Code Context <div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp'
$dataForView = [
'referer' => '/',
'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093',
'_serialize' => [
(int) 0 => 'post'
],
'post' => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 3416,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Au pays de Viktor',
'subtitle' => 'Dans moins de deux mois, le premier ministre hongrois Viktor Orbán briguera un cinquième mandat, le quatrième consécutif. Bien décidée à le faire tomber cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un candidat unique, Péter Márki-Zay. Diabolisé à l’Ouest et à Bruxelles, adoré dans la grande plaine, Orbán fait couler beaucoup d’encre. A l’image de cet ouvrage collectif indispensable pour s’y retrouver, dirigé par Corentin Léotard du «Courrier d’Europe centrale».',
'subtitle_edition' => 'Dans moins de deux mois, le premier ministre hongrois Viktor Orbán briguera un cinquième mandat, le quatrième consécutif. Bien décidée à le faire tomber cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un candidat unique, Péter Márki-Zay. Diabolisé à l’Ouest et à Bruxelles, adoré dans la grande plaine, Orbán fait couler beaucoup d’encre. A l’image de cet ouvrage collectif indispensable pour s’y retrouver, dirigé par Corentin Léotard du «Courrier d’Europe centrale».',
'content' => '<p>C’est ainsi que naissent les légendes. D’abord dans un dortoir d’université, autour de quelques copains dont les noms figurent encore dans les organigrammes du pouvoir hongrois (János Ader, László Kövér, József Szájer jusqu’à récemment...), Viktor Orbán fonde le Fidesz (acronyme d’Alliance des jeunes démocrates), qui sonne comme «foi» en latin et qui se dresse en opposant au régime communiste. En 1989, sur la place des Héros à Budapest, moustachu et chevelu, il prononce un discours brillant, réclamant le retrait des troupes du pacte de Varsovie. Un leader est né, une image de la pop culture hongroise aussi. </p>
<p>Trente-trois ans plus tard, il est «le dictateur», le pourfendeur du «lobby LGBT», le grand ennemi de la «nomenklatura» européenne, le chasseur de migrants, un modèle pour toutes les droites radicales du continent. Mais qu’est-ce que cela <i>fait</i>, aux Hongrois, de vivre dans la Hongrie de Viktor Orbán? C’est la question que nous, paisibles ouest-européens, nous posons rarement, et à laquelle répondent les auteurs de <em>La Hongrie sous Orbán</em>, une dizaine de journalistes basés à Budapest, pour la plupart magyarophones, cela aide.</p>
<h3>«UE = URSS»</h3>
<p>La série de reportages s’ouvre sur une manifestation quasi archétypale. Nous sommes en 2012, l’Union européenne veut conditionner le versement de fonds au respect de l’Etat de droit en Hongrie. «Viktor nous t’aimons», «UE = URSS» scandent les manifestants à la lueur de bougies. Dans le cortège, on s’insurge contre l’idée, parfois répandue à l’ouest de l’Europe, que les élections sont truquées. La réalité est plus complexe que les schémas avec lesquels nous avons l’habitude de jouer ici.</p>
<p>Ce livre est une galerie de portraits et de choses vues, de constats objectifs et d’opinions, lesquelles sous nos yeux de lecteurs paraissent parfois fantaisistes. Et cette impression de flou, d’ambivalence, est exactement ce qu’il faut retenir de la Hongrie de Viktor Orbán: ambivalente. </p>
<p>Prompt à s’attirer les foudres de la communauté européenne, ici en rechignant, et le mot est faible, à participer à l’effort d’accueil des migrants durant la crise de 2015, là en apposant son veto aux sanctions contre tel ou tel autocrate, le premier ministre hongrois ne prendra pourtant jamais le risque d’un «Huxit». La raison? Elle est donnée par le maire de Kübekháza, dans l’extrême sud du pays, qui explique que la petite ville ne doit son salut, son marché, sa crèche, ses panneaux solaires, qu’à l’argent européen. Par le maire de Borsodbóta, dernière localité communiste et ancien bastion minier et métallurgique, qui tient le même discours. C’est ce qui revient le plus souvent dans les provinces: sans l’argent européen, nous serions perdus.</p>
<p>Entrée dans l’UE en 2004, demeurée hors de la zone euro, la Hongrie, qui fut le deuxième pays le plus affecté par la crise bancaire de 2008-2009 après la Grèce, continue de vouloir l’Europe, mais une Europe économique, une Union de nations souveraines.</p>
<h3>«Un Etat qui travaille»</h3>
<p>On le constate à chaque élection, le pays est coupé en deux, entre capitale et province, entre villes et campagne, et il suffit de le traverser en train ou par la route pour constater les écarts immenses, palpables aux paysages, entre Budapest qui vote à gauche et les marges, frontalières de la Serbie ou de la Roumanie, qui votent Fidesz. Le clientélisme se pratique au grand jour. </p>
<p>94% des villages les plus pauvres ont voté en majorité Fidesz aux dernières élections, municipales, européennes ou législatives. Grâce à un levier très critiqué par les urbains mais salvateur pour les principaux intéressés: le <em>közmunka</em>, ou emplois subventionnés. Viktor Orbán se vante de tendre à remplacer l’Etat providence par un Etat du travail, aussi la durée des allocations chômage a-t-elle été réduite à trois mois. Au-delà, il est proposé aux sans-emplois, pour la moitié du salaire minimum, soit 150 euros, de balayer les rues, de creuser des canalisations, de défricher des terres arables, d’entretenir les massifs de fleurs. Et les concernés l’admettent: ce n’est pas grand-chose, mais c’est bien mieux que rien.</p>
<p>La manne étatique est aussi une bouée de sauvetage pour de nombreuses initiatives locales. En témoigne Magyardombegyház, surnommée le «village du fromage», une commune rurale étranglée par une dette de 80'000 euros, qui a choisi de se retrousser les manches pour rembourser et de se mettre au pied levé à fabriquer du fromage et des yaourts à partir de ce qu'elle avait sous la main: des chèvres et des vaches. Aujourd'hui, la fabrique attire touristes et commandes, et se félicite du soutien financier du ministère de l'Intérieur.</p>
<h3>Souveraineté angoissée</h3>
<p>En revanche, il est un sentiment qui domine aussi bien les pro que les anti Viktor: l’angoisse. Peur du migrant (là-dessus, même János Gulyás, le maire communiste rencontré par Joël Le Pavous, reconnaît approuver la politique migratoire du premier ministre), de l’étranger, de l’invasion pour les uns; crainte diffuse, parfois mal assumée, de voir disparaître la langue (unique) et la culture du pays, qui, avec un peu moins de 10 millions d’habitants, est en déclin démographique. </p>
