Actuel / Vous cherchez une influence politique? Mais achetez-la donc!
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L’argent et la politique reste un thème tabou en Suisse. Or le Conseil de l’Europe se fâche: notre pays est pratiquement le seul en Europe qui n’ait aucune législation, au niveau fédéral, sur le financement des partis. Cela changera-t-il? Peut-être si le peuple le veut. Une initiative sera déposée le 9 octobre (munie de 120 000 signatures) pour exiger que l’on y voie enfin clair.
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Le best-seller de Emmanuel Todd (<em>La défaite de l’Occident</em>, éd. Gallimard) en fait brillamment le tour, y compris pour la Grande-Bretagne si chère à son cœur. Un peu simpliste parfois, lorsqu’il insiste lourdement sur l’abandon de la pratique religieuse, surtout celle des protestants qu’il a en si haute estime. Mais il a raison de parler de la montée du nihilisme. En Amérique étendu à l'Europe. Le consumérisme finit par consumer la petite flamme qui fait le propre de l’humanité. Selon le philosophe français Abdennour Bidar «l’humanisme est le fil directeur ou l’inspiration profonde de l’histoire culturelle de l’Occident». Mais où le renouer, ce fil? Par l’école, bien sûr, et pas celle des programmes mijotés de Microsoft, par la méditation, par un dialogue respectueux et curieux avec d’autres civilisations. Un petit tour en Asie, en Afrique, en Amérique latine, ça aide à comprendre le monde et à se connaître soi-même. Et surtout, c’est plus abordable, la lecture! Celle du livre Martin Bernard ouvre tant de perspectives stimulantes... Il foisonne de citations-clés. Au moins lire le dos de la couverture: «S’interroger sur l’avenir du continent européen n’a pas pour ambition de créer un nouvel impérialisme rivalisant avec ceux des autres grandes puissances, mais de susciter un nouvel espoir civilisationnel centré sur le respect et l’intégrité de la personne humaine et de la nature, ainsi que sur de nouvelles formes d’entraide et de spiritualité. 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Comme si la fin de l’escalade belliqueuse ne permettait pas d’espérer au contraire une amorce de détente et d’accord avec la Russie propice à toutes les parties.</span></p> <p><span>Voir émerger de très jeunes dirigeants est réjouissant à l’heure où tant de vieux, de très vieux Présidents s’accrochent sans fin au pouvoir. Quel plaisir ainsi d’entendre le jeune chef d’Etat du Chili, Gabriel Boric (38 ans), réinventer la gauche latino-américaine en la débarrassant de ses scories idéologiques. Mais il émerge aussi des freluquets. Sans expérience de vie, sans profondeur, sans réel parcours démocratique. Brûlant d’abord et avant tout d’ambition politicienne. </span><span>Dans la catégorie des poids légers français, il y en a un qui fait plutôt pitié. L’ex-conjoint de Gabriel Attal, Stéphane Séjourné (38 ans), promis au rang de ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. A l’oral le malheureux multiplie les fautes grossières de français. 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A quel traître, à quel lâche cette dame va-t-elle comparer le pape François qui ose souhaiter un accord de paix?</span></p> <p><span>Professeur d’histoire et auteur de plusieurs ouvrages démontant les mythes historiques et leur instrumentalisation politique, l’historien Christophe Naudin ne mâche pas ses mots: «Faut arrêter avec les parallèles historiques à la con, à droite comme à gauche, 1914 comme 1938. Et plus encore quand on n’y connaît rien».</span></p> <p><span>Vladimir Poutine, lui, la connaît, l’histoire. Elle l’obsède même. Au point de commencer son interview avec l’Américain Tucker Carlson par une leçon de vingt minutes. Il y soulève des points fondés et intéressants, notamment sur les refus répétés des Occidentaux d’arrimer la Russie à leur bateau après l’effondrement de l’URSS. Il ose condamner le pacte germano-soviétique d’août 1939. 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Nous sommes au règne de la corruption qui n’en porte pas le nom, à la bonne franquette.
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Et l'indépendance de la justice?
Le groupe dédié du Conseil de l’Europe (Greco) lève un autre lièvre qui court dans la totale indifférence. Tout un chapitre du rapport est consacré à la prévention de la corruption… des juges et des procureurs fédéraux. Ceux-ci sont nommés par l’Assemblée fédérale. Ils ont tous d’une carte de parti. Les observateurs européens voient là une menace potentielle pour l’indépendance de la justice. Ils préconisent de couper ce lien après l’élection. Jusqu’à renoncer au versement d’une partie du salaire au parti. Plus préoccupant encore: le document européen met en cause les critères de choix de ces magistrats: l’appartenance politicienne risque de l’emporter sur les compétences. Mais tout ce volet critique sur la justice mérite d’être développé. Ce sera fait ici même.
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Le best-seller de Emmanuel Todd (<em>La défaite de l’Occident</em>, éd. Gallimard) en fait brillamment le tour, y compris pour la Grande-Bretagne si chère à son cœur. Un peu simpliste parfois, lorsqu’il insiste lourdement sur l’abandon de la pratique religieuse, surtout celle des protestants qu’il a en si haute estime. Mais il a raison de parler de la montée du nihilisme. En Amérique étendu à l'Europe. Le consumérisme finit par consumer la petite flamme qui fait le propre de l’humanité. Selon le philosophe français Abdennour Bidar «l’humanisme est le fil directeur ou l’inspiration profonde de l’histoire culturelle de l’Occident». Mais où le renouer, ce fil? Par l’école, bien sûr, et pas celle des programmes mijotés de Microsoft, par la méditation, par un dialogue respectueux et curieux avec d’autres civilisations. Un petit tour en Asie, en Afrique, en Amérique latine, ça aide à comprendre le monde et à se connaître soi-même. Et surtout, c’est plus abordable, la lecture! 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Ses avions livrent à Tsahal, jour après jour, munitions et bombes qui maintiennent le feu, et d’autres larguent des aliments sur la population affamée. Aberration historique. Mais tout indique que tôt ou tard, après des mois de conflit violent, les combattants du Hamas seront vaincus, même si son idéologie, ses antennes politiques survivront. Israël est déterminé à contrôler dans l’avenir ce champ de ruines. Alors que faire des Palestiniens devenus indésirables chez eux? Sans le dire trop haut, plusieurs puissances, les Etats-Unis, la plupart des Etats du Golfe, d’entente avec les Israéliens, font pression sur l’Egypte pour qu’elle accepte la construction d’un immense camp dans le Sinaï pour accueillir les déplacés. Son emplacement est déjà balisé. Il est prévu l’accueil de 500’000 personnes… dans un premier temps. Une pluie de milliards lui est promise. Pour que ce refuge promis à durer soit décent, avec constructions en dur, écoles, hôpitaux… et aussi pour convaincre Abdel Fatah El-Sissi, un président déchiré entre son refus viscéral de voir cet afflux palestinien et le souci de ne pas fâcher ses alliés dont il a un besoin absolu pour faire face au gouffre astronomique des finances publiques. Ce projet de nouvel exil pour les Gazaouis verra-t-il le jour? Cela dépendra du calendrier de l’offensive, de ce qui se passera au niveau du pouvoir à Jérusalem et à Washington. Quant aux pays arabes, malgré leurs discours de solidarité, ils feront tout pour éviter que ces Palestiniens, politisés, pour une part «Frères musulmans» honnis dans la région, pas tous sunnites, souvent bien formés et turbulents, ne débarquent pas chez eux.</span></p> <p><span>Et qu’adviendra-t-il des habitants de Cisjordanie? La colonisation juive s’accélère avec son chapelet de violences. Le gouvernement israélien vient d’annoncer 3'500 logements nouveaux pour les colons dans la zone. Et 18’000 autorisations de construire ont été accordées par les ministres ultra-nationalistes, principalement à Maale Adoumim, à côté de Jérusalem. Dans la partie est de la ville les expulsions de non-Juifs, à coups de tracas administratifs ou d’actes violents, se multiplient. Où iront les Palestiniens pourchassés? Nul ne le sait. Personne n’a le moindre plan crédible, une fois tournée la page de la solution à deux Etats que tant de gouvernements brandissent… sans y croire, au vu de l’interpénétration des communautés antagonistes. En attendant un pays tremble particulièrement, la Jordanie. Pourra-t-elle garder longtemps sa frontière fermée à ces si proches voisins en quête d’issue?</span></p> <p><span>L’avenir se joue aussi du côté de l’Iran. Un fait étonnant est en train d’émerger loin des titres d’actualité. Cette puissance est en train de s’entendre secrètement avec sa grande rivale américaine. Un signe a été donné en septembre passé. Washington a rendu 4 milliards de dollars appartenant aux Iraniens et bloqués dans une banque sud-coréenne au nom des sanctions. En échange de la libération de cinq prisonniers américains retenus à Téhéran. En novembre passé, le quotidien koweitien <em>Al Jarida</em> révélait qu’une «réunion secrète a eu lieu à Genève pour chercher les moyens d’éviter un glissement vers une guerre totale» au Moyen-Orient. Selon plusieurs sources libanaises, des contacts ont été noués aussi à Beyrouth où les diplomates américains parlent au Hezbollah, l’antenne iranienne, qui d’ailleurs veille à ne pas se montrer trop agressif contre Israël. Des coups d’épingles mais rien qui donnerait prétexte à un nouvel envahissement du petit pays aux Cèdres, à un élargissement de la guerre qui ne conviendrait guère à Joe Biden et pas davantage, semble-t-il, aux mollahs de Téhéran. 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