiques d’Arles. «Le Festival du Dessin a pour ambition de dévoiler toutes les facettes de cet art en faisant dialoguer le dessin d’art, le dessin d’humour et de presse, le dessin d’art brut et les dessins parallèles, à savoir ceux de sculpteurs, d’architectes, d’écrivains, de poètes, de cinéastes, de chefs gastronomiques…», écrivent les organisateurs. En attendant de découvrir, sur place, les œuvres exposées, il est possible d’en admirer un grand nombre dans le catalogue édité par les Cahiers Dessinés (208 pages). </p> <hr /> <h4>Les dessinateurs exposés à Arles et présentés dans le catalogue: Tomi Ungerer, Felix Vallotton, Oskar Kokoschka, Henri Michaux, Alberto Giacometti, Joseph Beuys, Michel Houssin, Jean-Luc Favéro, Philippe Ségéral, Sophie Baduel, Stéphane Calais, René Auberjonois, Pierre Faure, Jean-Michel Jaquet, Antoine Capitani, Chantal Petit, Al Martin, Anne Gorouben, Frédérique Loutz, Lucille Piketty, Clara Marciano, Charles Meyron, Adolphe Martial Potémont, Vicky Fischer, Gus Bofa, René Goscinny, Georges Wolinski, Jean Gourmelin, Christian Roux (alias Cathy Millet), Guido Buzzelli, Kiki Picasso, Thomas Ott, Daniel Goossens, Sergio Aquindo, Laurent Cilluffo, Atak, Jean Dubuffet, Robert Coutelas, Jacqueline Oyex, Ronald Saladin, Markus Buchser, Bernard Grandgirard, Pascal Vonlanthen</h4> <h4><a href="https://www.festivaldudessin.fr/fr/" target="_blank" rel="noopener">Le site du Festival</a></h4> <h4><a href="https://www.lescahiersdessines.fr/catalogue/festival-du-dessin-le-catalogue-2e-edition/" target="_blank" rel="noopener">Le catalogue</a></h4> <h4>Comme l'an passé, l’<a href="https://richterbuxtorf.ch/" target="_blank" rel="noopener">Espace Richterbuxtorf</a> s'est déplacé de Lausanne à Arles durant le festival</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-deuxieme-edition-du-festival-du-dessin-d-arles', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 29, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4864, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La nature, est-ce bien naturel?', 'subtitle' => 'Une Anglaise a confondu un pompon de bonnet et un hérisson tandis que d’autres confondent le mariage et l’amour, ce qui n’est pas plus malin mais tout aussi compréhensible. Quant à la sexualité, nous n’avons jamais fini de l’explorer, notamment lorsqu’elle passe par les tétons. C'est dingue tout ce que nous apprennent les médias! ', 'subtitle_edition' => 'Une Anglaise a confondu un pompon de bonnet et un hérisson tandis que d’autres confondent le mariage et l’amour, ce qui n’est pas plus malin mais tout aussi compréhensible. Quant à la sexualité, nous n’avons jamais fini de l’explorer, notamment lorsqu’elle passe par les tétons. C'est dingue tout ce que nous apprennent les médias! ', 'content' => '<p>Au milieu des nouvelles habituelles qui déclenchent souvent des commentaires «réflexes», il y en a de plus surprenantes, de plus insolites qui poussent parfois à la réflexion. C’est le cas cette semaine avec ces trois actualités.</p> <h3>Ça, c’est le pompon!</h3> <p>En Angleterre, une femme d’une soixantaine d’année s’est rendue dans un refuge pour animaux afin d'y faire soigner un hérisson recueilli sur le bord de la route. Or, les vétérinaires qui ont voulu ausculter l’animal se sont rendus compte qu’il s’agissait d’un… pompon de bonnet. La dame, soucieuse de ne pas stresser l’animal qu’elle pensait avoir sauvé «l'a mis dans une boîte avec de la nourriture pour chat et l'a laissé seul dans un endroit chaud et sombre», relate <a href="https://www.europe1.fr/insolite/un-refuge-britannique-pense-recueillir-un-bebe-herisson-alors-quil-sagit-dun-pompon-de-bonnet-4238481" target="_blank" rel="noopener"><em>Europe 1</em></a>. Ne vous moquez pas d’elle. Son rapport à la nature n’est pas plus fantasmé que le vôtre ou le mien. L’anthropologue <a href="https://reporterre.net/Philippe-Descola-La-nature-ca-n-existe-pas" target="_blank" rel="noopener">Philippe Descola</a> explique ça très bien: «La nature est une abstraction, cela n’existe pas. (…) C’est un concept (…), une façon d’établir une distance entre les humains et les non-humains. La nature est un dispositif métaphysique que l’Occident et les Européens ont inventé pour mettre en avant la distanciation des humains vis-à-vis du monde.» Descola a longuement vécu chez les Achuars, en Amazonie, pour qui les plantes et les animaux partagent avec nous une «intériorité»: «Non seulement les Achuars n’ont pas de terme pour désigner la nature, mais c’est un terme quasiment introuvable ailleurs que dans les langues européennes, y compris dans les grandes civilisations japonaise et chinoise.» Cela dit, en tant qu’espèce, nous sommes bel et bien en train de détruire notre environnement, ce n’est pas un fantasme et ce n’est pas très malin. </p> <h3>Pour le meilleur et pour le pire, surtout le pire</h3> <p>Vous êtes marié? L’avez-vous été? C’est une drôle d’idée, non? Le mariage est souvent le fruit de beaucoup de malentendus et de quelques névroses, sauf lorsqu’il s’agit d’un mariage apportant un bénéfice matériel à l’un ou l’autre voir aux deux époux: argent, naturalisation, alibi, etc. Sinon, se marier par amour, je crains que cela soit comme la nature pour Descola: un concept, une abstraction. Si ça vous intéresse, ne manquez pas <a href="https://www.6play.fr/maries-au-premier-regard-p_6286" target="_blank" rel="noopener"><em>Mariés au premier regard</em></a> sur M6. Ça passe actuellement à la télévision, c’est la huitième saison et c’est passionnant: des hommes et des femmes se marient sans se connaître et ça fait flipper tout le monde (c’est cool!) alors que, franchement, qui peut prétendre connaître réellement quelqu’un, même après vingt ans de vie commune? Cela dit, si cela ne vous dérange pas de confondre désir et amour, et amour et besoin de sécurité, allez-y, dites-lui oui. En Allemagne, une femme regrette de l’avoir fait. Aujourd’hui enceinte de son amant, elle demande le divorce, sauf que chez nos voisins Teutons, «les couples qui souhaitent divorcer doivent attendre un an avant de pouvoir le faire légalement», explique <a href="https://www.blick.ch/fr/news/monde/enceinte-de-son-amant-cette-epouse-a-trompe-son-mari-mais-elle-na-pas-le-droit-de-divorcer-id19619854.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Blick.ch</em></a>. Si on pouvait lui donner un conseil, à cette femme, ce serait de ne pas épouser son amant et père de son enfant lorsqu’elle sera enfin libre.</p> <h3>Et le sexe dans tout ça?</h3> <p>«Je ne sais pas où se trouve le clitoris», aurait déclaré une femme de 54 ans à sa fille, selon la sexothérapeute américaine Emily Nagoski. Comme pour la dame au hérisson, ne vous moquez pas d’elle. Vous-même, que vous soyez mâle ou femelle, depuis combien de temps êtes-vous au courant que <a href="https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-et-examens/2538496-clitoris-anatomie-taille-zone-erogene/" target="_blank" rel="noopener">le clitoris</a> mesure de neuf à douze centimètres de long et six de large et qu’il se déploie de part et d’autre du conduit vaginal? Emily Nagoski est interviewée sur <em><a href="https://www.bbc.com/afrique/articles/c0d3dgv9kvyo" target="_blank" rel="noopener">BBC news Afrique</a></em> et ce n’est pas inintéressant, sauf qu’elle se mélange un peu les pinceaux lorsqu’elle parle d’amour et de sexualité (<em>voir paragraphe précédent</em>). «Votre relation sexuelle peut être un atout supplémentaire, une source de plaisir qui contribue à la qualité de votre vie commune», dit-elle à propos de la conjugalité. Elle n’a pas tort, sauf qu’il ne faut pas oublier de se demander aussi ce qui pourrait être un atout supplémentaire pour la relation sexuelle − et je suis prêt à entendre «la vie commune» si vous êtes également prêt à entendre l’inverse. Et pour terminer sur une note joyeuse: «Une relation sexuelle ne se limite pas à la pénétration», affirme pertinemment<a href="https://www.flair.be/fr/self-love/sexo/nipplegasm-tendance-slow-sex-a-tester-2024/" target="_blank" rel="noopener"><em> Flair</em></a> dans un article sur le «nipplegasme», le plaisir orgasmique obtenu par la stimulation des tétons. Ça fonctionne autant pour les hommes que pour les femmes, ne vous en privez pas. Sur ce…</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-nature-est-ce-bien-naturel', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 44, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4863, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'De trois sous faire une voie lactée', 'subtitle' => '«Et ceci, esseula», Al Martin, Les Cahiers Dessinés, 160 pages.', 'subtitle_edition' => '«Et ceci, esseula», Al Martin, Les Cahiers Dessinés, 160 pages.', 'content' => '<p>Dans les années 1970, Alain Martin dessinait, au crayon, des gants de boxe hyperréalistes. Des bottes en cuir aussi. Il n’était ni boxeur ni cordonnier et on se doutait bien que l’objet lui-même était un prétexte. Mais un prétexte à quoi? Les Cahiers Dessinés donnent à voir aujourd’hui cinquante ans de la pratique artistique d’Al Martin. Cinquante ans de recherches, d’explorations, d’expérimentations, de dérives volontaires. C’est comme un voyage dans un désert peuplé de tribus, de faunes et de flores. Le texte de Philippe Cyroulnik qui accompagne les dessins d’Al Martin permet de mieux le comprendre que mes allusions deleuziennes: «En ces temps où le retour au "métier", l’apologie du "noble" et du "savoir-faire" semblent être des fins en soi, il y a dans le dessin d’Al Martin un côté irrévérencieux et insolent qui rafraîchit. Alors que tant de trissotins confondent application et intelligence, laborieux et ingénieux, l’œuvre d’Al Martin est une respiration salutaire dans l’air du temps.» Ou mieux encore: «Il fait de presque rien un monument, de trois sous une voie lactée, d’une tache un continent.» Voilà enfin une définition de l’art – et des artistes – simple à comprendre. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'de-trois-sous-faire-une-voie-lactee', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 33, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 1086, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'montage_dragons.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 293766, 'md5' => '0f5ead9f4050fedad6c2cc638b23231c', 'width' => (int) 2016, 'height' => (int) 1390, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => null, 'description' => 'En haut: Marc Voltenauer. En-bas: Stéphane Bovon. Le dessin est de Matthias Rihs.', 'author' => null, 'copyright' => null, 'path' => '1505625097_montage_dragons.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Patrick Morier-Genoud' $description = 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.' $title = 'Combat de dragons' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 118, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'livres', 'slug' => 'livres', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Lefter Da Cunha est policier à Gérimont. Ça se passe après la montée des eaux – le niveau de la mer s’est élevé de 1000 mètres, les Ormonts sont une île, Gérimont un petit royaume. Un cadavre est retrouvé dans l’église de Grion (oui, avec i), attaché sur la table de communion, les bras en croix, nu, un couteau en plein cœur et les yeux arrachés. Une mystérieuse inscription tracée à la craie au pied de la croix dit: «Tu ne convoiteras point son bœuf».