<p>Peur, aussi, de perdre les acquis sociaux et économiques, en particulier les allocations accordées aux familles, cheval de bataille du parti au pouvoir. C’est un fait, tant les agriculteurs de la grande plaine que les employés budapestois du tertiaire disent vivre mieux sous Orbán, quels que soient leur désir ou leur capacité de démêler causes et conséquences, subventions de l’Etat ou de l’UE. </p>
<p>La gauche est maudite par l’expérience passée, celle de l’ancien premier ministre (2004-2009) Ferenc Gyurcsány, emporté par le scandale d'un enregistrement clandestin dans lequel il avouait avoir menti aux Hongrois sur la réalité de la crise financière qui frappait le pays. Puisque l’on vit «plutôt mieux» sous Orbán, beaucoup craignent de tenter autre chose.</p>
<p>Est aussi prégnante la peur de voir la Hongrie perdre sa souveraineté. Ce n’est pas qu’un fantasme d’une droite nationaliste enfermée dans une paranoïa obsidionale. Cela tient à l’Histoire. Il faut se rendre à l’évidence, nous n’avons pas la même histoire. Si celle de la Seconde guerre mondiale en Hongrie ressemble tristement à la collaboration française, la suite est bien différente: en fait de Libération et de Trente glorieuses, la Hongrie a eu droit à quatre décennies d’occupation soviétique. Cela laisse des traces que Français, Belges, Néerlandais ou ex-Allemands de l’Ouest pourraient s’efforcer de comprendre. </p>
<p>Orbán joue donc à l’extrême la corde de l’angoisse de la disparition. Qui passe par l’invention de mythologies identitaires, comme celle du touranisme, qui voudrait faire des Hongrois des descendants d’Attila et des Huns, un récit pratique pour rapprocher diplomatiquement la Hongrie de la Turquie et de l’Asie centrale. Qui passe aussi par une révision de l’histoire, dans laquelle la Hongrie est la victime innocente du nazisme et n’aurait pas pris part aux persécutions et à l’extermination de la communauté juive. Qui passe par l’entretien de querelles et de provocations au sujet du traité de Trianon (1920). Qui passe enfin par une sélection soigneuse du patrimoine culturel, comme le démontre le chapitre sur la photographie hongroise, à la glorieuse et mondiale postérité, un peu tiédie à l’intérieur des frontières.</p>
<h3>«Moi j’emmerde le Fidesz»</h3>
<p>Il y aurait pourtant de quoi, vu d'ici, souhaiter la défaite électorale du premier ministre. La loi dite «anti propagande LGBT» votée l'an dernier assimile de fait homosexualité et pédophilie, puisqu’il s’agit de «protéger les enfants» contre des représentations sortant du schéma de la famille traditionnelle (un homme et une femme, lequel schéma est inscrit dans la Constitution). </p>
<p>La mise au pas des médias, des universités, l’expulsion des ONG étrangères, l’aliénation de tous les contre-pouvoirs sont une réalité qui pèse lourd sur le paysage médiatique et culturel hongrois. </p>
<p>La frontière barbelée, renforcée de hauts parleurs, de projecteurs et de dispositifs répressifs, existe bel et bien entre la Hongrie et la Serbie; l’assimilation des migrants aux terroristes va bon train, surtout depuis que l’on a appris que des coupables des attaques du 13 novembre 2015 à Paris avaient transité par Budapest.</p>
<p>Le discours ambigu ou le laisser-faire devant les sentiments et les attaques (meurtrières de sinistre mémoire) anti-Roms, une minorité ethnique persécutée de longue date en Hongrie, permet à Orbán de maintenir un statu-quo et de siphonner les voix de l’extrême-droite.</p>
<p>La paix sociale est achetée, en somme, à coup de concentration des médias et des pouvoirs dans les mains amies du Fidesz, à coup de forints et d’euros. Dans le pays, soit on accepte en haussant les épaules, conscient que la marge de manœuvre de l’opposition, même réunie, est minime, soit, comme dans le cortège de 2012, on trouve cela normal, relevant du droit fondamental de la Hongrie à faire ce qui lui chante...</p>
<p>Mais que l’on ne se méprenne pas, l’opposition ferme et farouche à Viktor Orbán est présente et audible. La Hongrie sous Orbán, c’est aussi celle de Katalin Sommer, une survivante de la Shoah. Elle raconte le dégoût que lui inspire le révisionnisme historique, l’atténuation du rôle des Croix-Fléchées, le mouvement pro-nazi qui a semé la terreur et la mort dans Budapest à la fin 1944. Aussi lui est-il douloureux de voter pour la coalition d’opposition, qui compte dans ses rangs l’ancien parti d’extrême-droite raciste et xénophobe Jobbik, qui s’est recentré après une scission. Le prix à payer pour chasser «cette ordure d’Orbán».</p>
<p>La vraie et complexe histoire, ce sont les «enfants Gábor Sztehlo», du nom du pasteur qui les a recueillis et élevés dans «Gaudiopolis», la république des enfants, une parenthèse utopique et démocratique post-1945 que raconte Daniel Psenny. Aujourd’hui très âgés, ces orphelins de guerre fustigent l’intolérance et la brutalité du Fidesz.</p>
<p>En Hongrie sous Orbán vivent et travaillent certains des cinéastes les plus prometteurs et célébrés du moment, comme László Nemes (<em>Sunset</em>, <em>Le Fils de Saul</em>), Kornél Mundruczó (<em>Pieces of a Woman</em>) ou Dénes Nagy (<em>Natural Light</em>), précédés par Béla Tarr. Le milieu cinématographique et dramatique, très opposé au Fidesz pour ses velléités de contrôle des universités, reconnaît que la coalition en lice pour le scrutin de cette année est «une alliance digne d’un film de Louis de Funès», et que les subventions de l’Etat à l’industrie du cinéma ont sauvé techniciens, scénaristes et réalisateurs. </p>
<p>Face à la concentration des médias pro-gouvernement, prospère aussi, entre autres initiatives et alliances de journalistes d’investigation, la chaîne YouTube Partizán, un succès populaire à base de vlogs, d’interviews et débats politiques de haute tenue. L'absence de résignation et un sens aigu de l'adaptation – jamais très éloigné d'une ironie pointue – semblent être le dénominateur commun de tous les témoins rencontrés dans ce livre. </p>
<p>Malgré cela, le «système Orbán» demeure solide: face à une inflation explosive, il y a quelques semaines, Viktor Orbán a gelé les prix des denrées alimentaires de première nécessité. Le Fidesz devance toujours de quelques points la coalition d’opposition dans les sondages.</p>
