Actuel / Hiba, de la mutilation au militantisme
L’excision continue de se pratiquer de façon clandestine. Une des difficultés majeures est que les exciseuses ne sont pas prêtes à renoncer à leur métier, aussi prestigieux qu’ancestral. © UNFPA
Arrivée de Somalie comme mineure non accompagnée, elle est une des premières femmes «réparées» en Suisse. Aujourd’hui, elle se bat pour la prévention contre les mutilations génitales, y compris au sein de sa communauté, car les immigrés eux-mêmes n’échappent pas au poids des traditions. Rencontre avec Hiba en prélude à une table ronde à Orbe le 3 novembre.
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Avec l’infibulation, la plupart des femmes perdent en partie leur féminité, ce qui n’est pas sans conséquence sur la vie de couple. </p><h3>Agent de prévention des mutilations génitales</h3><p>De son invalidité et de son angoisse, Hiba a fait le carburant de son action militante. Recrutée par le Bureau cantonal de l’intégration des étrangers et de la prévention du racisme (BCI) la jeune femme, qui est aussi traductrice, devient agent de préventions des mutilations génitales en Suisse. Elle mène plusieurs actions de prévention et de sensibilisation dans sa communauté. Elle organise notamment des tables rondes pour expliquer les dangers des mutilations génitales. A la mosquée, pendant les réunions des communautés d’Afrique de l’Ouest, les cérémonies, elle s’arrange pour mettre le sujet à l’ordre du jour et prendre la parole: «Ma communauté me sollicite pour des traductions et des démarches administratives. Elle croit en moi et m’écoute! 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On assiste ici à une dangereuse érosion de l'esprit démocratique.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie ne vit pas seulement d'une constitution fondée sur le principe de la majorité, les droits fondamentaux et les droits de l'homme et des règles de procédure équitables ; la démocratie vit aussi du fait que l'esprit de la constitution est déterminant et guide les acteurs politiques. Les principes démocratiques doivent primer sur l'idéologie et le programme des partis. Si cette attitude fondamentale fait défaut, la démocratie risque de devenir lettre morte.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Mauvais perdants</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que cette attitude fondamentale ne soit pas au mieux en Suisse se manifeste de plus en plus souvent, par exemple récemment après le "oui" à la 13e rente AVS. 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Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p> <hr /> <p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 35, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4856, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle', 'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. 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Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p> <p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p> <p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p> <p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p> <p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». 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Le conflit d’intérêts et le manque de transparence autour de ces contrats ont été dénoncés par un groupe d’eurodéputés, malheureusement sans succès à ce jour. Si le parquet européen avait annoncé l’ouverture d’une enquête en octobre dernier, la Commission garde le silence concernant ces échanges par SMS. Cela a alimenté une certaine méfiance des Européens, selon la médiatrice européenne, Emily O’Reilly. Selon <em>Politico</em>, le Parquet européen aurait repris l’enquête auprès des autorités belges, selon des rapports de suite à des allégations d’ingérence, de destruction de SMS, de corruption et de conflits d’intérêts.</span></p> <h3><span>Soupçons d’ingérence et de corruption</span></h3> <p><span>Auparavont, l’enquête concernant les échanges de SMS entre la présidente de la Commission européenne et le PDG de Pfizer était basée sur de simples plaintes administratives. 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Mais cette invention a lieu dans un contexte romain, c’est-à-dire à l’époque romaine et dans la ville de Rome, dans le milieu sénatorial et bourgeois de la fin de la République (du temps de César et Cicéron, ou peu avant).