Difficile enquête
Le policier doit enquêter mais ne sait pas comment s’y prendre. Heureusement pour lui, il va manger tous les jours au Vieux Villars, la meilleure auberge de Gérimont. Là, Lumnore Ansermet, l’aubergiste, lui remet un livre qu’elle a trouvé dans les toilettes: Le Dragon du Muveran. Lefter Da Cunha se rend vite compte de la similitude qui existe entre le meurtre qui vient d’être commis et celui décrit dans le livre. Chic! Il lui suffit donc de le lire pour savoir ce que va faire maintenant l’assassin de Gérimont et l’en empêcher, l'arrêter. Las, il a de la difficulté à lire Le Dragon du Muveran: «Il y avait des chapitres bizarres qui ne voulaient rien dire et qui faisaient s’exprimer un personnage présenté comme «un homme qui n’était pas un meurtrier». C’étaient des chapitres oniriques que je ne comprenais pas, probablement de l’initiative de l’auteur qui n’était pas un romancier mais qui devait être autant de respirations poétiques, en quelque sorte, au milieu des faits. Par ailleurs, ces faits, à cause de comment ils étaient posées, de façon brute, m’empêchaient de me concentrer, comme si la réalité produisait en moi de la rêverie (alors que, quand je lis des livres d’imagination, je suis très concentré). Du coup, je me suis servi du vin pour me reconcentrer. Je me suis endormi à la page 58.» Voilà qui est fort ennuyeux et aura des conséquences désastreuses!
D’auteur à auteur
Lefter Da Cunha est le narrateur du Dragon de Gérimont, qui vient de paraître chez Hélice Hélas, il est également l’auteur du livre et le pseudonyme de Stéphane Bovon, éditeur aux mêmes Editions Hélice Hélas.
Le Dragon de Gérimont est une sorte de palimpseste moqueur du Dragon du Muveran, de Marc Voltenauer. D’habitude, les auteurs romands ne disent du mal les uns des autres qu’en l’absence de celui qu’ils critiquent. Jamais frontalement. Mais Stéphane Bovon n’est ni un auteur ni un éditeur comme les autres (lire son interview ci-dessous): les convenances et les hypocrisies, il s’assied dessus. Et son Cycle de Gérimont, auquel appartient ce nouveau livre, est une œuvre fantastiquement atypique, d’une grande richesse lexicale, d’une imagination extravagante, d’une construction ciselée dans la robustesse, d’une poésie sans mièvrerie ni égotisme.
De plus, on s’amuse en le lisant. Même Marc Voltenauer (lire son interview ci-dessous), pourtant égratigné, dit avoir ri en lisant Le Dragon de Gérimont. Il rencontrera Stéphane Bovon pour la première fois le dimanche 24 septembre, au Festival du livre suisse de Sion, pour un débat.
Comment va se dérouler ce combat de dragons?
«J’ai dévoré les 80 premières pages du «Dragon du Muveran» et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé»
Entretien avec Stéphane Bovon, l’auteur du «Dragon de Gérimont».
Après «Le Dragon du Muveran» de Marc Voltenauer, voilà «Le Dragon de Gérimont» de Stéphane Bovon. Pourquoi avoir écrit ce livre?
Il faut replacer ce petit livre, sorte de parenthèse, dans le contexte du Cycle de Gérimont, dans lequel je me suis embarqué depuis 2012. Le Cycle comprend 10 livres dont le découpage est terminé; c’est une sorte de machine (certains disent un machin) assez complexe et postmoderne, c’est donc un projet ludique, référentiel et profondément superficiel. Les trois premiers volumes sont sortis en trois ans, le quatrième, Lachaude, fait 1000 pages. Comme ça prend un peu de temps d’écrire 1000 pages, j’ai commis l’hiver passé Le Dragon de Gérimont, «hommage» gérimontais à celui du Muveran et qui, dans mon œuvre, fait office de spin-off, comme on dit en français.
Votre personnage principal juge que le livre de Voltenauer n’a pas de style, que son auteur n’est pas un romancier. Il s’ennuie en lisant le livre, s’endort au bout de quelques pages. Comme vous?
C’est ce qui s’est passé mais ce n’était pas prévu au départ. Il faut comprendre que la pertinence de me saisir du Dragon du Muveran est géographique. Le royaume de Gérimont se situe à Villars-sur-Ollon et ses environs, après une montée des eaux de 1000 mètres qui a noyé le monde, enfin, ce qu’il y a en-dessous. Les Muverans font donc partie de l’univers littéraire de mon cycle. C’est ma femme qui a suggéré de jouer avec Le Dragon de Voltenauer. J’ai ouvert le livre sans a priori, je m’attendais à une série b sympa comme La vérité sur l'affaire Harry Quebert (de Joël Dicker, ndlr). J’ai dévoré les 80 premières pages et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé. Le Dragon du Muveran aurait été un bon livre de 200 pages, c’est devenu un livre insupportable de 600.
Pourquoi Marc Voltenauer ne devrait-il pas être considéré comme un écrivain?
De facto, à partir du moment où il écrit et qu’il publie, il est un écrivain. Le narrateur de mon livre l’admet et finit par l’admirer (même si le procédé est ironique). Marc Voltenauer maîtrise même des aspects du métier qui échappent à beaucoup. Il sait parler de son œuvre, se vendre, il ne se cache pas, il est honnête. La question serait plutôt: «Est-il un bon écrivain»? Vaste et vaine question. C’est complètement subjectif. Peut-être l’ai-je mal lu? Après tout, je n’ai également pas aimé Céline ou Joseph Conrad. Enfin, who cares?
«Notre monde n'est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon»
Est-ce que le succès de librairie du «Dragon du Muveran» vous agace? Le jalousez-vous?
C’est presque de la double contrainte, comme question. Si je dis «oui», on me dira «pauvre type» et si je dis «non», on dira «alors pourquoi t’as écrit ce livre?». Le Dragon du Muveran m’a agacé pour les raisons que j’ai évoquées mais je ne suis pas jaloux. Ontologiquement, je ne suis jaloux de rien. Je pense que notre monde n’est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon.
La plupart des auteurs romands vendent peu de livre mais font grand cas de leur statut d’écrivain. Marc Voltenauer en vend beaucoup mais semble plutôt modeste sur ses qualités littéraires. C’est étrange, non?
Je ne connais pas (encore) Voltenauer mais c’est vrai que, de loin, son rapport à la littérature et à son succès me paraît sain. A contrario, dans le minuscule monde des lettres romandes, où je croise beaucoup de belles personnes, il y a comme une brume d’egos ridicules qui embrouillent les esprits. On est narcissique, on pense que ce qu’on écrit compte, mais c’est grotesque. Il y a plus d’écrivains que de lecteurs. Dans les salons ou les festivals, dès que je rencontre un comptable, je passe la soirée avec lui: enfin quelqu’un d’original! En terres francophones, historiquement et culturellement, on fait tout un fromage de la littérature mais il faut se calmer. Heureusement, je suis aussi dans le monde de la BD, et là c’est plus simple, on y est talentueux, modeste et on boit des bières en rigolant.
«Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres»
D’habitude, dans le milieu littéraire romand, on ne dit pas ouvertement ce qu’on pense des livres des autres écrivains. Vous, vous y allez franchement, sans retenue… Vous brisez une omerta?
Je n’en sais rien et je n’ai aucune prétention par rapport à ça. D’abord, je ne me sens pas du milieu littéraire, romand ou toltèque. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres. J’aime bien raconter des histoires comme d’autres vont aux champignons et le mérite du ramasseur de champignons n’est pas moindre. Ce qui m’intéresse, dans la vie et ma création, c’est comment, pas pourquoi. J’ajoute que je suis gentil. C’est de la psychologie de base mais, se moquer, quitte à dégonfler quelques egos (je ne pense pas à celui de Voltenauer) est preuve d’humanité. A l’inverse, je suis toujours étonné qu’on trouve telle personne gentille alors que c’est une pelure. Daniel Fazan par exemple: j’étais à côté de lui pendant un Livre sur les Quais, plein de vieilles dames lui disaient à quel point il était gentil mais en vérité il est méchant. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres.
S’il vous en avait proposé le manuscrit, vous n’auriez pas édité le livre de Voltenauer?