<hr />
<h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1644505075_51a01kqqrtl._sx340_bo1204203200_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="248" height="362" /></h4>
<h4>«La Hongrie sous Orbán», sous la direction de Corentin Léotard, Editions Plein Jour/Proche Europe, 214 pages. </h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'au-pays-de-viktor',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 457,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 4670,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'attachments' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
'relatives' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {}
],
'embeds' => [],
'images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'audios' => [],
'comments' => [],
'author' => 'Marie Céhère',
'description' => 'Dans moins de deux mois, le premier ministre hongrois Viktor Orbán briguera un cinquième mandat, le quatrième consécutif. Bien décidée à le faire tomber cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un candidat unique, Péter Márki-Zay. Diabolisé à l’Ouest et à Bruxelles, adoré dans la grande plaine, Orbán fait couler beaucoup d’encre. A l’image de cet ouvrage collectif indispensable pour s’y retrouver, dirigé par Corentin Léotard du «Courrier d’Europe centrale».',
'title' => 'Au pays de Viktor',
'crawler' => true,
'connected' => null,
'menu_blocks' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {}
],
'menu' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {}
]
]
$bufferLevel = (int) 1
$referer = '/'
$OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093'
$_serialize = [
(int) 0 => 'post'
]
$post = object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 3416,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Au pays de Viktor',
'subtitle' => 'Dans moins de deux mois, le premier ministre hongrois Viktor Orbán briguera un cinquième mandat, le quatrième consécutif. Bien décidée à le faire tomber cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un candidat unique, Péter Márki-Zay. Diabolisé à l’Ouest et à Bruxelles, adoré dans la grande plaine, Orbán fait couler beaucoup d’encre. A l’image de cet ouvrage collectif indispensable pour s’y retrouver, dirigé par Corentin Léotard du «Courrier d’Europe centrale».',
'subtitle_edition' => 'Dans moins de deux mois, le premier ministre hongrois Viktor Orbán briguera un cinquième mandat, le quatrième consécutif. Bien décidée à le faire tomber cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un candidat unique, Péter Márki-Zay. Diabolisé à l’Ouest et à Bruxelles, adoré dans la grande plaine, Orbán fait couler beaucoup d’encre. A l’image de cet ouvrage collectif indispensable pour s’y retrouver, dirigé par Corentin Léotard du «Courrier d’Europe centrale».',
'content' => '<p>C’est ainsi que naissent les légendes. D’abord dans un dortoir d’université, autour de quelques copains dont les noms figurent encore dans les organigrammes du pouvoir hongrois (János Ader, László Kövér, József Szájer jusqu’à récemment...), Viktor Orbán fonde le Fidesz (acronyme d’Alliance des jeunes démocrates), qui sonne comme «foi» en latin et qui se dresse en opposant au régime communiste. En 1989, sur la place des Héros à Budapest, moustachu et chevelu, il prononce un discours brillant, réclamant le retrait des troupes du pacte de Varsovie. Un leader est né, une image de la pop culture hongroise aussi. </p>
<p>Trente-trois ans plus tard, il est «le dictateur», le pourfendeur du «lobby LGBT», le grand ennemi de la «nomenklatura» européenne, le chasseur de migrants, un modèle pour toutes les droites radicales du continent. Mais qu’est-ce que cela <i>fait</i>, aux Hongrois, de vivre dans la Hongrie de Viktor Orbán? C’est la question que nous, paisibles ouest-européens, nous posons rarement, et à laquelle répondent les auteurs de <em>La Hongrie sous Orbán</em>, une dizaine de journalistes basés à Budapest, pour la plupart magyarophones, cela aide.</p>
<h3>«UE = URSS»</h3>
<p>La série de reportages s’ouvre sur une manifestation quasi archétypale. Nous sommes en 2012, l’Union européenne veut conditionner le versement de fonds au respect de l’Etat de droit en Hongrie. «Viktor nous t’aimons», «UE = URSS» scandent les manifestants à la lueur de bougies. Dans le cortège, on s’insurge contre l’idée, parfois répandue à l’ouest de l’Europe, que les élections sont truquées. La réalité est plus complexe que les schémas avec lesquels nous avons l’habitude de jouer ici.</p>
<p>Ce livre est une galerie de portraits et de choses vues, de constats objectifs et d’opinions, lesquelles sous nos yeux de lecteurs paraissent parfois fantaisistes. Et cette impression de flou, d’ambivalence, est exactement ce qu’il faut retenir de la Hongrie de Viktor Orbán: ambivalente. </p>
<p>Prompt à s’attirer les foudres de la communauté européenne, ici en rechignant, et le mot est faible, à participer à l’effort d’accueil des migrants durant la crise de 2015, là en apposant son veto aux sanctions contre tel ou tel autocrate, le premier ministre hongrois ne prendra pourtant jamais le risque d’un «Huxit». La raison? Elle est donnée par le maire de Kübekháza, dans l’extrême sud du pays, qui explique que la petite ville ne doit son salut, son marché, sa crèche, ses panneaux solaires, qu’à l’argent européen. Par le maire de Borsodbóta, dernière localité communiste et ancien bastion minier et métallurgique, qui tient le même discours. C’est ce qui revient le plus souvent dans les provinces: sans l’argent européen, nous serions perdus.</p>
<p>Entrée dans l’UE en 2004, demeurée hors de la zone euro, la Hongrie, qui fut le deuxième pays le plus affecté par la crise bancaire de 2008-2009 après la Grèce, continue de vouloir l’Europe, mais une Europe économique, une Union de nations souveraines.</p>
<h3>«Un Etat qui travaille»</h3>
<p>On le constate à chaque élection, le pays est coupé en deux, entre capitale et province, entre villes et campagne, et il suffit de le traverser en train ou par la route pour constater les écarts immenses, palpables aux paysages, entre Budapest qui vote à gauche et les marges, frontalières de la Serbie ou de la Roumanie, qui votent Fidesz. Le clientélisme se pratique au grand jour. </p>