</p> <p>[<em>Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde</em>. <a href="https://memberservices.theconversation.com/newsletters/?nl=france&region=fr">Abonnez-vous aujourd’hui</a>]</p> <p>La naissance de cette psychiatrie est inséparable du nom d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ascl%C3%A9piade_de_Bithynie">Asclépiade de Bithynie</a> (dans l’actuelle Turquie), un personnage singulier, orateur peut-être dans les premières années de sa vie professionnelle, venu ensuite exercer la médecine dans la Ville éternelle où il évolue dans l’entourage de Crassus le Riche. Mais dans l’ombre d’Asclépiade, les soins médicamenteux, incluant notamment le recours aux psychotropes et aux sédatifs, s’étaient sans doute déjà diffusés, dans une mesure qu’il est impossible d’évaluer.</p> <p>Par la suite, la méthode du soin psychiatrique se développe et se consolide dans le contexte impérial, notamment à l’apogée de l’Empire incarné par la dynastie antonine (Trajan, Hadrien, Marc Aurèle…). Dans ce sens, la psychiatrie antique est moins une invention romaine qu’une invention du philhellénisme romain : une invention proprement « impériale », dans le sens où elle naît de la rencontre entre l’art d’une civilisation conquise (l’art médical grec, mais aussi sa culture gymnique ou son art oratoire) et les usages d’une société conquérante, dont les élites acquièrent des niveaux de fortune inédits, au point de pouvoir financer pour leurs malades des soins quotidiens sur la longue durée. 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La situation exceptionnelle de ces personnes était déjà prise en considération par le <a href="https://theconversation.com/aux-origines-de-lirresponsabilite-penale-des-fous-160654">droit pré-historique</a> : ce n’est donc que dans un second temps que les médecins de l’Antiquité développent une prise en charge thérapeutique pour les individus en état de « démence », dont la maladie correspond dans ses grandes largeurs à la notion de psychose en médecine moderne.</p> <p>Mais la méthode de soins que les médecins gréco-romains mettent en place pour les guérir, ou pour les soulager, s’applique aussi, sous certains aspects, à des états voisins, désignés comme « phrénite » et comme « mélancolie ». La première, la « phrénite », est une catégorie médicale très ancienne qui désigne une affection fulgurante, et souvent mortelle, associée à des symptômes de confusion mentale sévère. 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Par exemple contre la phrénite, qui est nettement une affection du corps, la psychiatrie antique mobilise d’abord les remèdes ordinaires de la médecine ancienne, tels que la saignée ou les purges. 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Constater l’origine antique, voire préhistorique, de ce double rapport à la maladie mentale, c’est y reconnaître un principe fondamental de notre vie sociale.</p> <hr /> <h4>Cet article puise en bonne partie dans les sources rassemblées dans l’ouvrage <a href="https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251455419/la-psychiatrie-a-rome"><em>La psychiatrie à Rome, Comprendre et soigner la folie d’après Celse et Caelius Aurelianus</em></a>.<img src="https://counter.theconversation.com/content/224658/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></h4> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/pierre-henri-ortiz-1228625">Pierre-Henri Ortiz</a>, Maître de conférences en histoire romaine, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-dangers-2619">Université d'Angers</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. 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Un article de Sally Konan Gasparini, fondatrice de Festitamtam
Comme à son habitude, Hiba me sourit, m’offre un thé. Elle s’allonge sur son canapé et me propose de la rejoindre. Atmosphère de huis clos. Hiba me tend un flacon de médicaments. «Je suis heureuse que tu t’intéresses à la lutte contre l’excision et je remercie la Suisse pour les différentes opérations dont j’ai bénéficié. Il faut savoir que malgré ces soins, la “réparation” n’est jamais complète.. »
Hiba est agent de préventions des mutilations génitales en Suisse. © DR
Née en Somalie, Hiba est arrivée en Suisse comme réfugiée mineure non-accompagnée, c’est une victime des conséquences de l’infibulation, cette forme d’excision le type 4 des Mutilations Génitales Féminines (MGF). Pratique courante en Afrique de l’Est, l’infibulation consiste à réduire l’orifice du vagin suivi de l’accolement des lèvres. La tradition lie cette pratique à la pureté. En Somalie, une femme non excisée est donc impure. Mais pas seulement en Somalie. Les mutilations génitales féminines sont encore monnaie courante à Djibouti, en Érythrée, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Burkina Faso, au Mali et au Maghreb. Ainsi que dans plusieurs pays du Moyen-Orient, d’Amérique latine et d’Asie. Leur origine, contrairement à une idée reçue, n’a rien à voir avec l’islam: elles ne sont pas mentionnées dans le Coran.
Hiba n’a jamais cessé de souffrir des conséquences de la mutilation dont elle a fait l’objet. Pendant ses années d’école à Bethusy, Lausanne elle attire l’attention de son institutrice par ses séjours répétés aux toilettes et sa difficulté à rester longtemps debout ou assise. L’élève finit par se confier et la médiation de la maîtresse aboutit: Hiba fait partie des premières femmes «réparées» en Suisse. Réparée avant le mariage, avant la consommation de celui-ci et avant l’accouchement de son fils, qui est aujourd’hui adolescent et qu’Hiba élève seule. Avec l’infibulation, la plupart des femmes perdent en partie leur féminité, ce qui n’est pas sans conséquence sur la vie de couple.
Agent de prévention des mutilations génitales
De son invalidité et de son angoisse, Hiba a fait le carburant de son action militante. Recrutée par le Bureau cantonal de l’intégration des étrangers et de la prévention du racisme (BCI) la jeune femme, qui est aussi traductrice, devient agent de préventions des mutilations génitales en Suisse. Elle mène plusieurs actions de prévention et de sensibilisation dans sa communauté. Elle organise notamment des tables rondes pour expliquer les dangers des mutilations génitales. A la mosquée, pendant les réunions des communautés d’Afrique de l’Ouest, les cérémonies, elle s’arrange pour mettre le sujet à l’ordre du jour et prendre la parole: «Ma communauté me sollicite pour des traductions et des démarches administratives. Elle croit en moi et m’écoute! Et même si le Bureau cantonal de l’intégration a cessé de financer nos actions sur le terrain — il nous met seulement le matériel à disposition — je me suis engagée et je ne baisserai pas les bras.»
La plupart des victimes des mutilations génitales souffrent de maux multiples, dont l’incontinence, les complications lors des accouchements, les douleurs diverses, les rapports sexuels difficiles, les kystes. Hiba elle-même, à 36 ans, n’est pas en mesure de travailler à temps plein. Elle est affaiblie. Elle sait qu’il y a des millions de femmes comme elle à travers le monde et se bat pour que les lois censées les protégés soient enfin appliquées.
Des lois souvent bafouées
En Somalie, plusieurs textes interdisant les MGF ont été adoptés mais aucune disposition légale n’est accompagnée d’une mise en œuvre concrète. Le Ministère des Affaires féminines et des Droits humains a annoncé en aout 2015 l’élaboration d’une loi interdisant les MGF. En 2018, le fléau continue avec son cortège de décès et de traumatismes. Les parents disposent de leurs filles comme bon leur semble. Ils voient dans l’infibulation une protection contre le viol. En juin 2018, une énième fillette de 10 ans est décédée d’hémorragie due à l’excision.
En Côte d’Ivoire, l’interdiction de l’excision a été votée en 1998. Cependant, elle est pratiquée dans le nord et à l’ouest, zones qualifiées de réfractaires aux campagnes de sensibilisations du Ministère que la Santé et des associations. En Guinée, la pratique de l’excision ne semble pas régresser malgré la répression.
L’habitude a la peau dure même chez certains immigrés instruits. C’est le cas notamment d’une femme somalienne qui a fait exciser ses deux filles en 2018 lors d’une visite au pays, avec la complicité de la grand-mère. Depuis le 1er juillet 2012, ces parents sont pourtant explicitement condamnables en Suisse, sur la base d’une loi interdisant les mutilations génitales féminines (art. 124 du Code Pénal). Le coupable encourt une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison. Un risque qu’il serait utile de mieux rappeler aux parents résidant en Suisse, commente Hiba.
A l’échelon des Nations Unies aussi la condamnation est désormais claire: en 2012, l’Assemblée générale a adopté pour la première fois une résolution portant sur les mutilations génitales féminines. Malgré cela les coutumes, le poids de la tradition et la pudeur sont des éléments qui pèsent lourd pour ralentir la lutte contre ce fléau. L’excision continue de se pratiquer de façon clandestine. Une des difficultés majeures, observe Hiba, est que les exciseuses ne sont pas prêtes à renoncer à leur métier, aussi prestigieux qu’ancestral. «Il faudrait créer pour elles des activités génératrices de revenus. Impliquer aussi les chefs de villages, les leaders religieux.»
Les associations actives dans la lutte contre les mutilations génitales s’impatientent de voir leur cause avancer si lentement. Elles observent toutefois une avancée: les murs se brisent, dans les communautés, les filles osent parler malgré les menaces de malédiction. Le voile se lève… Hiba sourit: «J’ai confiance!»!
Hiba participera le 3 novembre de 10hà12h40 à une table ronde dans le cadre du Festitamtam #2 sur le thème: L’intégration à l’épreuve des mutilations génitales.
Les autres participants sont Dr Jasmine Abdulcadir, gynécologue aux HUG et Mme Pascale Fisher co-présidente du Parti Socialise d’Yverdon-les-Bains.
Festitamtam #2, au Casino à Orbe du 3 au 4 novembre 2018
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Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p> <p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p> <p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». La menace qui plane sur l’avenir de l’organisation n’est pas seulement la perspective d’une réélection de Donald Trump et de la ligne isolationniste, c’est celle du mécontentement général des Etats-Unis qui «contribuent bien plus à la défense de l’Europe que le continent ne le fait lui-même... On aurait tort de penser que l’aide américaine coule de source.»</p> <p>Les dissensions internes sont toujours un péril sous-estimé, comme le confirme <a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">le mensuel lituanien </a><em><a href="https://iq.lt/komentarai/issukiai-lietuvos-ateiciai-nato-ir-es/325771" target="_blank" rel="noopener">IQ</a>. </em>Au cœur de la discorde, le droit de veto. Ce dernier a rendu «complètement inefficace» l’ONU, constate <em>IQ</em>, car le risque est constant de s’en servir pour exercer pressions ou intrigues diplomatiques. «Démocratie, droit international et Etat de droit forment le socle de l'alliance la plus puissante au monde. Mais un certain nombre d'Etats oublieux de ces valeurs tentent depuis longtemps de placer leur intérêts mercantilistes au-dessus des décisions cruciales de l’OTAN.»</p> <p>Cela revient à poser une question essentielle, dans toute organisation: qu’est-ce qui lie entre eux les Etats membres? Au-delà de la coopération militaire, ce sont des «valeurs», celles mêmes que les pays occidentaux s’emploient à défendre en ce moment en Ukraine. La députée Renaissance Anne Genetet plaide même pour la création d’un centre de l’OTAN chargé de défendre de concert les valeurs occidentales et la «résilience démocratique». 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Puis, le <em>New York Times</em> a intenté une action contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne l’année dernière pour manque de transparence. Pour mémoire, l’attribution du contrat de 35 milliards d’euros entre l’Union européenne et Pfizer pour son injection anti-Covid, impliquerait les relations personnelles entre la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, son mari, et Albert Bourla, le PDG de Pfizer.</span></p> <p><span>L’affaire portait alors le nom de «Delegate». Cette fois, elle a pris une tournure pénale et Ursula von der Leyen en est la principale cible.</span></p> <p><span>L’ouverture de cette enquête fait suite à une plainte déposée par un citoyen belge de 35 ans, Frédéric Baldan, qui a décidé de déposer une plainte pénale contre la présidente de la Commission. 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Si le cadre institutionnel, les techniques de soin et les méthodes de recherche scientifique ont une longue (et passionnante) histoire, il n’en demeure pas moins que leur évolution est définie par des principes sociaux stables, qui trouvent leur première formulation à l’aube de notre civilisation.</p> <p>De même que <a href="https://theconversation.com/aux-origines-de-lirresponsabilite-penale-des-fous-160654">l’irresponsabilité pénale</a> des individus dont le jugement est aboli est une règle de droit observée dès le sortir de la Préhistoire, de même, il existe bien une psychiatrie antique, pensée et nommée comme telle. Les auteurs de langue latine la désignent comme « soin des aliénés » (<em>curatio furiosi</em>). 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Mais cette invention a lieu dans un contexte romain, c’est-à-dire à l’époque romaine et dans la ville de Rome, dans le milieu sénatorial et bourgeois de la fin de la République (du temps de César et Cicéron, ou peu avant).</p> <p>[<em>Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde</em>. <a href="https://memberservices.theconversation.com/newsletters/?nl=france&region=fr">Abonnez-vous aujourd’hui</a>]</p> <p>La naissance de cette psychiatrie est inséparable du nom d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ascl%C3%A9piade_de_Bithynie">Asclépiade de Bithynie</a> (dans l’actuelle Turquie), un personnage singulier, orateur peut-être dans les premières années de sa vie professionnelle, venu ensuite exercer la médecine dans la Ville éternelle où il évolue dans l’entourage de Crassus le Riche. Mais dans l’ombre d’Asclépiade, les soins médicamenteux, incluant notamment le recours aux psychotropes et aux sédatifs, s’étaient sans doute déjà diffusés, dans une mesure qu’il est impossible d’évaluer.</p> <p>Par la suite, la méthode du soin psychiatrique se développe et se consolide dans le contexte impérial, notamment à l’apogée de l’Empire incarné par la dynastie antonine (Trajan, Hadrien, Marc Aurèle…). Dans ce sens, la psychiatrie antique est moins une invention romaine qu’une invention du philhellénisme romain : une invention proprement « impériale », dans le sens où elle naît de la rencontre entre l’art d’une civilisation conquise (l’art médical grec, mais aussi sa culture gymnique ou son art oratoire) et les usages d’une société conquérante, dont les élites acquièrent des niveaux de fortune inédits, au point de pouvoir financer pour leurs malades des soins quotidiens sur la longue durée. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@Lagom 02.11.2018 | 20h10
«La tradition a bon dos pour lui coller les crimes que le monde libre ne veut pas combattre sérieusement. Il y a des bénéficiaires de ces actes barbares, comme mentionné dans l'article, mais il y a aussi de l'électoralisme. Les hauts responsables ne veulent pas fâchés certains chefs de villages. Si l'Occident, d'une seule voix, fait comprendre aux chefs des Etats africains que leurs avoirs seront bloqués, si dans les 3 mois cette pratique n'a pas cessé chez eux, je suis sûr qu'en quelques condamnations à 10 ans de prisons la mutilation cesserait illico presto dans tous les pays. »
@JeanPaul80 10.11.2018 | 14h41
«Je n'ai jamais compris pourquoi, sous des prétextes divers, même religieux, on se permet d'infliger de pareilles souffrances aux femmes. Tout la communauté civilisée devrait s'élever contre des pratiques barbares uniquement perpétrées afin que l'on puisse prouver la virginité des femmes le jour de leur mariage. Je ne comprends pas non-plus pourquoi on circoncit les petits garçons chez les Juifs et les Musulmans. Tout cela donne l'impression que les religions sont particulièrement perverses et leur pratique de plus en plus ridicule. Si un soit-disant Dieu a créé le garçon avec un prépuce très innervé, comment peut-on se permettre de le lui couper à son insu, pour laisser la place à un gland tout ridé et sec, qui frotte dans les habits en provoquant des douleurs inutiles. ? La seule excuse acceptable serait celle d'une maladie. Il est temps de réagir contre des abus provoqués par des humains qui se croient supérieurs.»