Ben, non, quand même pas…
Pourquoi avoir écrit le «Dragon de Gérimont» sous pseudo?
C’est interne à la construction de l’œuvre. Un des thèmes qui la traverse est le croisement des mondes. Une des dimensions est de faire voyager mes personnages dans notre monde par le biais d’un artifice tout bête: en signant des livres, ils passent de Gérimont à notre monde puisqu’ils sont officiellement répertoriés dans les moteurs de recherche utilisés dans la chaîne du livre par les diffuseurs, libraires, etc. Les volumes 1 à 10 du Cycle de Gérimont sont signés par Stéphane Bovon, les volumes 11 à 20 par autant de personnages gérimontais.
Pourquoi votre saga a-t-elle les Ormonts pour décors?
Simplement parce que j’y habite depuis 5 ans. Je vis à Huémoz, à 1008 mètres d’altitude. Autrement dit, j’aurai quasi les pieds dans la mer quand elle montera.
Quelle sorte de français parlent vos personnages?
J’aime jouer avec la langue et la décloisonner. La vitalité d’une langue, comme tout, réside dans un enracinement profond et des branches qui s’étendent à l’horizon. Je suis natif du Pays-d’Enhaut. Naturellement, dans ma famille, je baigne dans un français pataud mais chantant, maladroit mais riche, beaucoup moins rigide que le «bon français» jacobin qu’on devrait parler. Je pratique régulièrement un bon millier d’expressions valdo-fribourgeoises. Ça va bien au-delà de la panosse. L’usage de mots français dans ma langue est subtil et qualifie une culture, protestante, humble, taiseuse et spirituelle. Mon grand-père gouvernait, pas parce qu’il était roi mais parce qu’il était vacher; quand on est gourmand, ce n’est pas qu’on mange en grande quantité, c’est le contraire, etc. Certains de mes personnages parlent ainsi, mais aussi les narrateurs. Je ne vois pas pourquoi je m’empêcherais de parler de dérupes ou d’égras; et sans notes de bas de page, le vaudois n’est pas une note de bas de page! Ceci dit, j’ai aussi vécu à New York et pratique l’américain, une langue souple et poétique, aux possibilités énormes; je m’en inspire pour écrire mon français. Il y a des phrases comme celle-ci, dont je suis content dans Le Dragon de Gérimont, quand le personnage principal «shoote dans un péleu».
Combien de volumes pour «Gérimont»? Quand cela sera-t-il fini? Pourquoi cette saga?
Or donc, il y a 20 livres en tout. J’écris les volumes 1 à 10. Les volumes 11 à 20 se font sous pseudos gérimontais. D’autres auteurs contribueront aux livres satellites. Il y a aussi pas mal d’illustrations et de bd qui sont prévus. Le tout devrait se terminer en 2025. Je ne sais pas pourquoi je fais ça.
«Le Dragon de Gérimont», Lester Da Cunha, Editions Hélice Hélas
«J’ai bien ri en lisant le «Dragon de Gérimont». C’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché»
Entretien avec Marc Voltenauer, l’auteur du «Dragon du Muveran».
Avez-vous lu le «Dragon de Gérimont»?
Oui, et j’ai bien ri.
Qu'en avez-vous pensé?
A mon sens, c’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché, car cela suppose qu’il ait été déjà beaucoup lu pour que le pastiche trouve sa cible. C’est donc pour moi un double honneur, car je ne suis après tout qu’un écrivain débutant, qui vient seulement de faire paraître son deuxième roman (Qui a tué Heidi, ndlr).
Votre «Dragon du Muveran» y est décrit comme un livre sans style, sans intérêt littéraire, qui plonge le lecteur dans l'ennui et la somnolence. Cela vous blesse-t-il?
La charge fait partie du jeu. Lorsque Reboux et Müller écrivaient leurs A la manière de…, ils n’étaient pas particulièrement tendres pour Gide, Proust, Dickens, Zola…, tous ces très grands écrivains qu’ils moquaient. C’est précisément cela qui est drôle. Un pastiche doit appuyer, pas effleurer.
Je lui paierai même la première bière
D'habitude, on ne dit pas ce genre de chose ouvertement dans le petit milieu littéraire romand. On peut reconnaître une certaine franchise à Stéphane Bovon, non?
Je ne peux pas vous répondre… En ce qui concerne Stéphane Bovon, je ne le connaissais pas. Je lui souhaite le plus grand succès avec son Cycle de Gérimont.
Pensez-vous que certains auteurs suisses sont jaloux de votre succès?
J’ai l’impression qu’en faisant passer les frontières à la littérature romande, quelle qu’elle soit, on met en lumière une «école littéraire» souvent méconnue en dehors de nos frontières. Si mon petit succès pouvait aider à la mettre en lumière, je serais particulièrement satisfait, en tant que Suisse, de faire connaître un peu nos particularismes. D’ailleurs, le mouvement est en route. Après Joël Dicker, la rentrée littéraire française est, cette année, marquée par l’émergence d’écrivains romands, dont par exemple Céline Zufferey, publiée chez Gallimard.
Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de mentir, à la hausse, sur les ventes du «Dragon du Muveran»?
Je n’ai pas bien compris cette polémique. Le directeur des libraires Payot y a mis fin en donnant l’état de ses ventes.
Vous allez débattre avec Stéphane Bovon à Sion le 24 septembre prochain. Vous allez lui casser la figure?
Je suis ravi de le rencontrer et lui paierai même la première bière.
«Le Dragon du Muveran», Marc Voltenauer, Editions Plaisir de lire
«Qui a tué Heidi?», Marc Voltenauer, Editions Slatkine
La rencontre des dragons
«Deux dragons à la médiathèque», dimanche 24 septembre à 15h, au Festival du livre suisse, à Sion.
Précédemment dans Bon pour la tête
Du Dragon à Heidi, la machine de guerre Voltenauer, par Isabelle Falconnier
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 402, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Auteurs', 'title' => 'Combat de dragons', 'subtitle' => 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Lefter Da Cunha est policier à Gérimont. Ça se passe après la montée des eaux – le niveau de la mer s’est élevé de 1000 mètres, les Ormonts sont une île, Gérimont un petit royaume. Un cadavre est retrouvé dans l’église de Grion (oui, avec i), attaché sur la table de communion, les bras en croix, nu, un couteau en plein cœur et les yeux arrachés. Une mystérieuse inscription tracée à la craie au pied de la croix dit: «Tu ne convoiteras point son bœuf». </p> <h3>Difficile enquête </h3><p>Le policier doit enquêter mais ne sait pas comment s’y prendre. Heureusement pour lui, il va manger tous les jours au Vieux Villars, la meilleure auberge de Gérimont. Là, Lumnore Ansermet, l’aubergiste, lui remet un livre qu’elle a trouvé dans les toilettes: <em>Le Dragon du Muveran</em>. Lefter Da Cunha se rend vite compte de la similitude qui existe entre le meurtre qui vient d’être commis et celui décrit dans le livre. Chic! Il lui suffit donc de le lire pour savoir ce que va faire maintenant l’assassin de Gérimont et l’en empêcher, l'arrêter. Las, il a de la difficulté à lire <em>Le Dragon du Muveran</em>: «Il y avait des chapitres bizarres qui ne voulaient rien dire et qui faisaient s’exprimer un personnage présenté comme «un homme qui n’était pas un meurtrier». C’étaient des chapitres oniriques que je ne comprenais pas, probablement de l’initiative de l’auteur qui n’était pas un romancier mais qui devait être autant de respirations poétiques, en quelque sorte, au milieu des faits. Par ailleurs, ces faits, à cause de comment ils étaient posées, de façon brute, m’empêchaient de me concentrer, comme si la réalité produisait en moi de la rêverie (alors que, quand je lis des livres d’imagination, je suis très concentré). Du coup, je me suis servi du vin pour me reconcentrer. Je me suis endormi à la page 58.» Voilà qui est fort ennuyeux et aura des conséquences désastreuses! </p> <h3>D’auteur à auteur </h3><p>Lefter Da Cunha est le narrateur du <em>Dragon de Gérimont</em>, qui vient de paraître chez Hélice Hélas, il est également l’auteur du livre et le pseudonyme de Stéphane Bovon, éditeur aux mêmes Editions Hélice Hélas. </p><p><em>Le Dragon de Gérimont</em> est une sorte de palimpseste moqueur du <em>Dragon du Muveran</em>, de Marc Voltenauer. D’habitude, les auteurs romands ne disent du mal les uns des autres qu’en l’absence de celui qu’ils critiquent. Jamais frontalement. Mais Stéphane Bovon n’est ni un auteur ni un éditeur comme les autres (<em>lire son interview ci-dessous</em>): les convenances et les hypocrisies, il s’assied dessus. Et son <em>Cycle de Gérimont</em>, auquel appartient ce nouveau livre, est une œuvre fantastiquement atypique, d’une grande richesse lexicale, d’une imagination extravagante, d’une construction ciselée dans la robustesse, d’une poésie sans mièvrerie ni égotisme. </p><p>De plus, on s’amuse en le lisant. Même Marc Voltenauer (<em>lire son interview ci-dessous</em>), pourtant égratigné, dit avoir ri en lisant <em>Le</em> <em>Dragon de Gérimont</em>. Il rencontrera Stéphane Bovon pour la première fois le dimanche 24 septembre, au Festival du livre suisse de Sion, pour un débat. </p><p>Comment va se dérouler ce combat de dragons? </p><p></p><hr><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><p></p><p></p><hr><p></p><h2>«J’ai dévoré les 80 premières pages du «Dragon du Muveran» et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé»</h2><h3><sup>Entretien avec Stéphane Bovon, l’auteur du «Dragon de Gérimont». </sup><br></h3> <p><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"><img class="img-responsive " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371566_fotomacb.jpg" height="836" width="696"></span><strong><br></strong></p><p><strong>Après «Le Dragon du Muveran» de Marc Voltenauer, voilà «Le Dragon de Gérimont» de Stéphane Bovon. Pourquoi avoir écrit ce livre? </strong></p><p>Il faut replacer ce petit livre, sorte de parenthèse, dans le contexte du <em>Cycle de Gérimont</em>, dans lequel je