<p>94% des villages les plus pauvres ont voté en majorité Fidesz aux dernières élections, municipales, européennes ou législatives. Grâce à un levier très critiqué par les urbains mais salvateur pour les principaux intéressés: le <em>közmunka</em>, ou emplois subventionnés. Viktor Orbán se vante de tendre à remplacer l’Etat providence par un Etat du travail, aussi la durée des allocations chômage a-t-elle été réduite à trois mois. Au-delà, il est proposé aux sans-emplois, pour la moitié du salaire minimum, soit 150 euros, de balayer les rues, de creuser des canalisations, de défricher des terres arables, d’entretenir les massifs de fleurs. Et les concernés l’admettent: ce n’est pas grand-chose, mais c’est bien mieux que rien.</p>
<p>La manne étatique est aussi une bouée de sauvetage pour de nombreuses initiatives locales. En témoigne Magyardombegyház, surnommée le «village du fromage», une commune rurale étranglée par une dette de 80'000 euros, qui a choisi de se retrousser les manches pour rembourser et de se mettre au pied levé à fabriquer du fromage et des yaourts à partir de ce qu'elle avait sous la main: des chèvres et des vaches. Aujourd'hui, la fabrique attire touristes et commandes, et se félicite du soutien financier du ministère de l'Intérieur.</p>
<h3>Souveraineté angoissée</h3>
<p>En revanche, il est un sentiment qui domine aussi bien les pro que les anti Viktor: l’angoisse. Peur du migrant (là-dessus, même János Gulyás, le maire communiste rencontré par Joël Le Pavous, reconnaît approuver la politique migratoire du premier ministre), de l’étranger, de l’invasion pour les uns; crainte diffuse, parfois mal assumée, de voir disparaître la langue (unique) et la culture du pays, qui, avec un peu moins de 10 millions d’habitants, est en déclin démographique. </p>
<p>Peur, aussi, de perdre les acquis sociaux et économiques, en particulier les allocations accordées aux familles, cheval de bataille du parti au pouvoir. C’est un fait, tant les agriculteurs de la grande plaine que les employés budapestois du tertiaire disent vivre mieux sous Orbán, quels que soient leur désir ou leur capacité de démêler causes et conséquences, subventions de l’Etat ou de l’UE. </p>
<p>La gauche est maudite par l’expérience passée, celle de l’ancien premier ministre (2004-2009) Ferenc Gyurcsány, emporté par le scandale d'un enregistrement clandestin dans lequel il avouait avoir menti aux Hongrois sur la réalité de la crise financière qui frappait le pays. Puisque l’on vit «plutôt mieux» sous Orbán, beaucoup craignent de tenter autre chose.</p>
<p>Est aussi prégnante la peur de voir la Hongrie perdre sa souveraineté. Ce n’est pas qu’un fantasme d’une droite nationaliste enfermée dans une paranoïa obsidionale. Cela tient à l’Histoire. Il faut se rendre à l’évidence, nous n’avons pas la même histoire. Si celle de la Seconde guerre mondiale en Hongrie ressemble tristement à la collaboration française, la suite est bien différente: en fait de Libération et de Trente glorieuses, la Hongrie a eu droit à quatre décennies d’occupation soviétique. Cela laisse des traces que Français, Belges, Néerlandais ou ex-Allemands de l’Ouest pourraient s’efforcer de comprendre. </p>
<p>Orbán joue donc à l’extrême la corde de l’angoisse de la disparition. Qui passe par l’invention de mythologies identitaires, comme celle du touranisme, qui voudrait faire des Hongrois des descendants d’Attila et des Huns, un récit pratique pour rapprocher diplomatiquement la Hongrie de la Turquie et de l’Asie centrale. Qui passe aussi par une révision de l’histoire, dans laquelle la Hongrie est la victime innocente du nazisme et n’aurait pas pris part aux persécutions et à l’extermination de la communauté juive. Qui passe par l’entretien de querelles et de provocations au sujet du traité de Trianon (1920). Qui passe enfin par une sélection soigneuse du patrimoine culturel, comme le démontre le chapitre sur la photographie hongroise, à la glorieuse et mondiale postérité, un peu tiédie à l’intérieur des frontières.</p>
<h3>«Moi j’emmerde le Fidesz»</h3>
<p>Il y aurait pourtant de quoi, vu d'ici, souhaiter la défaite électorale du premier ministre. La loi dite «anti propagande LGBT» votée l'an dernier assimile de fait homosexualité et pédophilie, puisqu’il s’agit de «protéger les enfants» contre des représentations sortant du schéma de la famille traditionnelle (un homme et une femme, lequel schéma est inscrit dans la Constitution). </p>
<p>La mise au pas des médias, des universités, l’expulsion des ONG étrangères, l’aliénation de tous les contre-pouvoirs sont une réalité qui pèse lourd sur le paysage médiatique et culturel hongrois. </p>
<p>La frontière barbelée, renforcée de hauts parleurs, de projecteurs et de dispositifs répressifs, existe bel et bien entre la Hongrie et la Serbie; l’assimilation des migrants aux terroristes va bon train, surtout depuis que l’on a appris que des coupables des attaques du 13 novembre 2015 à Paris avaient transité par Budapest.</p>
<p>Le discours ambigu ou le laisser-faire devant les sentiments et les attaques (meurtrières de sinistre mémoire) anti-Roms, une minorité ethnique persécutée de longue date en Hongrie, permet à Orbán de maintenir un statu-quo et de siphonner les voix de l’extrême-droite.</p>
<p>La paix sociale est achetée, en somme, à coup de concentration des médias et des pouvoirs dans les mains amies du Fidesz, à coup de forints et d’euros. Dans le pays, soit on accepte en haussant les épaules, conscient que la marge de manœuvre de l’opposition, même réunie, est minime, soit, comme dans le cortège de 2012, on trouve cela normal, relevant du droit fondamental de la Hongrie à faire ce qui lui chante...</p>
<p>Mais que l’on ne se méprenne pas, l’opposition ferme et farouche à Viktor Orbán est présente et audible. La Hongrie sous Orbán, c’est aussi celle de Katalin Sommer, une survivante de la Shoah. Elle raconte le dégoût que lui inspire le révisionnisme historique, l’atténuation du rôle des Croix-Fléchées, le mouvement pro-nazi qui a semé la terreur et la mort dans Budapest à la fin 1944. Aussi lui est-il douloureux de voter pour la coalition d’opposition, qui compte dans ses rangs l’ancien parti d’extrême-droite raciste et xénophobe Jobbik, qui s’est recentré après une scission. Le prix à payer pour chasser «cette ordure d’Orbán».</p>
<p>La vraie et complexe histoire, ce sont les «enfants Gábor Sztehlo», du nom du pasteur qui les a recueillis et élevés dans «Gaudiopolis», la république des enfants, une parenthèse utopique et démocratique post-1945 que raconte Daniel Psenny. Aujourd’hui très âgés, ces orphelins de guerre fustigent l’intolérance et la brutalité du Fidesz.</p>
<p>En Hongrie sous Orbán vivent et travaillent certains des cinéastes les plus prometteurs et célébrés du moment, comme László Nemes (<em>Sunset</em>, <em>Le Fils de Saul</em>), Kornél Mundruczó (<em>Pieces of a Woman</em>) ou Dénes Nagy (<em>Natural Light</em>), précédés par Béla Tarr. Le milieu cinématographique et dramatique, très opposé au Fidesz pour ses velléités de contrôle des universités, reconnaît que la coalition en lice pour le scrutin de cette année est «une alliance digne d’un film de Louis de Funès», et que les subventions de l’Etat à l’industrie du cinéma ont sauvé techniciens, scénaristes et réalisateurs. </p>
<p>Face à la concentration des médias pro-gouvernement, prospère aussi, entre autres initiatives et alliances de journalistes d’investigation, la chaîne YouTube Partizán, un succès populaire à base de vlogs, d’interviews et débats politiques de haute tenue. L'absence de résignation et un sens aigu de l'adaptation – jamais très éloigné d'une ironie pointue – semblent être le dénominateur commun de tous les témoins rencontrés dans ce livre. </p>
<p>Malgré cela, le «système Orbán» demeure solide: face à une inflation explosive, il y a quelques semaines, Viktor Orbán a gelé les prix des denrées alimentaires de première nécessité. Le Fidesz devance toujours de quelques points la coalition d’opposition dans les sondages.</p>
<hr />
<h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1644505075_51a01kqqrtl._sx340_bo1204203200_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="248" height="362" /></h4>
<h4>«La Hongrie sous Orbán», sous la direction de Corentin Léotard, Editions Plein Jour/Proche Europe, 214 pages. </h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'au-pays-de-viktor',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 457,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 4670,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {}
],
'tags' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {}
],
'locations' => [],
'attachment_images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'attachments' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Posts'
}
$relatives = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5081,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'La littérature n’est pas un sport de combat',
'subtitle' => '«Les Jeux olympiques de littérature», Louis Chevaillier, Editions Grasset, 272 pages.',
'subtitle_edition' => '«Les Jeux olympiques de littérature», Louis Chevaillier, Editions Grasset, 272 pages.',
'content' => '<p>Entre 1912 et 1948, nous apprend ce livre, les Jeux olympiques modernes tels que ressuscités par Pierre de Coubertin intégraient des épreuves artistiques. Des médailles d’or, d’argent et de bronze distribuées dans les catégories peinture, sculpture, architecture, littérature... Suivant un idéal antique: <em>mens sana in corpore sano, </em>Coubertin croyait nécessaire de pratiquer à la fois sports et arts. Centré sur les Jeux de Paris de 1924, le récit offre un panorama vivant et riche du monde du sport durant les Années folles. On ne peut bien sûr s’empêcher de comparer les deux olympiades, à un siècle d’écart. Alors, la figure de l’écrivain-sportif avait les faveurs de la critique. Le jury des épreuves artistiques comptait Jean Giraudoux, Paul Claudel, ou encore Edith Warthon dans ses rangs; Henry de Montherlant, favori pour la médaille en littérature, ne l’obtint finalement pas... Au profit d’un certain Géo-Charles, inconnu jusque là et oublié depuis. Louis Chevaillier nous rappelle que les Jeux olympiques, comme le sport en général, étaient il y a un siècle une affaire de <em>gentlemen</em> et donc de riches amateurs. Jusqu’au mitan du XXème siècle, être athlète «professionnel» constituait une infamie. Et plus infamant encore aux yeux de Coubertin lui-même: le sport féminin... Le baron dit n’avoir jamais rien vu de plus laid qu’une femme sur une luge. On cantonne les sportives à quelques disciplines «inoffensives», puis le régime de Vichy interdira complètement la pratique du sport de haut niveau aux femmes. Leur corps n’appartient-il pas à leur époux et à la patrie? Bien des choses ont été balayées, réformées, dépoussiérées depuis la fin du XIXème siècle. A commencer par les épreuves artistiques et littéraires, qui ont fait long feu. D'autres se sont ancrées durablement dans la tradition et l'esprit olympiques. Ce livre est aussi l’occasion de s’interroger sur la nature même de l'art. Peut-on associer poésie et littérature au spectacle et au spectaculaire? A la quête de la performance? Le dépassement de soi en art se fait bien plutôt en silence à l’ombre de l'atelier. Imagine-t-on les lauréats du Goncourt juchés sur un podium? Peut-être qu’un «esprit sain dans un corps sain» n’est plus un horizon à atteindre, au temps de la XXXIIIème olympiade de l’ère moderne.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'la-litterature-n-est-pas-un-sport-de-combat',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 122,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 6,
'person_id' => (int) 4670,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [[maximum depth reached]],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5073,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Surtourisme: un «point de non retour» pour l’Europe',
'subtitle' => 'La chaîne américaine CNN revient sur ce qui est désormais un marronnier de l’été: les habitants de zones très touristiques en Grèce, en Espagne ou aux Pays-Bas, dénoncent les effets néfastes de la surfréquentation. Hausse des prix de l’immobilier, dégradation de l’environnement, nuisances et incivilité... malgré ses faramineuses retombées économiques, le tourisme a de plus en plus mauvaise presse.',
'subtitle_edition' => 'La chaîne américaine CNN revient sur ce qui est désormais un marronnier de l’été: les habitants de zones très touristiques en Grèce, en Espagne ou aux Pays-Bas, dénoncent les effets néfastes de la surfréquentation. Hausse des prix de l’immobilier, dégradation de l’environnement, nuisances et incivilité... malgré ses faramineuses retombées économiques, le tourisme a de plus en plus mauvaise presse.',
'content' => '<p>Carlos Ramirez, 26 ans, est enseignant et réside à Barcelone. Sur les images prises par les reporters de la télévision américaine, il arbore un t-shirt orange vif sur lequel il est écrit en grosses lettres: «<em>tourists, go home</em>», «les touristes, rentrez chez vous». Il dénonce la hausse spectaculaire des prix de l’immobilier dans la capitale catalane. Même avec un salaire décent comme celui de Carlos, il est devenu quasi-impossible de louer un appartement en centre-ville, à moins de décrocher une place dans une colocation de 3 ou 4 personnes. Les loyers ont augmenté de 68% en dix ans et l’accession à la propriété est devenue une chimère inatteignable pour les jeunes actifs.</p>
<p>Comme ailleurs dans le sud de l’Europe, la population double durant les vacances d’été, une situation invivable pour les résidents. «Il y a de plus en plus de monde» déplore Carlos. En plus de porter des t-shirts qu’on ne risque pas de manquer en déambulant sur les <em>R</em><i>amblas</i>, les habitants des régions concernées redoublent d’imagination pour faire entendre leur voix. Aux îles Canaries, c’est une grève de la faim qui a été décidée dès le mois d’avril. A Barcelone toujours, des locaux excédés s’amusent à viser les touristes au pistolet à eau. Les températures avoisinent les 40 degrés, rien de bien méchant. Ils étaient également près de 3’000 Barcelonais à se réunir devant la mairie début juillet pour tâcher d’attirer l’attention médiatique sur la question.</p>
<p>La mairie, <span>quant à elle, e</span><span>nvisage d’augmenter le montant de la taxe de séjour pour les visiteurs qui débarquent des bateaux de croisière. Cette taxe rapporte actuellement une centaine de millions d’euros, soit la troisième ressource économique de la ville. Le maire, Jaume Colboni, vise particulièrement les touristes ne passant pas plus de 12 heures sur place et se pressant tous autour de la Sagrada Familia et du quartier conçu par le célèbre architecte Gaudí. </span></p>
<p>Il est aussi question de révoquer l’autorisation de location de courte durée à environ un millier d’appartements, autant de locations qui seront remises sur le marché local à destination des Barcelonais.</p>
<p>A Venise, les autorités ont instauré un droit de péage de 5 euros pour les touristes qui ne passent qu’une journée sur le pont des Soupirs. L’opération a déjà rapporté plus de 2 millions d’euros, bien plus qu’anticipé. Si certains Vénitiens ont perçu une légère baisse de la fréquentation sur les canaux, la mesure leur semble insuffisante. Voire contre-productive pour les associations de résidents qui craignent que leur ville ne se transforme en «Venise-land», le droit de péage constituant le ticket d'entrée pour ce parc d'attraction. «Nous avons atteint un point de non-retour» déplorent les Vénitiens. «Notre ville se meurt pour le profit de quelques uns». Des services de santé ont en effet dû fermer leurs portes, les boutiques de souvenirs kitsch remplacent les enseignes locales: la vie quotidienne devient impossible.</p>
<p>De fait, le pari de Carlos Ramirez et de ses voisins a réussi: plusieurs agences de voyages et compagnies aériennes avertissent désormais leurs clients. Il règne en Catalogne un «climat hostile» à leur venue. «Barcelone a à présent mauvaise réputation. De plus en plus de visiteurs ont peur de s’y rendre», explique Antje Martins, spécialiste du tourisme à l’université du Queensland. D’autres professionnels craignent même que la ville ne se retrouve «isolée» et que l’attitude des résidents n’entache la réputation de toute l’Espagne.</p>
<p>Car cette révolte s'inscrit dans un paradoxe économique. Barcelone vit largement du tourisme, comme de nombreuses autres régions européennes. Comment concilier prospérité et tranquillité? L’exaspération des habitants ne se dirige d’ailleurs pas vers les touristes eux-mêmes, mais plutôt vers les autorités qui n’ont pas engagé de réflexion profonde – et politique – sur un modèle touristique durable à adopter pour atteindre une forme de consensus entre visiteurs et habitants, un équilibre vivable à long terme. Il s’agit d’un problème structurel. </p>
<p>En sus des logements confisqués et de la dévitalisation des centres-villes, la question du respect de l’environnement et des habitants par les visiteurs commence à être abordée et regardée en face. La manne financière du tourisme ne justifie plus tous les excès et toutes les indulgences. A Florence, une touriste mimant une scène sexuelle avec une statue représentant Bacchus a fait scandale. La dégradation d’une fontaine du XVIème siècle par un autre visiteur l’été dernier a soulevé l'indignation des Florentins.</p>
<p>Carlos a lui aussi constaté que les touristes se «lâchaient» une fois sur leur lieu de villégiature, s’autorisaient «ici ce qu’ils ne se permettent pas chez eux». «Nous nous sentons véritablement insultés». </p>
<p>Amsterdam, la ville du «quartier rouge» et des coffee-shops, a décidé de répliquer: une campagne de «non promotion» lancée en 2023 visait spécialement les jeunes hommes, principaux responsables des nuisances selon les habitants. Les enterrements de vie de garçon ont quelque peu cessé d’empoisonner le quotidien et les nuits des riverains des bars et boîtes de nuit.</p>
<p>Une autre stratégie consiste à augmenter drastiquement les prix pour se débarrasser des foules. Mais la gentrification qui s’en suit est encore un fléau pour les locaux. Ainsi à Majorque, tout est désormais «hors de prix» afin de dissuader les «touristes alcoolisés» d’envahir l'île et ses plages. Seulement cette inflation ne bénéficie pas aux habitants.</p>
<p>Quelles que soient les méthodes employées, une intervention politique semble indispensable aux habitants de ces zones exposées à la surfréquentation. D’Amsterdam à Venise en passant par Palma de Majorque, tous sont décidés à poursuivre leur combat, «jusqu’à ce que l’équilibre soit rétabli». Un équilibre d’avant EasyJet et AirBnB.</p>
<hr />
<h4><a href="https://edition.cnn.com/2024/07/27/travel/why-europe-has-become-an-epicenter-for-anti-tourism-protests-this-summer/index.html" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'surtourisme-un-point-de-non-retour-pour-l-europe',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 153,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 4670,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5065,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Les amères retombées des Jeux de Tokyo 2020',
'subtitle' => '«Les Echos» s’est interrogé dans une récente série d’été sur les retombées de l’organisation des Jeux olympiques sur les villes hôtes. A Tokyo, les JO 2020 se sont tenus l’année suivante et en pleine pandémie, des conditions exceptionnelles qui n’ont pas permis à la fête sportive de battre son plein. Les habitants, frustrés, font désormais les comptes et ne sont pas près de renouveler l'expérience.',
'subtitle_edition' => '«Les Echos» s’est interrogé dans une récente série d’été sur les retombées de l’organisation des Jeux olympiques sur les villes hôtes. A Tokyo, les JO 2020 se sont tenus l’année suivante et en pleine pandémie, des conditions exceptionnelles qui n’ont pas permis à la fête sportive de battre son plein. Les habitants, frustrés, font désormais les comptes et ne sont pas près de renouveler l'expérience.',
'content' => '<p>Peut-être l’avons-nous déjà oublié, mais le coup d’envoi officiel des Jeux olympiques d’été 2020 à Tokyo a été donné le 23 juillet 2021. En pleine pandémie, les organisateurs avaient pris des précautions maximales: masques obligatoires, bulles sanitaires pour protéger les athlètes, public contraint de regarder la majeure partie des festivités à la télévision... Sur certains tronçons du parcours de la flamme, rappelle l’article des <em>Echos</em>, il était même défendu au public de pousser des cris d’enthousiasme, afin d’éviter les contaminations. </p>
<p>Un cas d’école, en somme: pour l’historien du sport Robert Withing, cité par le quotidien, «l’opinion publique n’aura pas pu vivre les émotions qui permettent normalement d’effacer toutes les polémiques qui précèdent traditionnellement les JO.» C’est ainsi que les Japonais ont pu découvrir la facture finale de 1’700 milliards de yens (environ 13 milliards de dollars), c’est-à-dire le double des dépenses prévues. Les infrastructures construites pour l’occasion, en particulier le Stade national de Tokyo, dont les gradins sont demeurés vides pendant les Jeux, coûtent aujourd’hui des sommes considérables.</p>
<p>Des entreprises privées se proposent d’exploiter le stade d’ici quelques mois, afin d’éponger quelque peu les coûts faramineux: presque jamais utilisé, le stade conçu par l’architecte Kengo Kuma, une harmonieuse structure hybride de bois, d’acier et de béton, coûte près de 50’000 euros par jour aux contribuables.</p>
<p>Avec prudence, on évoque la possibilité d’employer cette arène à l’organisation d’une prochaine coupe du monde de football. Mais d’une manière générale, les autorités japonaises comptent patienter avant d’envisager d’accueillir d’autres grands événements internationaux. La candidature de Sapporo pour les Jeux d’hiver 2030 a par exemple été retirée. Selon les dernières études d’opinion, 60% de la population de l’île d’Hokkaido, qui aurait dû accueillir les épreuves, s’opposait à ce projet. Ce sont les Alpes françaises qui auront <em>a priori</em> la charge et le plaisir de les organiser.</p>
<p>La population réclame désormais des comptes. Les procès, très médiatisés, se multiplient: «après avoir déjà prononcé plus d’une dizaine de condamnations, les tribunaux de Tokyo continuent de juger de multiples malversations allant de l’attribution même des Jeux à la distribution des contrats de sponsoring. Des entreprises, des cadres, des hauts fonctionnaires sont punis...»</p>
<p>«Du pain et des jeux» afin de distraire le peuple des rouages peu reluisants du pouvoir: cette méthode vieille comme l’Antiquité s’est enrayée à Tokyo. Par la faute d’un invisible virus, c’est toute la structure du pouvoir politique et économique qui s’est retrouvée nue aux yeux des citoyens. Comme le concède Keiko Momii, membre du comité olympique japonais: «Il va falloir plus de temps pour expliquer ces projets et essayer de regagner le soutien du public».</p>
<hr />
<h4><a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/jo-de-tokyo-la-grande-frustration-des-jeux-fantomes-2109005" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'les-ameres-retombees-des-jeux-de-tokyo-2020',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 153,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 4,
'person_id' => (int) 4670,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5057,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'L’invariable haine de l’autre',
'subtitle' => '«Le sel de la colère», Une histoire particulière, Marie Chartron, réalisé par François Teste, sur France Culture, 2 épisodes de 28 minutes.',
'subtitle_edition' => '«Le sel de la colère», Une histoire particulière, Marie Chartron, réalisé par François Teste, sur France Culture, 2 épisodes de 28 minutes.',
'content' => '<p>A Aigues-Mortes, dans le sud de la France, l’économie tourne depuis des siècles autour des salines. A l’été 1893, comme chaque année, les compagnies ont recruté des saisonniers piémontais pour lever le sel, une tâche harassante. Les locaux ne veulent plus s’y épuiser ni s’exposer aux brûlures du sel et du soleil sur la peau, les mains, les pieds. Pour espérer effectuer ce «travail de bagnard», des trimards, vagabonds et saisonniers ardéchois sont aussi descendus en Camargue. Seulement, le pays traverse l’une des premières crises du capitalisme moderne: le chômage explose, les Français s’aperçoivent tout à coup que ces étrangers, les «macaronis», leur «volent» leur travail... Un fossé se creuse entre «eux» et «nous», la vieille, très vieille histoire de ce que l’on appelle avec nos mots d’aujourd’hui la xénophobie. En 1893, cela se traduit par une explosion de violence contre les Piémontais. Des bagarres éclatent. Durant deux jours, une folie meurtrière s’empare de la ville. Très peu d’habitants se tiennent éloignés des lynchages, qui causeront des centaines de blessés et la mort de 10 Italiens. L’armée intervient un peu tard, les autorités décident de révoquer les permis de travail des étrangers, tout rentre dans l’ordre: chacun chez soi... Le massacre des Italiens, ses victimes, ses coupables, le scandale diplomatique qui a suivi, tout cela a vite sombré dans l’oubli. «C’est une vieille histoire», oui, une éternelle histoire.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'l-invariable-haine-de-l-autre',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 105,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 6,
'person_id' => (int) 4670,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [[maximum depth reached]],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
}
]
$embeds = []
$images = [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {
'id' => (int) 8991,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => '1024px-Békemenet.jpg',
'type' => 'image',
'subtype' => 'jpeg',
'size' => (int) 222052,
'md5' => '1180c80e596df3645f08aa4ce53b20d6',
'width' => (int) 1024,
'height' => (int) 768,
'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'title' => '',
'description' => 'Marche de soutien à Viktor Orbán à Budapest en 2018, à l'occasion de la fête nationale du 15 mars et avant les élections législatives.',
'author' => '',
'copyright' => '© Elekes Andor',
'path' => '1644507294_1024pxbkemenet.jpg',
'embed' => null,
'profile' => 'default',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Attachments'
}
]
$audios = []
$comments = []
$author = 'Marie Céhère'
$description = 'Dans moins de deux mois, le premier ministre hongrois Viktor Orbán briguera un cinquième mandat, le quatrième consécutif. Bien décidée à le faire tomber cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un candidat unique, Péter Márki-Zay. Diabolisé à l’Ouest et à Bruxelles, adoré dans la grande plaine, Orbán fait couler beaucoup d’encre. A l’image de cet ouvrage collectif indispensable pour s’y retrouver, dirigé par Corentin Léotard du «Courrier d’Europe centrale».'
$title = 'Au pays de Viktor'
$crawler = true
$connected = null
$menu_blocks = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 56,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => '#Trends',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_tags',
'extern_url' => null,
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'posts' => [[maximum depth reached]],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 55,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => 'Les plus lus cette semaine',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_highlight',
'extern_url' => null,
'tags' => [[maximum depth reached]],
'posts' => [
[maximum depth reached]
],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
}
]
$menu = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 2,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'A vif',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 4,
'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.',
'slug' => 'a-vif',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 3,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Chronique',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>',
'slug' => 'chroniques',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 4,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Lu ailleurs',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.',
'slug' => 'ailleurs',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 5,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Actuel',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 1,
'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.',
'slug' => 'actuel',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 6,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Culture',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'culture',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 7,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Vos lettres',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 6,
'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!',
'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 8,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Analyse',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'analyse',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 10,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Science',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'sciences',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 1,
'rght' => (int) 2,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 11,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Histoire',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'histoire',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 3,
'rght' => (int) 4,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 12,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Humour',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'humour',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 5,
'rght' => (int) 6,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 13,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Débat',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'debat',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 7,
'rght' => (int) 8,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 14,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Opinion',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'opinion',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 9,
'rght' => (int) 10,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 15,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Reportage',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'reportage',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 11,
'rght' => (int) 12,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
}
]
$tag = object(App\Model\Entity\Tag) {
'id' => (int) 520,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'élections ',
'slug' => 'elections-1',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Tags'
}
$edition = object(App\Model\Entity\Edition) {
'id' => (int) 48,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'num' => (int) 47,
'active' => true,
'title' => 'Edition 47',
'header' => null,
'_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Editions'
}
include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147
Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435
Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393
Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892
Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791
Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126
Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94
Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire