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Chronique

Chronique / De Peggy Sastre à Richard Brautigan en passant par Edwy Plenel


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Peggy Sastre écrit: «Le mariage est un cercueil dont les enfants sont les clous.»

Olivier Olivieri enfonce le clou : «Les hommes qui poussent devant eux un landau poussent, en vérité, le corbillard de leurs rêves.»

Paul Léautaud disait déjà que celui qui ne comprend pas qu'on puisse étrangler une femme ne connaît pas les femmes. Ce qui s'applique également aux enfants dont Roland Topor était persuadé que si leurs parents les emmenaient à la plage en été, c'était dans le secret espoir qu'ils se noient.

Je me souviens avoir écrit que dans un monde bien fait, on devrait pouvoir échanger une femme de quarante ans contre deux de vingt. J'avais également titré un de mes articles: «Pas de pitié pour les grosses!» Sans doute étais-je alors atteint de ce que les psychologues qualifient aujourd'hui de «grossophobie» un symptôme qui s'est aggravé avec les années.

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J'ai compris très jeune qu'il fallait être féroce quand on se piquait de littérature, tout en étant convaincu de rien. Ce qui n'était certainement pas le cas d'Edwy Plenel qui a reconnu avoir soutenu en 1972 l'action du groupe terroriste palestinien Septembre Noir, qui venait alors d'assassiner onze athlètes israéliens lors des Jeux Olympiques de Munich. Son texte avait été publié dans la revue «Rouge» sous le pseudonyme de Joseph Krasny. Il ne le ferait plus aujourd'hui, tient-il à préciser. Une précision que chacun appréciera comme il se doit. Et que nous nous garderons bien de mettre en doute: un justicier de sa trempe a droit à l'erreur.

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L'art s'est peu à peu substitué à la religion et les queues interminables qui se forment devant les musées sont autant de chemins de croix. Je m'en écarte au plus vite, ayant une égale horreur des bibliothèqueS et des musées. Je leur préfère la rue, l'actuel, le réel, le vivant. C'est aussi ce qui me dissuade de voyager: trop d'attentes, trop de contrôles, trop de ploucs excités à l'idée de «se faire l'Égypte ou les Pays Baltes». On se croirait à l'entrée d'un bordel. À leur retour, les touristes exhibent leur tableau de chasse et, tout en feignant de se réjouir pour eux, on se félicite d'avoir échappé à ce traquenard. Quant aux croisières d'amoureux, je conseille le film d'Alfred Hitchcock: «À l'Est de Singapour»(1931). Ou plutôt non: comme les mauvaises expériences valent toujours mieux que les bon conseils, je la boucle.

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Il n'a pu échapper à personne aujourd'hui que la France est veuve de Johnny Hallyday. Une veuve en colère qui n'admet pas que son idole, que dis-je: son dieu, ait pu la déshériter. Cette trahison la frappe en plein cœur. Qu'est-ce qu'un attentat djihadiste à côté de cette infamie? Il faut un coupable. Il est vite trouvé: Laetitia, la femme de l'idole qui, avec son clan Boudou - à prononcer avec une nuance de mépris -, l'aurait manipulé. Il n'est plus question que de cela dans les infos en continu. La France pleure.

La France pleure aussi son héros, le colonel Arnaud Beltrame qui a pris la place d'un otage dans un supermarché de l'Aude. Il a été abattu, ainsi que trois autres quidams. Le Président Macron a rendu hommage au colonel Beltrame, ainsi qu'aux autres victimes du terroriste, en soulignant qu'ils «étaient morts pour la France». Formule pompeuse qui a un sens si elle se rapporte au geste héroïque du colonel Beltrame, mais qui est pour le moins incongrue pour les autres victimes qui se trouvaient là par hasard et au mauvais moment. Quant à Madame Mireille Knoll, 85 ans, vivant à Paris dans le onzième arrondissement, elle a été poignardée et brûlée vive par deux voyous islamistes. Enfant, elle avait échappé à la rafle du Vel d'Hiv. Les fous d'Allah ne l'ont pas ratée. On tue décidément beaucoup de Juifs dans ce beau pays. Mais le statut des cheminots de la SNCF importe infiniment plus aux indigènes que l'afflux de migrants qui laisse présager le pire. J'exagère sans doute: parons d'abord au plus pressé et récupérons au plus vite l'héritage de Johnny! Quant au clan Boudou, lynchons-le!

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Au Flore, je relis Richard Brautigan. Il regarde Yukiko dormir. Il s'imagine ses petits rêves d'enfant dans sa tête. Des rêves dont elle ne se souviendra pas au réveil, demain matin. Ni même jamais en fait. Parce que c'étaient des rêves qui disparaissaient au fur et à mesure qu'elle les faisait. On peut gommer les rêves. Mais le cauchemar de l'Histoire, on en fait quoi? Le temps guérit toutes les blessures, m'avait dit un jour au Flore Richard Brautigan. Peu de temps après, il s'était tiré une balle dans le cœur.

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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@Lagom 12.04.2018 | 19h50

«Êtes-vous en instance de divorce Monsieur? Avec l'histoire du suicide de Flore R. Brautigan nous sommes en soucis pour vous. Restez-là, c'est encore tôt, vous avez une belle plume. »