me suis embarqué depuis 2012. Le <em>Cycle</em> comprend 10 livres dont le découpage est terminé; c’est une sorte de machine (certains disent un machin) assez complexe et postmoderne, c’est donc un projet ludique, référentiel et profondément superficiel. Les trois premiers volumes sont sortis en trois ans, le quatrième, Lachaude, fait 1000 pages. Comme ça prend un peu de temps d’écrire 1000 pages, j’ai commis l’hiver passé <em>Le Dragon de Gérimont</em>, «hommage» gérimontais à celui du Muveran et qui, dans mon œuvre, fait office de spin-off, comme on dit en français. </p><p><strong>Votre personnage principal juge que le livre de Voltenauer n’a pas de style, que son auteur n’est pas un romancier. Il s’ennuie en lisant le livre, s’endort au bout de quelques pages. Comme vous? </strong></p><p>C’est ce qui s’est passé mais ce n’était pas prévu au départ. Il faut comprendre que la pertinence de me saisir du<em> Dragon du Muveran</em> est géographique. Le royaume de Gérimont se situe à Villars-sur-Ollon et ses environs, après une montée des eaux de 1000 mètres qui a noyé le monde, enfin, ce qu’il y a en-dessous. Les Muverans font donc partie de l’univers littéraire de mon cycle. C’est ma femme qui a suggéré de jouer avec <em>Le Dragon</em> de Voltenauer. J’ai ouvert le livre sans a priori, je m’attendais à une série b sympa comme <em>La vérité sur l'affaire Harry Quebert</em> (de Joël Dicker, ndlr). J’ai dévoré les 80 premières pages et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé. <em>Le Dragon du Muveran</em> aurait été un bon livre de 200 pages, c’est devenu un livre insupportable de 600. </p><p><strong>Pourquoi Marc Voltenauer ne devrait-il pas être considéré comme un écrivain? </strong></p><p>De facto, à partir du moment où il écrit et qu’il publie, il est un écrivain. Le narrateur de mon livre l’admet et finit par l’admirer (même si le procédé est ironique). Marc Voltenauer maîtrise même des aspects du métier qui échappent à beaucoup. Il sait parler de son œuvre, se vendre, il ne se cache pas, il est honnête. La question serait plutôt: «Est-il un bon écrivain»? Vaste et vaine question. C’est complètement subjectif. Peut-être l’ai-je mal lu? Après tout, je n’ai également pas aimé Céline ou Joseph Conrad. Enfin, who cares? </p><h3><sup>«Notre monde n'est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon»</sup></h3><p><strong>Est-ce que le succès de librairie du «Dragon du Muveran» vous agace? Le jalousez-vous? </strong></p><p>C’est presque de la double contrainte, comme question. Si je dis «oui», on me dira «pauvre type» et si je dis «non», on dira «alors pourquoi t’as écrit ce livre?». Le <em>Dragon du Muveran </em>m’a agacé pour les raisons que j’ai évoquées mais je ne suis pas jaloux. Ontologiquement, je ne suis jaloux de rien. Je pense que notre monde n’est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon. </p><p><strong>La plupart des auteurs romands vendent peu de livre mais font grand cas de leur statut d’écrivain. Marc Voltenauer en vend beaucoup mais semble plutôt modeste sur ses qualités littéraires. C’est étrange, non? </strong></p><p>Je ne connais pas (encore) Voltenauer mais c’est vrai que, de loin, son rapport à la littérature et à son succès me paraît sain. A contrario, dans le minuscule monde des lettres romandes, où je croise beaucoup de belles personnes, il y a comme une brume d’egos ridicules qui embrouillent les esprits. On est narcissique, on pense que ce qu’on écrit compte, mais c’est grotesque. Il y a plus d’écrivains que de lecteurs. Dans les salons ou les festivals, dès que je rencontre un comptable, je passe la soirée avec lui: enfin quelqu’un d’original! En terres francophones, historiquement et culturellement, on fait tout un fromage de la littérature mais il faut se calmer. Heureusement, je suis aussi dans le monde de la BD, et là c’est plus simple, on y est talentueux, modeste et on boit des bières en rigolant.</p><h3><sup>«Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres»</sup></h3><p><strong>D’habitude, dans le milieu littéraire romand, on ne dit pas ouvertement ce qu’on pense des livres des autres écrivains. Vous, vous y allez franchement, sans retenue… Vous brisez une omerta? </strong></p><p>Je n’en sais rien et je n’ai aucune prétention par rapport à ça. D’abord, je ne me sens pas du milieu littéraire, romand ou toltèque. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres. J’aime bien raconter des histoires comme d’autres vont aux champignons et le mérite du ramasseur de champignons n’est pas moindre. Ce qui m’intéresse, dans la vie et ma création, c’est comment, pas pourquoi. J’ajoute que je suis gentil. C’est de la psychologie de base mais, se moquer, quitte à dégonfler quelques egos (je ne pense pas à celui de Voltenauer) est preuve d’humanité. A l’inverse, je suis toujours étonné qu’on trouve telle personne gentille alors que c’est une pelure. Daniel Fazan par exemple: j’étais à côté de lui pendant un Livre sur les Quais, plein de vieilles dames lui disaient à quel point il était gentil mais en vérité il est méchant. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres.</p><p><strong>S’il vous en avait proposé le manuscrit, vous n’auriez pas édité le livre de Voltenauer? </strong></p><p>Ben, non, quand même pas…<strong><span style="font-size: 1.6rem;"><br></span></strong></p><p><strong>Pourquoi avoir écrit le «Dragon de Gérimont» sous pseudo? </strong></p><p>C’est interne à la construction de l’œuvre. Un des thèmes qui la traverse est le croisement des mondes. Une des dimensions est de faire voyager mes personnages dans notre monde par le biais d’un artifice tout bête: en signant des livres, ils passent de Gérimont à notre monde puisqu’ils sont officiellement répertoriés dans les moteurs de recherche utilisés dans la chaîne du livre par les diffuseurs, libraires, etc. Les volumes 1 à 10 du Cycle de Gérimont sont signés par Stéphane Bovon, les volumes 11 à 20 par autant de personnages gérimontais.</p><p><strong>Pourquoi votre saga a-t-elle les Ormonts pour décors? </strong></p><p>Simplement parce que j’y habite depuis 5 ans. Je vis à Huémoz, à 1008 mètres d’altitude. Autrement dit, j’aurai quasi les pieds dans la mer quand elle montera. </p><p><strong>Quelle sorte de français parlent vos personnages? </strong></p><p>J’aime jouer avec la langue et la décloisonner. La vitalité d’une langue, comme tout, réside dans un enracinement profond et des branches qui s’étendent à l’horizon. Je suis natif du Pays-d’Enhaut. Naturellement, dans ma famille, je baigne dans un français pataud mais chantant, maladroit mais riche, beaucoup moins rigide que le «bon français» jacobin qu’on devrait parler. Je pratique régulièrement un bon millier d’expressions valdo-fribourgeoises. Ça va bien au-delà de la panosse. L’usage de mots français dans ma langue est subtil et qualifie une culture, protestante, humble, taiseuse et spirituelle. Mon grand-père gouvernait, pas parce qu’il était roi mais parce qu’il était vacher; quand on est gourmand, ce n’est pas qu’on mange en grande quantité, c’est le contraire, etc. Certains de mes personnages parlent ainsi, mais aussi les narrateurs. Je ne vois pas pourquoi je m’empêcherais de parler de dérupes ou d’égras; et sans notes de bas de page, le vaudois n’est pas une note de bas de page! Ceci dit, j’ai aussi vécu à New York et pratique l’américain, une langue souple et poétique, aux possibilités énormes; je m’en inspire pour écrire mon français. Il y a des phrases comme celle-ci, dont je suis content dans <em>Le Dragon de Gérimont</em>, quand le personnage principal «shoote dans un péleu».</p><p><strong>Combien de volumes pour «Gérimont»? Quand cela sera-t-il fini? Pourquoi cette saga? </strong></p><p>Or donc, il y a 20 livres en tout. J’écris les volumes 1 à 10. Les volumes 11 à 20 se font sous pseudos gérimontais. D’autres auteurs contribueront aux livres satellites. Il y a aussi pas mal d’illustrations et de bd qui sont prévus. Le tout devrait se terminer en 2025. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. </p><br><br><p></p><hr><p></p> <p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w378/1505371739_grimont.jpg" height="364" width="256"></p><h4><a href="https://www.helicehelas.org/le-dragon-de-gerimont">«Le Dragon de Gérimont»</a>, Lester Da Cunha, Editions Hélice Hélas</h4><h2><hr></h2><h2> «J’ai bien ri en lisant le «Dragon de Gérimont». C’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché» </h2><h3><sup>Entretien avec Marc Voltenauer, l’auteur du «Dragon du Muveran». </sup><br></h3><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371707_5.jpg" height="524" width="786"><br></h4><p><strong>Avez-vous lu le «Dragon de Gérimont»? </strong></p><p>Oui, et j’ai bien ri. </p><p><strong>Qu'en avez-vous pensé? </strong></p><p>A mon sens, c’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché, car cela suppose qu’il ait été déjà beaucoup lu pour que le pastiche trouve sa cible. C’est donc pour moi un double honneur, car je ne suis après tout qu’un écrivain débutant, qui vient seulement de faire paraître son deuxième roman (<em>Qui a tué Heidi</em>, ndlr). </p><p><strong>Votre «Dragon du Muveran» y est décrit comme un livre sans style, sans intérêt littéraire, qui plonge le lecteur dans l'ennui et la somnolence. Cela vous blesse-t-il? </strong></p><p>La charge fait partie du jeu. Lorsque Reboux et Müller écrivaient leurs A la manière de…, ils n’étaient pas particulièrement tendres pour Gide, Proust, Dickens, Zola…, tous ces très grands écrivains qu’ils moquaient. C’est précisément cela qui est drôle. Un pastiche doit appuyer, pas effleurer.</p><h3><sup>Je lui paierai même la première bière</sup></h3><p><strong>D'habitude, on ne dit pas ce genre de chose ouvertement dans le petit milieu littéraire romand. On peut reconnaître une certaine franchise à Stéphane Bovon, non? </strong></p><p>Je ne peux pas vous répondre… En ce qui concerne Stéphane Bovon, je ne le connaissais pas. Je lui souhaite le plus grand succès avec son <em>Cycle de Gérimont</em>. </p><p><strong>Pensez-vous que certains auteurs suisses sont jaloux de votre succès? </strong></p><p>J’ai l’impression qu’en faisant passer les frontières à la littérature romande, quelle qu’elle soit, on met en lumière une «école littéraire» souvent méconnue en dehors de nos frontières. Si mon petit succès pouvait aider à la mettre en lumière, je serais particulièrement satisfait, en tant que Suisse, de faire connaître un peu nos particularismes. D’ailleurs, le mouvement est en route. Après Joël Dicker, la rentrée littéraire française est, cette année, marquée par l’émergence d’écrivains romands, dont par exemple Céline Zufferey, publiée chez Gallimard. </p><p><strong>Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de mentir, à la hausse, sur les ventes du «Dragon du Muveran»? </strong></p><p>Je n’ai pas bien compris cette polémique. Le directeur des libraires Payot y a mis fin en donnant l’état de ses ventes. </p><p><strong>Vous allez débattre avec Stéphane Bovon à Sion le 24 septembre prochain. Vous allez lui casser la figure? </strong></p><p>Je suis ravi de le rencontrer et lui paierai même la première bière. </p><p></p><hr><p></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w428/1505371722_screenshot20150817at09.21.33.png" height="378" width="270"></p><h4> <a href="http://www.plaisirdelire.ch/voltenauer-marc/m-voltenauer-le-dragon-du-muveran">«Le Dragon du Muveran»</a>, Marc Voltenauer, Editions Plaisir de lire </h4><h4><br><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w600/1505371732_book0744033.jpg" height="366" width="248"></h4><h4><a href="https://www.slatkine.com/fr/slatkine-cie/70345-book-0744033-9782889440337.html" style="font-size: 1.4rem; background-color: rgb(254, 254, 254);">«Qui a tué Heidi?»</a><span style="color: inherit; font-size: 1.4rem;">, Marc Voltenauer, Editions Slatkine <br></span></h4><p></p><hr><p></p><h2>La rencontre des dragons</h2><p>«Deux dragons à la médiathèque», dimanche 24 septembre à 15h, au <a href="http://www.festivaldulivresuisse.ch/">Festival du livre suisse</a>, à Sion. </p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête<br></h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer">Du Dragon à Heidi, la machine de guerre Voltenauer, </a>par Isabelle Falconnier<a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer"><br></a></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'combat-de-dragons', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 817, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 405, 'homepage_order' => (int) 407, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Patrick Morier-Genoud', 'description' => 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.', 'title' => 'Combat de dragons', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 402, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Auteurs', 'title' => 'Combat de dragons', 'subtitle' => 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Lefter Da Cunha est policier à Gérimont. Ça se passe après la montée des eaux – le niveau de la mer s’est élevé de 1000 mètres, les Ormonts sont une île, Gérimont un petit royaume. Un cadavre est retrouvé dans l’église de Grion (oui, avec i), attaché sur la table de communion, les bras en croix, nu, un couteau en plein cœur et les yeux arrachés. Une mystérieuse inscription tracée à la craie au pied de la croix dit: «Tu ne convoiteras point son bœuf». </p> <h3>Difficile enquête </h3><p>Le policier doit enquêter mais ne sait pas comment s’y prendre. Heureusement pour lui, il va manger tous les jours au Vieux Villars, la meilleure auberge de Gérimont. Là, Lumnore Ansermet, l’aubergiste, lui remet un livre qu’elle a trouvé dans les toilettes: <em>Le Dragon du Muveran</em>. Lefter Da Cunha se rend vite compte de la similitude qui existe entre le meurtre qui vient d’être commis et celui décrit dans le livre. Chic! Il lui suffit donc de le lire pour savoir ce que va faire maintenant l’assassin de Gérimont et l’en empêcher, l'arrêter. Las, il a de la difficulté à lire <em>Le Dragon du Muveran</em>: «Il y avait des chapitres bizarres qui ne voulaient rien dire et qui faisaient s’exprimer un personnage présenté comme «un homme qui n’était pas un meurtrier». C’étaient des chapitres oniriques que je ne comprenais pas, probablement de l’initiative de l’auteur qui n’était pas un romancier mais qui devait être autant de respirations poétiques, en quelque sorte, au milieu des faits. Par ailleurs, ces faits, à cause de comment ils étaient posées, de façon brute, m’empêchaient de me concentrer, comme si la réalité produisait en moi de la rêverie (alors que, quand je lis des livres d’imagination, je suis très concentré). Du coup, je me suis servi du vin pour me reconcentrer. Je me suis endormi à la page 58.» Voilà qui est fort ennuyeux et aura des conséquences désastreuses! </p> <h3>D’auteur à auteur </h3><p>Lefter Da Cunha est le narrateur du <em>Dragon de Gérimont</em>, qui vient de paraître chez Hélice Hélas, il est également l’auteur du livre et le pseudonyme de Stéphane Bovon, éditeur aux mêmes Editions Hélice Hélas. </p><p><em>Le Dragon de Gérimont</em> est une sorte de palimpseste moqueur du <em>Dragon du Muveran</em>, de Marc Voltenauer. D’habitude, les auteurs romands ne disent du mal les uns des autres qu’en l’absence de celui qu’ils critiquent. Jamais frontalement. Mais Stéphane Bovon n’est ni un auteur ni un éditeur comme les autres (<em>lire son interview ci-dessous</em>): les convenances et les hypocrisies, il s’assied dessus. Et son <em>Cycle de Gérimont</em>, auquel appartient ce nouveau livre, est une œuvre fantastiquement atypique, d’une grande richesse lexicale, d’une imagination extravagante, d’une construction ciselée dans la robustesse, d’une poésie sans mièvrerie ni égotisme. </p><p>De plus, on s’amuse en le lisant. Même Marc Voltenauer (<em>lire son interview ci-dessous</em>), pourtant égratigné, dit avoir ri en lisant <em>Le</em> <em>Dragon de Gérimont</em>. Il rencontrera Stéphane Bovon pour la première fois le dimanche 24 septembre, au Festival du livre suisse de Sion, pour un débat. </p><p>Comment va se dérouler ce combat de dragons? </p><p></p><hr><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span><p></p><p></p><hr><p></p><h2>«J’ai dévoré les 80 premières pages du «Dragon du Muveran» et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé»</h2><h3><sup>Entretien avec Stéphane Bovon, l’auteur du «Dragon de Gérimont». </sup><br></h3> <p><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"><img class="img-responsive " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371566_fotomacb.jpg" height="836" width="696"></span><strong><br></strong></p><p><strong>Après «Le Dragon du Muveran» de Marc Voltenauer, voilà «Le Dragon de Gérimont» de Stéphane Bovon. Pourquoi avoir écrit ce livre? </strong></p><p>Il faut replacer ce petit livre, sorte de parenthèse, dans le contexte du <em>Cycle de Gérimont</em>, dans lequel je me suis embarqué depuis 2012. Le <em>Cycle</em> comprend 10 livres dont le découpage est terminé; c’est une sorte de machine (certains disent un machin) assez complexe et postmoderne, c’est donc un projet ludique, référentiel et profondément superficiel. Les trois premiers volumes sont sortis en trois ans, le quatrième, Lachaude, fait 1000 pages. Comme ça prend un peu de temps d’écrire 1000 pages, j’ai commis l’hiver passé <em>Le Dragon de Gérimont</em>, «hommage» gérimontais à celui du Muveran et qui, dans mon œuvre, fait office de spin-off, comme on dit en français. </p><p><strong>Votre personnage principal juge que le livre de Voltenauer n’a pas de style, que son auteur n’est pas un romancier. Il s’ennuie en lisant le livre, s’endort au bout de quelques pages. Comme vous? </strong></p><p>C’est ce qui s’est passé mais ce n’était pas prévu au départ. Il faut comprendre que la pertinence de me saisir du<em> Dragon du Muveran</em> est géographique. Le royaume de Gérimont se situe à Villars-sur-Ollon et ses environs, après une montée des eaux de 1000 mètres qui a noyé le monde, enfin, ce qu’il y a en-dessous. Les Muverans font donc partie de l’univers littéraire de mon cycle. C’est ma femme qui a suggéré de jouer avec <em>Le Dragon</em> de Voltenauer. J’ai ouvert le livre sans a priori, je m’attendais à une série b sympa comme <em>La vérité sur l'affaire Harry Quebert</em> (de Joël Dicker, ndlr). J’ai dévoré les 80 premières pages et ensuite je me suis ennuyé et ça m’a énervé. <em>Le Dragon du Muveran</em> aurait été un bon livre de 200 pages, c’est devenu un livre insupportable de 600. </p><p><strong>Pourquoi Marc Voltenauer ne devrait-il pas être considéré comme un écrivain? </strong></p><p>De facto, à partir du moment où il écrit et qu’il publie, il est un écrivain. Le narrateur de mon livre l’admet et finit par l’admirer (même si le procédé est ironique). Marc Voltenauer maîtrise même des aspects du métier qui échappent à beaucoup. Il sait parler de son œuvre, se vendre, il ne se cache pas, il est honnête. La question serait plutôt: «Est-il un bon écrivain»? Vaste et vaine question. C’est complètement subjectif. Peut-être l’ai-je mal lu? Après tout, je n’ai également pas aimé Céline ou Joseph Conrad. Enfin, who cares? </p><h3><sup>«Notre monde n'est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon»</sup></h3><p><strong>Est-ce que le succès de librairie du «Dragon du Muveran» vous agace? Le jalousez-vous? </strong></p><p>C’est presque de la double contrainte, comme question. Si je dis «oui», on me dira «pauvre type» et si je dis «non», on dira «alors pourquoi t’as écrit ce livre?». Le <em>Dragon du Muveran </em>m’a agacé pour les raisons que j’ai évoquées mais je ne suis pas jaloux. Ontologiquement, je ne suis jaloux de rien. Je pense que notre monde n’est pas sérieux; Voltenauer, Mozart, Trump et les moules frites, tout ça, c’est une farce et j’y participe à ma façon. </p><p><strong>La plupart des auteurs romands vendent peu de livre mais font grand cas de leur statut d’écrivain. Marc Voltenauer en vend beaucoup mais semble plutôt modeste sur ses qualités littéraires. C’est étrange, non? </strong></p><p>Je ne connais pas (encore) Voltenauer mais c’est vrai que, de loin, son rapport à la littérature et à son succès me paraît sain. A contrario, dans le minuscule monde des lettres romandes, où je croise beaucoup de belles personnes, il y a comme une brume d’egos ridicules qui embrouillent les esprits. On est narcissique, on pense que ce qu’on écrit compte, mais c’est grotesque. Il y a plus d’écrivains que de lecteurs. Dans les salons ou les festivals, dès que je rencontre un comptable, je passe la soirée avec lui: enfin quelqu’un d’original! En terres francophones, historiquement et culturellement, on fait tout un fromage de la littérature mais il faut se calmer. Heureusement, je suis aussi dans le monde de la BD, et là c’est plus simple, on y est talentueux, modeste et on boit des bières en rigolant.</p><h3><sup>«Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres»</sup></h3><p><strong>D’habitude, dans le milieu littéraire romand, on ne dit pas ouvertement ce qu’on pense des livres des autres écrivains. Vous, vous y allez franchement, sans retenue… Vous brisez une omerta? </strong></p><p>Je n’en sais rien et je n’ai aucune prétention par rapport à ça. D’abord, je ne me sens pas du milieu littéraire, romand ou toltèque. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres. J’aime bien raconter des histoires comme d’autres vont aux champignons et le mérite du ramasseur de champignons n’est pas moindre. Ce qui m’intéresse, dans la vie et ma création, c’est comment, pas pourquoi. J’ajoute que je suis gentil. C’est de la psychologie de base mais, se moquer, quitte à dégonfler quelques egos (je ne pense pas à celui de Voltenauer) est preuve d’humanité. A l’inverse, je suis toujours étonné qu’on trouve telle personne gentille alors que c’est une pelure. Daniel Fazan par exemple: j’étais à côté de lui pendant un Livre sur les Quais, plein de vieilles dames lui disaient à quel point il était gentil mais en vérité il est méchant. Je ne sais pas ce que je suis mais je sais ce que je fais. Je ne suis pas écrivain, j’écris des livres.</p><p><strong>S’il vous en avait proposé le manuscrit, vous n’auriez pas édité le livre de Voltenauer? </strong></p><p>Ben, non, quand même pas…<strong><span style="font-size: 1.6rem;"><br></span></strong></p><p><strong>Pourquoi avoir écrit le «Dragon de Gérimont» sous pseudo? </strong></p><p>C’est interne à la construction de l’œuvre. Un des thèmes qui la traverse est le croisement des mondes. Une des dimensions est de faire voyager mes personnages dans notre monde par le biais d’un artifice tout bête: en signant des livres, ils passent de Gérimont à notre monde puisqu’ils sont officiellement répertoriés dans les moteurs de recherche utilisés dans la chaîne du livre par les diffuseurs, libraires, etc. Les volumes 1 à 10 du Cycle de Gérimont sont signés par Stéphane Bovon, les volumes 11 à 20 par autant de personnages gérimontais.</p><p><strong>Pourquoi votre saga a-t-elle les Ormonts pour décors? </strong></p><p>Simplement parce que j’y habite depuis 5 ans. Je vis à Huémoz, à 1008 mètres d’altitude. Autrement dit, j’aurai quasi les pieds dans la mer quand elle montera. </p><p><strong>Quelle sorte de français parlent vos personnages? </strong></p><p>J’aime jouer avec la langue et la décloisonner. La vitalité d’une langue, comme tout, réside dans un enracinement profond et des branches qui s’étendent à l’horizon. Je suis natif du Pays-d’Enhaut. Naturellement, dans ma famille, je baigne dans un français pataud mais chantant, maladroit mais riche, beaucoup moins rigide que le «bon français» jacobin qu’on devrait parler. Je pratique régulièrement un bon millier d’expressions valdo-fribourgeoises. Ça va bien au-delà de la panosse. L’usage de mots français dans ma langue est subtil et qualifie une culture, protestante, humble, taiseuse et spirituelle. Mon grand-père gouvernait, pas parce qu’il était roi mais parce qu’il était vacher; quand on est gourmand, ce n’est pas qu’on mange en grande quantité, c’est le contraire, etc. Certains de mes personnages parlent ainsi, mais aussi les narrateurs. Je ne vois pas pourquoi je m’empêcherais de parler de dérupes ou d’égras; et sans notes de bas de page, le vaudois n’est pas une note de bas de page! Ceci dit, j’ai aussi vécu à New York et pratique l’américain, une langue souple et poétique, aux possibilités énormes; je m’en inspire pour écrire mon français. Il y a des phrases comme celle-ci, dont je suis content dans <em>Le Dragon de Gérimont</em>, quand le personnage principal «shoote dans un péleu».</p><p><strong>Combien de volumes pour «Gérimont»? Quand cela sera-t-il fini? Pourquoi cette saga? </strong></p><p>Or donc, il y a 20 livres en tout. J’écris les volumes 1 à 10. Les volumes 11 à 20 se font sous pseudos gérimontais. D’autres auteurs contribueront aux livres satellites. Il y a aussi pas mal d’illustrations et de bd qui sont prévus. Le tout devrait se terminer en 2025. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. </p><br><br><p></p><hr><p></p> <p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w378/1505371739_grimont.jpg" height="364" width="256"></p><h4><a href="https://www.helicehelas.org/le-dragon-de-gerimont">«Le Dragon de Gérimont»</a>, Lester Da Cunha, Editions Hélice Hélas</h4><h2><hr></h2><h2> «J’ai bien ri en lisant le «Dragon de Gérimont». C’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché» </h2><h3><sup>Entretien avec Marc Voltenauer, l’auteur du «Dragon du Muveran». </sup><br></h3><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1505371707_5.jpg" height="524" width="786"><br></h4><p><strong>Avez-vous lu le «Dragon de Gérimont»? </strong></p><p>Oui, et j’ai bien ri. </p><p><strong>Qu'en avez-vous pensé? </strong></p><p>A mon sens, c’est toujours un honneur pour un romancier d’être pastiché, car cela suppose qu’il ait été déjà beaucoup lu pour que le pastiche trouve sa cible. C’est donc pour moi un double honneur, car je ne suis après tout qu’un écrivain débutant, qui vient seulement de faire paraître son deuxième roman (<em>Qui a tué Heidi</em>, ndlr). </p><p><strong>Votre «Dragon du Muveran» y est décrit comme un livre sans style, sans intérêt littéraire, qui plonge le lecteur dans l'ennui et la somnolence. Cela vous blesse-t-il? </strong></p><p>La charge fait partie du jeu. Lorsque Reboux et Müller écrivaient leurs A la manière de…, ils n’étaient pas particulièrement tendres pour Gide, Proust, Dickens, Zola…, tous ces très grands écrivains qu’ils moquaient. C’est précisément cela qui est drôle. Un pastiche doit appuyer, pas effleurer.</p><h3><sup>Je lui paierai même la première bière</sup></h3><p><strong>D'habitude, on ne dit pas ce genre de chose ouvertement dans le petit milieu littéraire romand. On peut reconnaître une certaine franchise à Stéphane Bovon, non? </strong></p><p>Je ne peux pas vous répondre… En ce qui concerne Stéphane Bovon, je ne le connaissais pas. Je lui souhaite le plus grand succès avec son <em>Cycle de Gérimont</em>. </p><p><strong>Pensez-vous que certains auteurs suisses sont jaloux de votre succès? </strong></p><p>J’ai l’impression qu’en faisant passer les frontières à la littérature romande, quelle qu’elle soit, on met en lumière une «école littéraire» souvent méconnue en dehors de nos frontières. Si mon petit succès pouvait aider à la mettre en lumière, je serais particulièrement satisfait, en tant que Suisse, de faire connaître un peu nos particularismes. D’ailleurs, le mouvement est en route. Après Joël Dicker, la rentrée littéraire française est, cette année, marquée par l’émergence d’écrivains romands, dont par exemple Céline Zufferey, publiée chez Gallimard. </p><p><strong>Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de mentir, à la hausse, sur les ventes du «Dragon du Muveran»? </strong></p><p>Je n’ai pas bien compris cette polémique. Le directeur des libraires Payot y a mis fin en donnant l’état de ses ventes. </p><p><strong>Vous allez débattre avec Stéphane Bovon à Sion le 24 septembre prochain. Vous allez lui casser la figure? </strong></p><p>Je suis ravi de le rencontrer et lui paierai même la première bière. </p><p></p><hr><p></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w428/1505371722_screenshot20150817at09.21.33.png" height="378" width="270"></p><h4> <a href="http://www.plaisirdelire.ch/voltenauer-marc/m-voltenauer-le-dragon-du-muveran">«Le Dragon du Muveran»</a>, Marc Voltenauer, Editions Plaisir de lire </h4><h4><br><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w600/1505371732_book0744033.jpg" height="366" width="248"></h4><h4><a href="https://www.slatkine.com/fr/slatkine-cie/70345-book-0744033-9782889440337.html" style="font-size: 1.4rem; background-color: rgb(254, 254, 254);">«Qui a tué Heidi?»</a><span style="color: inherit; font-size: 1.4rem;">, Marc Voltenauer, Editions Slatkine <br></span></h4><p></p><hr><p></p><h2>La rencontre des dragons</h2><p>«Deux dragons à la médiathèque», dimanche 24 septembre à 15h, au <a href="http://www.festivaldulivresuisse.ch/">Festival du livre suisse</a>, à Sion. </p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête<br></h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer">Du Dragon à Heidi, la machine de guerre Voltenauer, </a>par Isabelle Falconnier<a href="https://bonpourlatete.com/culture/du-dragon-a-heidi-la-machine-de-guerre-marc-voltenauer"><br></a></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'combat-de-dragons', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 817, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 405, 'homepage_order' => (int) 407, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4873, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La nouvelle amante de Prune distribue des gnons, les mâles ont mal ', 'subtitle' => 'Les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon ///// Prune adore Ambre qui le lui rend bien et prend souvent sa défense avec violence. «C’est une écoterroriste!» accuse Nadège. Il faut dire que Simon-Pierre en a déjà fait les frais une fois, et que cette semaine, c’est l’oncle journaliste de Prune, Jean-Michel, qui va en prendre plein la figure. Les deux jeunes femmes seraient bien allées faire un tour à Barcelone, sauf que les Espagnols en ont marre des touristes, parait-il. ', 'subtitle_edition' => 'Les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon ///// Prune adore Ambre qui le lui rend bien et prend souvent sa défense avec violence. «C’est une écoterroriste!» accuse Nadège. Il faut dire que Simon-Pierre en a déjà fait les frais une fois, et que cette semaine, c’est l’oncle journaliste de Prune, Jean-Michel, qui va en prendre plein la figure. Les deux jeunes femmes seraient bien allées faire un tour à Barcelone, sauf que les Espagnols en ont marre des touristes, parait-il.', 'content' => '<p><em>Jacques-André Schinken est professeur d’histoire-géographie, il vote socialiste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psychologue, elle vote Vert Libéral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étudiant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.</em></p> <p><strong>Celles et ceux qui, comme mon idiote de mère, s’offusquent</strong> parce que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-condamne-la-suisse-pour-inaction-climatique-28463613.html" target="_blank" rel="noopener">condamné la Suisse</a> pour son manque d'initiatives pour lutter contre le changement climatique me font bien rire. Ah ah ah! Ça les panique grave. Iels sont incapables d’imaginer un autre mode de vie que la consommation effrénée de marchandises. Ambre et moi sommes très contentes. On n’utilise plus que des sextoys naturels et bio: légumes et compagnie.</p> <p><strong>Il paraît que les jeunes femmes sont de plus en plus <a href="https://www.blick.ch/fr/news/suisse/un-fosse-se-creuse-avec-les-hommes-politiquement-les-jeunes-femmes-sont-de-plus-en-plus-a-gauche-id19643319.html" target="_blank" rel="noopener">à gauche</a>.</strong> Ça ne m’étonne pas. En tout cas, à la maison c’est bien le cas. Simon-Pierre est de plus en plus à droite – surtout depuis que les <a href="https://bonpourlatete.com/humour/bonne-nouvelle-pour-simon-pierre-il-va-retrouver-ses-camarades-au-sauna" target="_blank" rel="noopener">Whites Falcons</a> l’ont à nouveau accepté dans leur sauna. Maman, on n’en parle pas, c’est une bourgeoise très libérale et si peu verte, totalement climatosceptique. Oncle Jean-Michel est un beauf cisgenre, blanc, tout à fait viriliste. Et papa? Lui, il se dit de gauche mais, en fait, il est socialiste.</p> <p><strong>Avec Ambre, on voulait partir une semaine à Barcelone</strong>, sur les traces de Gaudi. Elle adore cet architecte et les tapas, et moi j’adore Ambre; elle me fait tellement jouir, je mouille rien que d’y penser. Sauf qu’il paraît que les Espagnols en ont <a href="https://www.letemps.ch/monde/europe/rentrez-chez-vous-en-proie-au-surtourisme-l-espagne-multiplie-les-mesures-pour-limiter-les-visiteurs" target="_blank" rel="noopener">marre des touristes</a>. Ils vont vivre de quoi? Il faut que je demande à Dolores, la copine de papa, ce qu’elle en pense. Il me l’a présentée mais je ne dois pas en parler à Simon-Pierre et à maman. Elle est plutôt gentille mais elle a un peu de moustache.</p> <p><strong>Le président Volodymyr Zelensky est jaloux d’Israël.</strong> Il trouve que l’Etat hébreux est <a href="https://www.blick.ch/fr/news/monde/faites-le-aussi-pour-nous-volodymyr-zelensky-critique-laide-deployee-pour-proteger-israel-id19644740.html" target="_blank" rel="noopener">favorisé</a>, qu’on l’aide plus que l’Ukraine. Je n’y connais rien en géopolitique mais la jalousie est un vilain défaut. Il devrait porter plainte contre la Russie à la Cour européenne des droits de l’homme. Je suis sûre que la guerre, c’est pas bon pour le climat. «Ce qui n’est pas bon pour le climat, c’est les gouines wokes qui produisent du CO<sub>2</sub> en respirant!» Simon-Pierre a toujours été jaloux de moi…</p> <p><strong>Oncle Jean-Michel est venu manger à la maison, c’est toujours malaisant</strong>, il ne fait que de reluquer mes seins. «S’il continue, je lui casse la figure!» Ambre fait du krav-maga – Simon-Pierre en a <a href="https://bonpourlatete.com/humour/bonne-nouvelle-pour-simon-pierre-il-va-retrouver-ses-camarades-au-sauna" target="_blank" rel="noopener">fait les frais</a>. «J’espère qu’un <a href="https://www.blick.ch/fr/news/monde/elle-pensait-avoir-le-cancer-une-femme-de-77-ans-meurt-a-cause-dun-parasite-mangeur-de-cerveau-id19644533.html" target="_blank" rel="noopener">parasite</a> va lui manger le cerveau, à cette islamo-wokiste!» La remarque de Simon-Pierre a fait rire oncle Jean-Michel: «Il faudrait déjà que les femmes en aient un…» Papa a dû les amener tous les deux aux urgences. «On ne peut plus rien dire aujourd’hui, les femmes n'ont plus le sens de l’humour…»</p> <p><strong>C’est décidé, je vais porter plainte contre maman auprès de la CEDH.</strong> Elle refuse qu’Ambre revienne à la maison: «Elle est beaucoup trop violente, c’est une écoterroriste!» Et moi? Qui va me faire jouir? Sans orgasme, mon écosystème intime va dépérir!</p> <hr /> <h4><a href="https://bonpourlatete.com/recherche?q=schinken" target="_blank" rel="noopener">Les épisodes précédents</a></h4> <p> </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-nouvelle-amante-de-prune-distribue-des-gnons-les-males-ont-mal', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 32, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 12, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4872, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La deuxième édition du Festival du Dessin à Arles', 'subtitle' => '«Festival du dessin», Directeur artistique Frédéric Pajak, Arles, du 20 avril au 19 mai.', 'subtitle_edition' => '«Festival du dessin», Directeur artistique Frédéric Pajak, Arles, du 20 avril au 19 mai.', 'content' => '<p>La <a href="https://bonpourlatete.com/culture/c-est-ainsi-que-se-creent-les-mondes" target="_blank" rel="noopener">première édition</a> du Festival du dessin a eu lieu à Arles, l’an passé, à l’initiative de Vera Michalski et de Frédéric Pajak. Ce fut un grand succès, avec 66'000 entrées comptabilisées et de l'émerveillement pour les visiteurs et les visiteuses qui ont découvert de fantastiques œuvres dans un environnement épatant. Du 20 avril au 19 mai aura lieu la deuxième édition de cette aventure, laquelle promet d’être tout aussi enthousiasmante. Une édition qui rend hommage à Tomi Ungerer à travers l’exposition d’une centaine de ses dessins. Quarante-deux autres artistes seront présentés à Arles, certains morts depuis un certain temps déjà, comme par exemple le Suisse Félix Vallotton ou Oskar Kokoschka, d’autres tout à fait contemporains, comme <a href="https://bonpourlatete.com/culture/de-trois-sous-faire-une-voie-lactee" target="_blank" rel="noopener">Al Martin</a> ou Lucile Piketty. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette deuxième édition qui se déroulera, comme la première, dans plusieurs lieux emblématiques d’Arles. «Le Festival du Dessin a pour ambition de dévoiler toutes les facettes de cet art en faisant dialoguer le dessin d’art, le dessin d’humour et de presse, le dessin d’art brut et les dessins parallèles, à savoir ceux de sculpteurs, d’architectes, d’écrivains, de poètes, de cinéastes, de chefs gastronomiques…», écrivent les organisateurs. En attendant de découvrir, sur place, les œuvres exposées, il est possible d’en admirer un grand nombre dans le catalogue édité par les Cahiers Dessinés (208 pages). </p> <hr /> <h4>Les dessinateurs exposés à Arles et présentés dans le catalogue: Tomi Ungerer, Felix Vallotton, Oskar Kokoschka, Henri Michaux, Alberto Giacometti, Joseph Beuys, Michel Houssin, Jean-Luc Favéro, Philippe Ségéral, Sophie Baduel, Stéphane Calais, René Auberjonois, Pierre Faure, Jean-Michel Jaquet, Antoine Capitani, Chantal Petit, Al Martin, Anne Gorouben, Frédérique Loutz, Lucille Piketty, Clara Marciano, Charles Meyron, Adolphe Martial Potémont, Vicky Fischer, Gus Bofa, René Goscinny, Georges Wolinski, Jean Gourmelin, Christian Roux (alias Cathy Millet), Guido Buzzelli, Kiki Picasso, Thomas Ott, Daniel Goossens, Sergio Aquindo, Laurent Cilluffo, Atak, Jean Dubuffet, Robert Coutelas, Jacqueline Oyex, Ronald Saladin, Markus Buchser, Bernard Grandgirard, Pascal Vonlanthen</h4> <h4><a href="https://www.festivaldudessin.fr/fr/" target="_blank" rel="noopener">Le site du Festival</a></h4> <h4><a href="https://www.lescahiersdessines.fr/catalogue/festival-du-dessin-le-catalogue-2e-edition/" target="_blank" rel="noopener">Le catalogue</a></h4> <h4>Comme l'an passé, l’<a href="https://richterbuxtorf.ch/" target="_blank" rel="noopener">Espace Richterbuxtorf</a> s'est déplacé de Lausanne à Arles durant le festival</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-deuxieme-edition-du-festival-du-dessin-d-arles', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 29, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4864, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La nature, est-ce bien naturel?', 'subtitle' => 'Une Anglaise a confondu un pompon de bonnet et un hérisson tandis que d’autres confondent le mariage et l’amour, ce qui n’est pas plus malin mais tout aussi compréhensible. Quant à la sexualité, nous n’avons jamais fini de l’explorer, notamment lorsqu’elle passe par les tétons. C'est dingue tout ce que nous apprennent les médias! ', 'subtitle_edition' => 'Une Anglaise a confondu un pompon de bonnet et un hérisson tandis que d’autres confondent le mariage et l’amour, ce qui n’est pas plus malin mais tout aussi compréhensible. Quant à la sexualité, nous n’avons jamais fini de l’explorer, notamment lorsqu’elle passe par les tétons. C'est dingue tout ce que nous apprennent les médias! ', 'content' => '<p>Au milieu des nouvelles habituelles qui déclenchent souvent des commentaires «réflexes», il y en a de plus surprenantes, de plus insolites qui poussent parfois à la réflexion. C’est le cas cette semaine avec ces trois actualités.</p> <h3>Ça, c’est le pompon!</h3> <p>En Angleterre, une femme d’une soixantaine d’année s’est rendue dans un refuge pour animaux afin d'y faire soigner un hérisson recueilli sur le bord de la route. Or, les vétérinaires qui ont voulu ausculter l’animal se sont rendus compte qu’il s’agissait d’un… pompon de bonnet. La dame, soucieuse de ne pas stresser l’animal qu’elle pensait avoir sauvé «l'a mis dans une boîte avec de la nourriture pour chat et l'a laissé seul dans un endroit chaud et sombre», relate <a href="https://www.europe1.fr/insolite/un-refuge-britannique-pense-recueillir-un-bebe-herisson-alors-quil-sagit-dun-pompon-de-bonnet-4238481" target="_blank" rel="noopener"><em>Europe 1</em></a>. Ne vous moquez pas d’elle. Son rapport à la nature n’est pas plus fantasmé que le vôtre ou le mien. L’anthropologue <a href="https://reporterre.net/Philippe-Descola-La-nature-ca-n-existe-pas" target="_blank" rel="noopener">Philippe Descola</a> explique ça très bien: «La nature est une abstraction, cela n’existe pas. (…) C’est un concept (…), une façon d’établir une distance entre les humains et les non-humains. La nature est un dispositif métaphysique que l’Occident et les Européens ont inventé pour mettre en avant la distanciation des humains vis-à-vis du monde.» Descola a longuement vécu chez les Achuars, en Amazonie, pour qui les plantes et les animaux partagent avec nous une «intériorité»: «Non seulement les Achuars n’ont pas de terme pour désigner la nature, mais c’est un terme quasiment introuvable ailleurs que dans les langues européennes, y compris dans les grandes civilisations japonaise et chinoise.» Cela dit, en tant qu’espèce, nous sommes bel et bien en train de détruire notre environnement, ce n’est pas un fantasme et ce n’est pas très malin. </p> <h3>Pour le meilleur et pour le pire, surtout le pire</h3> <p>Vous êtes marié? L’avez-vous été? C’est une drôle d’idée, non? Le mariage est souvent le fruit de beaucoup de malentendus et de quelques névroses, sauf lorsqu’il s’agit d’un mariage apportant un bénéfice matériel à l’un ou l’autre voir aux deux époux: argent, naturalisation, alibi, etc. Sinon, se marier par amour, je crains que cela soit comme la nature pour Descola: un concept, une abstraction. Si ça vous intéresse, ne manquez pas <a href="https://www.6play.fr/maries-au-premier-regard-p_6286" target="_blank" rel="noopener"><em>Mariés au premier regard</em></a> sur M6. Ça passe actuellement à la télévision, c’est la huitième saison et c’est passionnant: des hommes et des femmes se marient sans se connaître et ça fait flipper tout le monde (c’est cool!) alors que, franchement, qui peut prétendre connaître réellement quelqu’un, même après vingt ans de vie commune? Cela dit, si cela ne vous dérange pas de confondre désir et amour, et amour et besoin de sécurité, allez-y, dites-lui oui. En Allemagne, une femme regrette de l’avoir fait. Aujourd’hui enceinte de son amant, elle demande le divorce, sauf que chez nos voisins Teutons, «les couples qui souhaitent divorcer doivent attendre un an avant de pouvoir le faire légalement», explique <a href="https://www.blick.ch/fr/news/monde/enceinte-de-son-amant-cette-epouse-a-trompe-son-mari-mais-elle-na-pas-le-droit-de-divorcer-id19619854.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Blick.ch</em></a>. Si on pouvait lui donner un conseil, à cette femme, ce serait de ne pas épouser son amant et père de son enfant lorsqu’elle sera enfin libre.</p> <h3>Et le sexe dans tout ça?</h3> <p>«Je ne sais pas où se trouve le clitoris», aurait déclaré une femme de 54 ans à sa fille, selon la sexothérapeute américaine Emily Nagoski. Comme pour la dame au hérisson, ne vous moquez pas d’elle. Vous-même, que vous soyez mâle ou femelle, depuis combien de temps êtes-vous au courant que <a href="https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-et-examens/2538496-clitoris-anatomie-taille-zone-erogene/" target="_blank" rel="noopener">le clitoris</a> mesure de neuf à douze centimètres de long et six de large et qu’il se déploie de part et d’autre du conduit vaginal? Emily Nagoski est interviewée sur <em><a href="https://www.bbc.com/afrique/articles/c0d3dgv9kvyo" target="_blank" rel="noopener">BBC news Afrique</a></em> et ce n’est pas inintéressant, sauf qu’elle se mélange un peu les pinceaux lorsqu’elle parle d’amour et de sexualité (<em>voir paragraphe précédent</em>). «Votre relation sexuelle peut être un atout supplémentaire, une source de plaisir qui contribue à la qualité de votre vie commune», dit-elle à propos de la conjugalité. Elle n’a pas tort, sauf qu’il ne faut pas oublier de se demander aussi ce qui pourrait être un atout supplémentaire pour la relation sexuelle − et je suis prêt à entendre «la vie commune» si vous êtes également prêt à entendre l’inverse. Et pour terminer sur une note joyeuse: «Une relation sexuelle ne se limite pas à la pénétration», affirme pertinemment<a href="https://www.flair.be/fr/self-love/sexo/nipplegasm-tendance-slow-sex-a-tester-2024/" target="_blank" rel="noopener"><em> Flair</em></a> dans un article sur le «nipplegasme», le plaisir orgasmique obtenu par la stimulation des tétons. Ça fonctionne autant pour les hommes que pour les femmes, ne vous en privez pas. Sur ce…</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-nature-est-ce-bien-naturel', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 44, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4863, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'De trois sous faire une voie lactée', 'subtitle' => '«Et ceci, esseula», Al Martin, Les Cahiers Dessinés, 160 pages.', 'subtitle_edition' => '«Et ceci, esseula», Al Martin, Les Cahiers Dessinés, 160 pages.', 'content' => '<p>Dans les années 1970, Alain Martin dessinait, au crayon, des gants de boxe hyperréalistes. Des bottes en cuir aussi. Il n’était ni boxeur ni cordonnier et on se doutait bien que l’objet lui-même était un prétexte. Mais un prétexte à quoi? Les Cahiers Dessinés donnent à voir aujourd’hui cinquante ans de la pratique artistique d’Al Martin. Cinquante ans de recherches, d’explorations, d’expérimentations, de dérives volontaires. C’est comme un voyage dans un désert peuplé de tribus, de faunes et de flores. Le texte de Philippe Cyroulnik qui accompagne les dessins d’Al Martin permet de mieux le comprendre que mes allusions deleuziennes: «En ces temps où le retour au "métier", l’apologie du "noble" et du "savoir-faire" semblent être des fins en soi, il y a dans le dessin d’Al Martin un côté irrévérencieux et insolent qui rafraîchit. Alors que tant de trissotins confondent application et intelligence, laborieux et ingénieux, l’œuvre d’Al Martin est une respiration salutaire dans l’air du temps.» Ou mieux encore: «Il fait de presque rien un monument, de trois sous une voie lactée, d’une tache un continent.» Voilà enfin une définition de l’art – et des artistes – simple à comprendre. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'de-trois-sous-faire-une-voie-lactee', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 33, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 57, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 1086, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'montage_dragons.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 293766, 'md5' => '0f5ead9f4050fedad6c2cc638b23231c', 'width' => (int) 2016, 'height' => (int) 1390, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => null, 'description' => 'En haut: Marc Voltenauer. En-bas: Stéphane Bovon. Le dessin est de Matthias Rihs.', 'author' => null, 'copyright' => null, 'path' => '1505625097_montage_dragons.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Patrick Morier-Genoud' $description = 'Dans le monde du livre romand, il y a désormais deux dragons. Celui du Muveran, de Marc Voltenauer, et celui de Gérimont, de Stéphane Bovon. Le second se moquant joyeusement du premier. Interviews.' $title = 'Combat de dragons' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 118, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'livres', 'slug' => 'livres', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire