Actuel / Le silence des assassins

En attendant, et tout près de chez nous, des milliers de personnes survivent dans des conditions inhumaines et indignes d’une Europe qui peut et doit faire mieux. © Flickr

Le chemin d'arrivée à l'entrée principale du camp d'accueil. © Michael Wyler

Ce qui frappe est ce que l'on ne voit pas: ni douches, ni toilettes. © Michael Wyler

Le Camp d'accueil, ou plutôt ce qui est censé l'être... © Michael Wyler

Comme des animaux en cage. © Michael Wyler

Au moins quand il fait chaud, le linge sèche... © Michael Wyler




Agus, volontaire d'Argentine et responsable pour les medias chez Samos Volonteers. © Michael Wyler

Sarah, d'Ouganda, réfugiée et prof d'anglais volontaires chez Samos Volunteers. © Michael Wyler

Sa carte de séjour temporaire sur l'île. © Michael Wyler

Eirini Longini vient de Floride. Sa mère, qui est originaire de Samos, l'a encouragé à venir comme volontaire. © Michael Wyler

Fin du ramadan et animation pour les enfants par des volontaires. © Michael Wyler





Le Dr. Pieter Waandeburg lors de son volontariat à Lesvos. © Michael Wyler

L'entrée de la tente de Sammy. © Michael Wyler

Le lit, qui occupe deux tiers de la tente que Sammy partage avec un autre congolais © Michael Wyler

Cuisine et réserves. © Michael Wyler

Sammy, qui craint pour sa vie s'il peut être identité. © Michael Wyler

A Samos depuis 5 mois, Sammy n'aura sa première interview en vue de sa demande d'asile qu'en mars 2021. En attendant, il reste prisonnier et otage à Samos, selon ses dires. © Michael Wyler
Alors qu'en Grèce, des milliers de réfugiés croupissent dans des conditions abjectes parmi leurs propres excréments, la vermine, les rats, les serpents et les scorpions, nous – la Suisse, la Grèce et l'Europe – restons muets, feignant ne rien voir ni entendre. Non-assistance à personnes en danger? C’est le moins que l’on puisse dire…
J'exagère? Si seulement! Je reviens de Samos, une île grecque toute proche de la Turquie, visitée après avoir lu un communiqué du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) qui disait: «à Samos, les nouveaux arrivants doivent acheter leurs propres tentes et les installer sur un terrain pentu hors du camp… Il y a, dans cette zone, des serpents et des rats et dans le camp, de nombreuses toilettes et douches sont cassées, les eaux usées se déversant près des tentes».
Sur une colline, à deux pas de sa capitale, Samos abrite un «Centres d'Accueil et d'Identification» pour réfugiés, un purgatoire bureaucratique résultant d'un accord signé en mars 2016 entre la Turquie et l'Union Européenne. But: tarir les flux migratoires.
Concrètement, en échange d'un petit cadeau de six milliards d'euros, la Turquie s'engageait notamment à mieux surveiller ses frontières maritimes et terrestres et à accepter le renvoi vers ses cotes des migrants en situation irrégulière arrivés sur les îles grecques, ne demandant pas l’asile ou déboutés de leur demande.
Pour nous rappeler d’être gentil avec lui, M. Erdogan, le dictateur turc, laisse passer quelques milliers de personnes qui arrivent tant bien que mal à bord de zodiacs sur les îles de Samos, Lesvos et Chios. Une sorte de mise en garde, car s’il ouvrait grand les vannes, nous croulerions sous la masse des demandes d’asile.
En payant évidemment des passeurs (300-400 francs par personne), qui savent avec qui partager cette manne de quelque 12'000 francs qu’ils encaissent par zodiac.
Pénétrer dans ce «Centre d'Accueil» – un ancien camp militaire d'une capacité de 648 lits abritant actuellement 3500 réfugiés – est un vrai parcours du combattant. Après plusieurs échanges de courriels, l'envoi de références, pièces d'identité, etc., on m’a accordé une visite de 45 minutes, bardée d'interdits: interdiction de photographier les containers qui servent de dortoirs, de parler à quiconque sans être accompagné d'un/e officiel/le du Centre, etc.
Le centre d'accueil est un ancien camp militaire. Il semble que l'on ait oublié d'enlever les barbelés... © Michael Wyler
La Jungle
Il est 9 heures du matin et il fait déjà près de 30 degrés. A 200 mètres de l'entrée principale du Centre, l'odeur devient pestilentielle. Des deux côtés d’un chemin en terre, des dizaines et dizaines de tentes de fortune, dans lesquels s’entassent les quelque 1500 réfugiés qui n'ont pas trouvé de place dans l'enceinte du camp. Il n'y a ni eau, ni toilettes, ni électricité. Cette partie du camp est surnommée la jungle, une appellation méritée: j’y croise mon premier serpent. Et pas un petit…
Dès l'entrée au Centre, le ton est donné. Les policiers auxquels je dois montrer patte blanche avant d'être reçu par la directrice me disent: «Ici, ce n'est pas la violence que nous craignons, mais les maladies et les rats.»
Maria-Dimitra Nioutsikou, la directrice du Centre d’Accueil et d’Identification, est âgée de 34 ans. Sa poignée de mains est ferme et son regard franc. Elle parle couramment plusieurs langues, dont le français, ayant obtenu un master en droit international et comparé à Toulouse. Sur place dix à douze heures par jour et six jours par semaine, elle sourit en évoquant «une absence complète de vie privée». Sa passion? «Mon travail».
Alors que dans son job précédent, auprès du HCR, elle avait plaisir à coopérer avec les différentes ONG (organisations non gouvernementales) dans le but de rendre ces centres d'accueil plus efficaces, ici, c'est niet! Elle n’en veut pas et balaie sans hésiter les reproches que lui adressent ces ONG et nombre de réfugiés.
Maria-Dimitra Nioutsikou, la directrice du Centre d’Accueil et d’Identification. © Michael Wyler
«Ils sont fâchés de ne pas avoir accès au Centre, mais je n'en veux pas pour deux raisons: nous n'avons pas besoin d'eux et, par ailleurs, ils ne respectent souvent pas les procédures. Or, c'est notre devoir ici de respecter aussi bien nos lois que nos procédures.»
Ainsi, elle a récemment refusé la proposition de Médecins sans frontières de réparer les toilettes, les douches, les vitres cassées et le système électrique pour assurer une meilleure hygiène, tout comme elle refuse l’aide des organisations de volontaires actives à Samos, me répétant que «tout va bien» et qu’«on a pas besoin de ces aides». Des affirmations largement contredites par tous les réfugiés avec lesquels j’ai parlé, les ONG de volontaires et… mes propres yeux!
La situation est telle que la semaine dernière, l’ONG «Still I Rise», qui vient en aide aux mineurs non accompagnés, leur offrant notamment enseignement et nourriture vient de déposer une plainte contre la direction du Centre d’Accueil pour violations des droits de l’homme, abus, maltraitance et brutalités envers des mineurs
Que ce soit différent au Centre d'Accueil de Lesvos, où les ONG sont bienvenues (ce qui, il faut le dire, n’empêche pas ce Centre d’être aussi un enfer…), elle en convient volontiers. «Mais nous sommes à Samos et ici, c’est moi qui décide et je n'en veux pas». Une attitude rigoriste et procédurière difficile à comprendre. Sauf…
Sauf si, comme le pensent certains, le gouvernement grec veut que les conditions de vie de ces réfugiés restent abjectes, afin de décourager de nouvelles arrivées. Mais comme le dit Sarah, une jeune femme d’Ouganda, «cela n’a pas grand sens, car aucun réfugié n’ose dire à sa famille et à ses amis – qui se sont sacrifiés pour l’aider à payer son voyage – que son périple se termine par un échec. Quand ils leur téléphonent, tous inventent des histoires».
Prêts à tout pour quitter le Camp
Séparer le bon grain de l’ivraie au niveau information, c’est «mission impossible» tant les affirmations officielles contredisent ce qu’affirment les ONG et ce dont j’ai pu me rendre compte personnellement.
Ainsi, tous les réfugiés avec lesquels j’ai parlé se plaignent d’avoir à attendre souvent plus de trois mois pour obtenir un rendez-vous avec un médecin au Centre. Une longue attente que me confirme le Dr. Peter P. de l’organisation Med’Equali, qui offre des soins gratuits à quelques 120 personnes par jour dans sa permanence médicale en ville.
«C’est n’importe quoi!» rétorque Madame Nioutsikou qui précise: «nous avons trois médecins dans le camp dont un médecin de l’armée, ainsi que deux infirmières et il y a rarement plus de deux jours d’attente pour voir un médecin». D’ailleurs, poursuit-elle, «le jour de son arrivée, chaque réfugié bénéficie d’un examen médical d’environ 20 minutes. Et nous avons des interprètes parlant 17 langues et dialectes pour les accompagner. S’il y a un problème que notre médecin ne peut pas régler, nous envoyons la personne concernée à l’hôpital de Samos, voire parfois même à Athènes dans le cas où il ou elle doit consulter un/e spécialiste qui ne se trouve pas sur l’île.»
La queue pour voir le médecin, parfois deux mois d'attente... © Michael Wyler
Comme certains jours il y a plus de 100 arrivées, je lui demande comment ces soit disant trois médecins peuvent gérer ce qui correspondrait à 33 heures de consultations sans pause, tout en ayant le temps de voir d’autres patients. Question demeurée sans réponse.
Ces consultations médicales sont d’autant plus importantes que le seul moyen légal pour les migrants de rejoindre rapidement le continent, est l’obtention d’un document certifiant une vulnérabilité: une maladie impossible à soigner sur l’île, une grossesse à risque, un grave problème psychiatrique…
Seul médecin du Camp – comme nombre de personnes l'affirment – le Dr. Manos Logothetis a récemment confirmé à un confrère que «les gens se cherchent des maladies, ils sont prêts à tout pour être vulnérables. De fait, ils le sont tous. A moi d’identifier les plus vulnérables des vulnérables au regard de la loi.» Il sait que circulent de nombreux faux certificats médicaux et que les vrais malades se perdent parfois dans la masse de ceux qui trichent. Il sait aussi que certains se mutilent dans l’espoir de pouvoir quitter le Camp.
Bienvenue en enfer
Et pourquoi donc ces ingrats tiennent-ils tant à quitter ce Camp qui, selon sa directrice, fonctionne de manière efficace et humaine?
«Parce que c’est l’enfer» me dit Sammy, un Congolais de 25 ans, licencié en sciences commerciales et activiste des droits de l’Homme qui, après avoir été emprisonné, torturé et violé dans une prison congolaise, a pu s’échapper grâce à l’aide d’un officier, ancien ami de son père, assassiné deux ans plus tôt. «En hiver, nous gelons et en été nous suffoquons.»
«Nous sommes maltraités parcequ'il n’y a pas assez d’eau pour les douches et seulement une quinzaine de toilettes qui fonctionnent pour 3500 personnes» explique Sarah, une jeune universitaire ougandaise, qui ajoute: «la nuit, les hommes font pipi dans des bouteilles et les femmes se mettent des couches pour ne pas sortir de leurs tentes à cause du noir, des bêtes, de la violence».
«Nous sommes maltraités parce que je dois me lever à trois heures du matin pour chercher l’eau dont ma famille et moi avons besoin, avant que les réservoirs ne soient vides; parce que la nourriture que nous recevons est infecte et parce que nous vivons parmi les rats, les serpents et nos propres déjections» me dit Mahmoud, un père de famille Afghan. Exagération? Non. Au cours de mes visites, j’ai croisé une bonne dizaine de rats et trois serpents.
Home sweet home. © Michael Wyler
Et bien sûr, il y a aussi le désespoir. Si les réfugiés peuvent circuler librement en ville, ce qui commence à poser de sérieux problèmes aux habitants (ils sont 6000 pour une population de réfugiés qui oscille entre 3 et 4000), les réfugiés n’ont pas le droit de quitter l’île avant d’être fixés sur leur sort. Il leur faut donc attendre un premier «entretien» avec les personnes responsables des demandes d’asile.
Et là, c’est aussi la cata. Sammy, arrivé en novembre 2018, me montre la lettre qu’il vient de recevoir. Son premier entretien est fixé au 14 avril 2021 à 15h00! Il est donc prisonnier pendant encore deux ans au moins, puisque ce premier entretien sera suivi d’un second, au cours duquel il saura s’il est accepté comme réfugié ou renvoyé en Turquie ou au Congo. Et s’il veut faire appel de la décision prise, il prolongera son séjour à Samos d’au moins un an.
«Je suis d’accord qu’il faudrait plus de monde pour traiter tous ces cas» convient Mme Nioutsikou, «mais c’est de la compétence du Ministère de la politique migratoire, pas de la mienne». Un Ministère qui préfère ne pas répondre aux courriels qui lui sont adressés pour en savoir plus.
Que Dimitri Avramopulos, Commissaire Européen aux Migrations puisse affirmer dans la revue Trade in Greece de la Chambre de Commerce grecque que «de manière générale, la situation est sous contrôle; en Grèce, nous ne sommes plus en mode crise…», montre bien que la politique de l’autruche a de beaux jours devant elle.
Sans Alpha, on deviendrait fou
«Ici, on vient se relaxer l’esprit. Sans Alpha, il y aurait beaucoup de dégâts, on deviendrait fou» s’exclame Roxanne, une jeune Iranienne, qui passe tous les jours quelques heures ici, avec son bébé de sept mois. Alpha? Ici?
A 500 mètres d’une entrée du Camp d’Accueil, Samos Volunteers, une organisation d’entraide créée en 2016 par un Roumain, Bogdan Andrei, a loué un petit bâtiment où sont accueillis tous ceux qui le veulent, six jours sur sept. C’est Alpha.
Agus Oliveri, une volontaire venue d’Argentine explique: «nous sommes une cinquantaine venus d’un peu partout dans le monde. Ici, au centre Alpha, nous offrons un lieu «sûr» où les réfugiés peuvent se faire une tasse de thé ou de café, jouer aux échecs ou aux dames, recharger leur portable, avoir un accès gratuit à internet et, c’est important, disposer de toilettes propres».
S’engageant pour un minimum de six semaines, ces volontaires proposent aussi 105 classes par semaine, allant des cours de langues aux cours d’informatique ou de musique. Quelque 400 personnes les suivent, soit «le 10% des moins malades et des moins traumatisés».
Blandine Maindiaux, volontaire chez Samos volunteers, de Versoix, avec son collègue Mahomet. Elle passe 10-12 heures par jour, 6 jours par semaine. pour laver le linge des migrants. © Michael Wyler
Samos Volunteers gère aussi la seule blanchisserie à disposition des réfugiés. Blandine Maindiaux, une volontaire venue de Versoix, titulaire d’un master en relations internationales de l’université de Montréal, m’explique qu’au Camp d’Accueil, il n’y a pas de machines à laver le linge et encore moins d’eau chaude.
Grâce à des dons privés, l’organisation a acheté des machines à laver et des séchoirs qui tournent 12 heures par jour et six jours sur sept, lavant et séchant 1500 sacs de linge par semaine. «Ce n’est pas suffisant, vu le nombre de réfugiés et la quantité de linge à laver, y compris les sacs de couchage et couvertures souvent infestés de vermine, mais on fait au mieux. C’est une question de dignité humaine», me dit-elle.
De son côté, l’ONG Refugee for Refugees, fondée par Omar Al Shakal, un réfugié syrien qui a quitté Deir Ez-Zor en 2014, lors de l’arrivée de ISIS, pour se rendre en Grèce via la Turquie à la nage, s’active pour fournir des habits et des chaussures aux réfugiés. Comme l’explique Anne van Dongen, responsable de l’ONG à Samos: «ces gens – et surtout les femmes et les enfants en bas âge – manquent de tout. Pensez-donc, on ne leur distribue ni serviettes périodiques et quasiment pas de couches pour les bébés. C’est donc nous qui devons pallier à ces besoins. Tout comme nous distribuons des vêtements et des chaussures que nous achetons en général localement.»
S’étant engagée pour six semaines, Anne est sur place depuis six mois. Et pour combien de temps encore? «Vu tout ce qu’il y a à faire ici, je doute partir prochainement… »
Des tensions qui profitent à l’extrême-droite
Contrairement à d’autres îles grecques, le Centre d’Accueil de Samos se trouve non pas dans un endroit isolé, mais aux portes de l'agglomération. Cela permet évidemment aux réfugiés de se balader en ville, mais ce n’est pas évident pour la population locale qui, pendant longtemps, a montré une solidarité exemplaire en soutenant ces réfugiés, mais qui commence à perdre patience et, surtout, à avoir peur.
C’est que la population locale est vieillissante, alors que la plupart des réfugiés sont jeunes et, dès le matin, viennent se balader le long de la promenade de bord de mer afin d’échapper au bourbier dans lequel ils vivent.
Lassés de la saleté, des risques de maladie et parfois victimes de vols, des citoyens en colère ont créé une association et les autorités locales craignent un développement du racisme, qui ne peut que profiter à l’extrême droite.
Comme me le dit Sammy, «je me suis fait éjecter d’un café parce que je suis Noir. Je croyais qu’un pareil racisme, cela n’existait plus en Europe. On nous traite comme des pestiférés». Christos, un petit bonhomme dans la cinquantaine et proche du quintal qui tient un bar près du port, confirme: «ll y a actuellement une bonne douzaine de commerces qui interdisent l’accès aux réfugiés, souvent parce qu’ils ont été victimes de vols». Les voleurs? «La plupart du temps des Marocains, que la police relâche dans les 24 heures. C’est triste à dire, mais nous nous sentons lâchés et abandonnés par nos autorités au niveau national.»
Tout fraîchement arrivé, récupéré en mer à 1km des côtes grecques par le bateau de Frontex, qui patrouille toutes les nuits.
© Michael Wyler
Ces dernières confirment que quelque 5000 réfugiés sont arrivés à Samos depuis le début 2019 et qu’ils sont 75'000 sur le sol grec, dont 3700 mineurs non accompagnés. Le HCR, souvent critiqué (et pas à tort…) a charge de distribuer des cartes de cash (90 euros par tête et par mois, 50 euros de plus par membre d’une famille) à 65'000 bénéficiaires, dont les réfugiés de Samos, qui proviennent essentiellement d’Afghanistan, d’Afrique et d’Irak.
La Grèce manque-t-elle de moyens pour faire mieux? On peut en douter puisque l’Union européenne a accordé 1,4 milliard d’euros à la Grèce en dotations de base et financements d’urgence pour l’accueil des migrants, les procédures d’asile et la sécurité des frontières. 579 millions d’euros ont déjà été versés. 70% au titre des fonds d’urgence. Sans compter l’aide en matériel et le renfort de 700 agents Frontex et de 200 experts de l’asile...
D’ailleurs, en décembre 2017, l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) a ouvert une enquête. En octobre 2018, c’était au tour de la Cour suprême grecque d’ordonner une enquête sur d’éventuels abus dans la gestion des fonds européens. Les résultats ne sont pas (encore?) connus, mais en attendant, et tout près de chez nous, des milliers de personnes survivent dans des conditions inhumaines et indignes d’une Europe qui peut et doit faire mieux.
La théorie:
La pratique:
https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=l_8YOk5zWpo
Merci à famille, amis et connaissances qui ont répondu à mon appel et qui m’ont ainsi permis de faire des dons totalisant près de 6000 francs à diverses organisations à Samos.
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Il semble que l'on ait oublié d'enlever les barbelés... <small> © </small>Michael Wyler</h4> <h3><strong>La Jungle</strong><strong></strong></h3> <p>Il est 9 heures du matin et il fait déjà près de 30 degrés. A 200 mètres de l'entrée principale du Centre, l'odeur devient pestilentielle. Des deux côtés d’un chemin en terre, des dizaines et dizaines de tentes de fortune, dans lesquels s’entassent les quelque 1500 réfugiés qui n'ont pas trouvé de place dans l'enceinte du camp. Il n'y a ni eau, ni toilettes, ni électricité. Cette partie du camp est surnommée la jungle, une appellation méritée: j’y croise mon premier serpent. Et pas un petit…</p> <p>Dès l'entrée au Centre, le ton est donné. Les policiers auxquels je dois montrer patte blanche avant d'être reçu par la directrice me disent: «Ici, ce n'est pas la violence que nous craignons, mais les maladies et les rats.»</p> <p>Maria-Dimitra Nioutsikou, la directrice du Centre d’Accueil et d’Identification, est âgée de 34 ans. Sa poignée de mains est ferme et son regard franc. Elle parle couramment plusieurs langues, dont le français, ayant obtenu un master en droit international et comparé à Toulouse. Sur place dix à douze heures par jour et six jours par semaine, elle sourit en évoquant «une absence complète de vie privée». Sa passion? «Mon travail».</p> <p>Alors que dans son job précédent, auprès du HCR, elle avait plaisir à coopérer avec les différentes ONG (organisations non gouvernementales) dans le but de rendre ces centres d'accueil plus efficaces, ici, c'est niet! Elle n’en veut pas et balaie sans hésiter les reproches que lui adressent ces ONG et nombre de réfugiés.<br /><br /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1560745607_img_0805.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Maria-Dimitra Nioutsikou, la directrice du Centre d’Accueil et d’Identification. <small> © </small>Michael Wyler<br /><br /></h4> <p>«Ils sont fâchés de ne pas avoir accès au Centre, mais je n'en veux pas pour deux raisons: nous n'avons pas besoin d'eux et, par ailleurs, ils ne respectent souvent pas les procédures. Or, c'est notre devoir ici de respecter aussi bien nos lois que nos procédures.»</p> <p>Ainsi, elle a récemment refusé la proposition de Médecins sans frontières de réparer les toilettes, les douches, les vitres cassées et le système électrique pour assurer une meilleure hygiène, tout comme elle refuse l’aide des organisations de volontaires actives à Samos, me répétant que «tout va bien» et qu’«on a pas besoin de ces aides». Des affirmations largement contredites par tous les réfugiés avec lesquels j’ai parlé, les ONG de volontaires et… mes propres yeux!</p> <p>La situation est telle que la semaine dernière, l’ONG «Still I Rise», qui vient en aide aux mineurs non accompagnés, leur offrant notamment enseignement et nourriture vient de déposer une plainte contre la direction du Centre d’Accueil pour violations des droits de l’homme, abus, maltraitance et brutalités envers des mineurs</p> <p>Que ce soit différent au Centre d'Accueil de Lesvos, où les ONG sont bienvenues (ce qui, il faut le dire, n’empêche pas ce Centre d’être aussi un enfer…), elle en convient volontiers. «Mais nous sommes à Samos et ici, c’est moi qui décide et je n'en veux pas». Une attitude rigoriste et procédurière difficile à comprendre. Sauf…</p> <p>Sauf si, comme le pensent certains, le gouvernement grec veut que les conditions de vie de ces réfugiés restent abjectes, afin de décourager de nouvelles arrivées. Mais comme le dit Sarah, une jeune femme d’Ouganda, «cela n’a pas grand sens, car aucun réfugié n’ose dire à sa famille et à ses amis – qui se sont sacrifiés pour l’aider à payer son voyage – que son périple se termine par un échec. Quand ils leur téléphonent, tous inventent des histoires».</p> <h3><strong>Prêts à tout pour quitter le Camp</strong></h3> <p>Séparer le bon grain de l’ivraie au niveau information, c’est «mission impossible» tant les affirmations officielles contredisent ce qu’affirment les ONG et ce dont j’ai pu me rendre compte personnellement.</p> <p>Ainsi, tous les réfugiés avec lesquels j’ai parlé se plaignent d’avoir à attendre souvent plus de trois mois pour obtenir un rendez-vous avec un médecin au Centre. Une longue attente que me confirme le Dr. Peter P. de l’organisation Med’Equali, qui offre des soins gratuits à quelques 120 personnes par jour dans sa permanence médicale en ville.</p> <p>«C’est n’importe quoi!» rétorque Madame Nioutsikou qui précise: «nous avons trois médecins dans le camp dont un médecin de l’armée, ainsi que deux infirmières et il y a rarement plus de deux jours d’attente pour voir un médecin». D’ailleurs, poursuit-elle, «le jour de son arrivée, chaque réfugié bénéficie d’un examen médical d’environ 20 minutes. Et nous avons des interprètes parlant 17 langues et dialectes pour les accompagner. 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Blandine Maindiaux, une volontaire venue de Versoix, titulaire d’un master en relations internationales de l’université de Montréal, m’explique qu’au Camp d’Accueil, il n’y a pas de machines à laver le linge et encore moins d’eau chaude. </p> <p>Grâce à des dons privés, l’organisation a acheté des machines à laver et des séchoirs qui tournent 12 heures par jour et six jours sur sept, lavant et séchant 1500 sacs de linge par semaine. «Ce n’est pas suffisant, vu le nombre de réfugiés et la quantité de linge à laver, y compris les sacs de couchage et couvertures souvent infestés de vermine, mais on fait au mieux. C’est une question de dignité humaine», me dit-elle.</p> <p>De son côté, l’ONG Refugee for Refugees, fondée par Omar Al Shakal, un réfugié syrien qui a quitté Deir Ez-Zor en 2014, lors de l’arrivée de ISIS, pour se rendre en Grèce via la Turquie à la nage, s’active pour fournir des habits et des chaussures aux réfugiés. Comme l’explique Anne van Dongen, responsable de l’ONG à Samos: «ces gens – et surtout les femmes et les enfants en bas âge – manquent de tout. Pensez-donc, on ne leur distribue ni serviettes périodiques et quasiment pas de couches pour les bébés. C’est donc nous qui devons pallier à ces besoins. Tout comme nous distribuons des vêtements et des chaussures que nous achetons en général localement.»</p> <p>S’étant engagée pour six semaines, Anne est sur place depuis six mois. Et pour combien de temps encore? «Vu tout ce qu’il y a à faire ici, je doute partir prochainement… »</p> <h3><strong>Des tensions qui profitent à l’extrême-droite</strong></h3> <p>Contrairement à d’autres îles grecques, le Centre d’Accueil de Samos se trouve non pas dans un endroit isolé, mais aux portes de l'agglomération. Cela permet évidemment aux réfugiés de se balader en ville, mais ce n’est pas évident pour la population locale qui, pendant longtemps, a montré une solidarité exemplaire en soutenant ces réfugiés, mais qui commence à perdre patience et, surtout, à avoir peur.</p> <p>C’est que la population locale est vieillissante, alors que la plupart des réfugiés sont jeunes et, dès le matin, viennent se balader le long de la promenade de bord de mer afin d’échapper au bourbier dans lequel ils vivent.</p> <p>Lassés de la saleté, des risques de maladie et parfois victimes de vols, des citoyens en colère ont créé une association et les autorités locales craignent un développement du racisme, qui ne peut que profiter à l’extrême droite.</p> <p>Comme me le dit Sammy, «je me suis fait éjecter d’un café parce que je suis Noir. Je croyais qu’un pareil racisme, cela n’existait plus en Europe. On nous traite comme des pestiférés». Christos, un petit bonhomme dans la cinquantaine et proche du quintal qui tient un bar près du port, confirme: «ll y a actuellement une bonne douzaine de commerces qui interdisent l’accès aux réfugiés, souvent parce qu’ils ont été victimes de vols». Les voleurs? «La plupart du temps des Marocains, que la police relâche dans les 24 heures. C’est triste à dire, mais nous nous sentons lâchés et abandonnés par nos autorités au niveau national.»<br /><br /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1560772827_sanstitre.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Tout fraîchement arrivé, récupéré en mer à 1km des côtes grecques par le bateau de Frontex, qui patrouille toutes les nuits. <br /><small>© </small>Michael Wyler<br /><br /></h4> <p>Ces dernières confirment que quelque 5000 réfugiés sont arrivés à Samos depuis le début 2019 et qu’ils sont 75'000 sur le sol grec, dont 3700 mineurs non accompagnés. Le HCR, souvent critiqué (et pas à tort…) a charge de distribuer des cartes de cash (90 euros par tête et par mois, 50 euros de plus par membre d’une famille) à 65'000 bénéficiaires, dont les réfugiés de Samos, qui proviennent essentiellement d’Afghanistan, d’Afrique et d’Irak.</p> <p>La Grèce manque-t-elle de moyens pour faire mieux? On peut en douter puisque l’Union européenne a accordé 1,4 milliard d’euros à la Grèce en dotations de base et financements d’urgence pour l’accueil des migrants, les procédures d’asile et la sécurité des frontières. 579 millions d’euros ont déjà été versés. 70% au titre des fonds d’urgence. Sans compter l’aide en matériel et le renfort de 700 agents Frontex et de 200 experts de l’asile...</p> <p>D’ailleurs, en décembre 2017, l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) a ouvert une enquête. En octobre 2018, c’était au tour de la Cour suprême grecque d’ordonner une enquête sur d’éventuels abus dans la gestion des fonds européens. Les résultats ne sont pas (encore?) connus, mais en attendant, et tout près de chez nous, des milliers de personnes survivent dans des conditions inhumaines et indignes d’une Europe qui peut et doit faire mieux.</p> <hr /> <p><strong><u>La théorie:</u></strong></p> <p><a href="https://www.refugee.info/greece/islands-asylum-information--greece/asylum-on-greek-islands-overview?language=fr">https://www.refugee.info/greece/islands-asylum-information--greece/asylum-on-greek-islands-overview?language=fr</a></p> <p><strong><u>La pratique:</u></strong></p> <p><a href="https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=l_8YOk5zWpo">https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=l_8YOk5zWpo</a></p> <hr /> <h4>Merci à famille, amis et connaissances qui ont répondu à mon appel et qui m’ont ainsi permis de faire des dons totalisant près de 6000 francs à diverses organisations à Samos.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'assassins-silencieux', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 847, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1755, 'homepage_order' => (int) 2026, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 82, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 4 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 5 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 6 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 7 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 8 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 9 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 10 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 11 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 12 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 13 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 14 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 15 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 16 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 17 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 18 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 19 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 20 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 21 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 22 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 23 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Michael Wyler', 'description' => 'Alors qu'en Grèce, des milliers de réfugiés croupissent dans des conditions abjectes parmi leurs propres excréments, la vermine, les rats, les serpents et les scorpions, nous – la Suisse, la Grèce et l'Europe – restons muets, feignant ne rien voir ni entendre. 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But: tarir les flux migratoires.</p> <p>Concrètement, en échange d'un petit cadeau de six milliards d'euros, la Turquie s'engageait notamment à mieux surveiller ses frontières maritimes et terrestres et à accepter le renvoi vers ses cotes des migrants en situation irrégulière arrivés sur les îles grecques, ne demandant pas l’asile ou déboutés de leur demande.</p> <p>Pour nous rappeler d’être gentil avec lui, M. Erdogan, le dictateur turc, laisse passer quelques milliers de personnes qui arrivent tant bien que mal à bord de zodiacs sur les îles de Samos, Lesvos et Chios. 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Sa poignée de mains est ferme et son regard franc. Elle parle couramment plusieurs langues, dont le français, ayant obtenu un master en droit international et comparé à Toulouse. Sur place dix à douze heures par jour et six jours par semaine, elle sourit en évoquant «une absence complète de vie privée». Sa passion? «Mon travail».</p> <p>Alors que dans son job précédent, auprès du HCR, elle avait plaisir à coopérer avec les différentes ONG (organisations non gouvernementales) dans le but de rendre ces centres d'accueil plus efficaces, ici, c'est niet! Elle n’en veut pas et balaie sans hésiter les reproches que lui adressent ces ONG et nombre de réfugiés.<br /><br /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1560745607_img_0805.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Maria-Dimitra Nioutsikou, la directrice du Centre d’Accueil et d’Identification. <small> © </small>Michael Wyler<br /><br /></h4> <p>«Ils sont fâchés de ne pas avoir accès au Centre, mais je n'en veux pas pour deux raisons: nous n'avons pas besoin d'eux et, par ailleurs, ils ne respectent souvent pas les procédures. 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Des affirmations largement contredites par tous les réfugiés avec lesquels j’ai parlé, les ONG de volontaires et… mes propres yeux!</p> <p>La situation est telle que la semaine dernière, l’ONG «Still I Rise», qui vient en aide aux mineurs non accompagnés, leur offrant notamment enseignement et nourriture vient de déposer une plainte contre la direction du Centre d’Accueil pour violations des droits de l’homme, abus, maltraitance et brutalités envers des mineurs</p> <p>Que ce soit différent au Centre d'Accueil de Lesvos, où les ONG sont bienvenues (ce qui, il faut le dire, n’empêche pas ce Centre d’être aussi un enfer…), elle en convient volontiers. «Mais nous sommes à Samos et ici, c’est moi qui décide et je n'en veux pas». Une attitude rigoriste et procédurière difficile à comprendre. Sauf…</p> <p>Sauf si, comme le pensent certains, le gouvernement grec veut que les conditions de vie de ces réfugiés restent abjectes, afin de décourager de nouvelles arrivées. Mais comme le dit Sarah, une jeune femme d’Ouganda, «cela n’a pas grand sens, car aucun réfugié n’ose dire à sa famille et à ses amis – qui se sont sacrifiés pour l’aider à payer son voyage – que son périple se termine par un échec. Quand ils leur téléphonent, tous inventent des histoires».</p> <h3><strong>Prêts à tout pour quitter le Camp</strong></h3> <p>Séparer le bon grain de l’ivraie au niveau information, c’est «mission impossible» tant les affirmations officielles contredisent ce qu’affirment les ONG et ce dont j’ai pu me rendre compte personnellement.</p> <p>Ainsi, tous les réfugiés avec lesquels j’ai parlé se plaignent d’avoir à attendre souvent plus de trois mois pour obtenir un rendez-vous avec un médecin au Centre. Une longue attente que me confirme le Dr. Peter P. de l’organisation Med’Equali, qui offre des soins gratuits à quelques 120 personnes par jour dans sa permanence médicale en ville.</p> <p>«C’est n’importe quoi!» rétorque Madame Nioutsikou qui précise: «nous avons trois médecins dans le camp dont un médecin de l’armée, ainsi que deux infirmières et il y a rarement plus de deux jours d’attente pour voir un médecin». D’ailleurs, poursuit-elle, «le jour de son arrivée, chaque réfugié bénéficie d’un examen médical d’environ 20 minutes. Et nous avons des interprètes parlant 17 langues et dialectes pour les accompagner. 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Question demeurée sans réponse.</p> <p>Ces consultations médicales sont d’autant plus importantes que le seul moyen légal pour les migrants de rejoindre rapidement le continent, est l’obtention d’un document certifiant une vulnérabilité: une maladie impossible à soigner sur l’île, une grossesse à risque, un grave problème psychiatrique…</p> <p>Seul médecin du Camp – comme nombre de personnes l'affirment – le Dr. Manos Logothetis a récemment confirmé à un confrère que «les gens se cherchent des maladies, ils sont prêts à tout pour être vulnérables. De fait, ils le sont tous. A moi d’identifier les plus vulnérables des vulnérables au regard de la loi.» Il sait que circulent de nombreux faux certificats médicaux et que les vrais malades se perdent parfois dans la masse de ceux qui trichent. Il sait aussi que certains se mutilent dans l’espoir de pouvoir quitter le Camp.</p> <h3><strong>Bienvenue en enfer</strong></h3> <p>Et pourquoi donc ces ingrats tiennent-ils tant à quitter ce Camp qui, selon sa directrice, fonctionne de manière efficace et humaine?</p> <p>«Parce que c’est l’enfer» me dit Sammy, un Congolais de 25 ans, licencié en sciences commerciales et activiste des droits de l’Homme qui, après avoir été emprisonné, torturé et violé dans une prison congolaise, a pu s’échapper grâce à l’aide d’un officier, ancien ami de son père, assassiné deux ans plus tôt. «En hiver, nous gelons et en été nous suffoquons.»</p> <p>«Nous sommes maltraités parcequ'il n’y a pas assez d’eau pour les douches et seulement une quinzaine de toilettes qui fonctionnent pour 3500 personnes» explique Sarah, une jeune universitaire ougandaise, qui ajoute: «la nuit, les hommes font pipi dans des bouteilles et les femmes se mettent des couches pour ne pas sortir de leurs tentes à cause du noir, des bêtes, de la violence».</p> <p>«Nous sommes maltraités parce que je dois me lever à trois heures du matin pour chercher l’eau dont ma famille et moi avons besoin, avant que les réservoirs ne soient vides; parce que la nourriture que nous recevons est infecte et parce que nous vivons parmi les rats, les serpents et nos propres déjections» me dit Mahmoud, un père de famille Afghan. Exagération? Non. Au cours de mes visites, j’ai croisé une bonne dizaine de rats et trois serpents.<br /><br /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1560772362_homesweethome.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Home sweet home. <small>© </small>Michael Wyler<br /><br /></h4> <p>Et bien sûr, il y a aussi le désespoir. Si les réfugiés peuvent circuler librement en ville, ce qui commence à poser de sérieux problèmes aux habitants (ils sont 6000 pour une population de réfugiés qui oscille entre 3 et 4000), les réfugiés n’ont pas le droit de quitter l’île avant d’être fixés sur leur sort. Il leur faut donc attendre un premier «entretien» avec les personnes responsables des demandes d’asile.</p> <p>Et là, c’est aussi la cata. Sammy, arrivé en novembre 2018, me montre la lettre qu’il vient de recevoir. Son premier entretien est fixé au 14 avril 2021 à 15h00! 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Un Ministère qui préfère ne pas répondre aux courriels qui lui sont adressés pour en savoir plus.</p> <p>Que Dimitri Avramopulos, Commissaire Européen aux Migrations puisse affirmer dans la revue <em>Trade in Greece</em> de la Chambre de Commerce grecque que «de manière générale, la situation est sous contrôle; en Grèce, nous ne sommes plus en mode crise…», montre bien que la politique de l’autruche a de beaux jours devant elle.</p> <h3><strong>Sans Alpha, on deviendrait fou </strong></h3> <p>«Ici, on vient se relaxer l’esprit. Sans Alpha, il y aurait beaucoup de dégâts, on deviendrait fou» s’exclame Roxanne, une jeune Iranienne, qui passe tous les jours quelques heures ici, avec son bébé de sept mois. Alpha? Ici? </p> <p>A 500 mètres d’une entrée du Camp d’Accueil, Samos Volunteers, une organisation d’entraide créée en 2016 par un Roumain, Bogdan Andrei, a loué un petit bâtiment où sont accueillis tous ceux qui le veulent, six jours sur sept. C’est Alpha.</p> <p>Agus Oliveri, une volontaire venue d’Argentine explique: «nous sommes une cinquantaine venus d’un peu partout dans le monde. Ici, au centre Alpha, nous offrons un lieu «sûr» où les réfugiés peuvent se faire une tasse de thé ou de café, jouer aux échecs ou aux dames, recharger leur portable, avoir un accès gratuit à internet et, c’est important, disposer de toilettes propres».</p> <p>S’engageant pour un minimum de six semaines, ces volontaires proposent aussi 105 classes par semaine, allant des cours de langues aux cours d’informatique ou de musique. Quelque 400 personnes les suivent, soit «le 10% des moins malades et des moins traumatisés».<br /><br /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1560772584_blandinemaindiauxvolontairechezsamosvolunteersdeversoixavecsoncollguemahomet.ellepasse1012heuresparjour6joursparsemaine.pourlaverlelingedesmigrants.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Blandine Maindiaux, volontaire chez Samos volunteers, de Versoix, avec son collègue Mahomet. Elle passe 10-12 heures par jour, 6 jours par semaine. pour laver le linge des migrants. <small>© </small>Michael Wyler<br /><br /></h4> <p>Samos Volunteers gère aussi la seule blanchisserie à disposition des réfugiés. Blandine Maindiaux, une volontaire venue de Versoix, titulaire d’un master en relations internationales de l’université de Montréal, m’explique qu’au Camp d’Accueil, il n’y a pas de machines à laver le linge et encore moins d’eau chaude. </p> <p>Grâce à des dons privés, l’organisation a acheté des machines à laver et des séchoirs qui tournent 12 heures par jour et six jours sur sept, lavant et séchant 1500 sacs de linge par semaine. «Ce n’est pas suffisant, vu le nombre de réfugiés et la quantité de linge à laver, y compris les sacs de couchage et couvertures souvent infestés de vermine, mais on fait au mieux. C’est une question de dignité humaine», me dit-elle.</p> <p>De son côté, l’ONG Refugee for Refugees, fondée par Omar Al Shakal, un réfugié syrien qui a quitté Deir Ez-Zor en 2014, lors de l’arrivée de ISIS, pour se rendre en Grèce via la Turquie à la nage, s’active pour fournir des habits et des chaussures aux réfugiés. Comme l’explique Anne van Dongen, responsable de l’ONG à Samos: «ces gens – et surtout les femmes et les enfants en bas âge – manquent de tout. Pensez-donc, on ne leur distribue ni serviettes périodiques et quasiment pas de couches pour les bébés. C’est donc nous qui devons pallier à ces besoins. Tout comme nous distribuons des vêtements et des chaussures que nous achetons en général localement.»</p> <p>S’étant engagée pour six semaines, Anne est sur place depuis six mois. Et pour combien de temps encore? «Vu tout ce qu’il y a à faire ici, je doute partir prochainement… »</p> <h3><strong>Des tensions qui profitent à l’extrême-droite</strong></h3> <p>Contrairement à d’autres îles grecques, le Centre d’Accueil de Samos se trouve non pas dans un endroit isolé, mais aux portes de l'agglomération. Cela permet évidemment aux réfugiés de se balader en ville, mais ce n’est pas évident pour la population locale qui, pendant longtemps, a montré une solidarité exemplaire en soutenant ces réfugiés, mais qui commence à perdre patience et, surtout, à avoir peur.</p> <p>C’est que la population locale est vieillissante, alors que la plupart des réfugiés sont jeunes et, dès le matin, viennent se balader le long de la promenade de bord de mer afin d’échapper au bourbier dans lequel ils vivent.</p> <p>Lassés de la saleté, des risques de maladie et parfois victimes de vols, des citoyens en colère ont créé une association et les autorités locales craignent un développement du racisme, qui ne peut que profiter à l’extrême droite.</p> <p>Comme me le dit Sammy, «je me suis fait éjecter d’un café parce que je suis Noir. Je croyais qu’un pareil racisme, cela n’existait plus en Europe. On nous traite comme des pestiférés». Christos, un petit bonhomme dans la cinquantaine et proche du quintal qui tient un bar près du port, confirme: «ll y a actuellement une bonne douzaine de commerces qui interdisent l’accès aux réfugiés, souvent parce qu’ils ont été victimes de vols». Les voleurs? «La plupart du temps des Marocains, que la police relâche dans les 24 heures. C’est triste à dire, mais nous nous sentons lâchés et abandonnés par nos autorités au niveau national.»<br /><br /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1560772827_sanstitre.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Tout fraîchement arrivé, récupéré en mer à 1km des côtes grecques par le bateau de Frontex, qui patrouille toutes les nuits. <br /><small>© </small>Michael Wyler<br /><br /></h4> <p>Ces dernières confirment que quelque 5000 réfugiés sont arrivés à Samos depuis le début 2019 et qu’ils sont 75'000 sur le sol grec, dont 3700 mineurs non accompagnés. Le HCR, souvent critiqué (et pas à tort…) a charge de distribuer des cartes de cash (90 euros par tête et par mois, 50 euros de plus par membre d’une famille) à 65'000 bénéficiaires, dont les réfugiés de Samos, qui proviennent essentiellement d’Afghanistan, d’Afrique et d’Irak.</p> <p>La Grèce manque-t-elle de moyens pour faire mieux? On peut en douter puisque l’Union européenne a accordé 1,4 milliard d’euros à la Grèce en dotations de base et financements d’urgence pour l’accueil des migrants, les procédures d’asile et la sécurité des frontières. 579 millions d’euros ont déjà été versés. 70% au titre des fonds d’urgence. Sans compter l’aide en matériel et le renfort de 700 agents Frontex et de 200 experts de l’asile...</p> <p>D’ailleurs, en décembre 2017, l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) a ouvert une enquête. En octobre 2018, c’était au tour de la Cour suprême grecque d’ordonner une enquête sur d’éventuels abus dans la gestion des fonds européens. Les résultats ne sont pas (encore?) connus, mais en attendant, et tout près de chez nous, des milliers de personnes survivent dans des conditions inhumaines et indignes d’une Europe qui peut et doit faire mieux.</p> <hr /> <p><strong><u>La théorie:</u></strong></p> <p><a href="https://www.refugee.info/greece/islands-asylum-information--greece/asylum-on-greek-islands-overview?language=fr">https://www.refugee.info/greece/islands-asylum-information--greece/asylum-on-greek-islands-overview?language=fr</a></p> <p><strong><u>La pratique:</u></strong></p> <p><a href="https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=l_8YOk5zWpo">https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=l_8YOk5zWpo</a></p> <hr /> <h4>Merci à famille, amis et connaissances qui ont répondu à mon appel et qui m’ont ainsi permis de faire des dons totalisant près de 6000 francs à diverses organisations à Samos.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'assassins-silencieux', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 847, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1755, 'homepage_order' => (int) 2026, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 82, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 4 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 5 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 6 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 7 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 8 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 9 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 10 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 11 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 12 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 13 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 14 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 15 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 16 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 17 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 18 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 19 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 20 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 21 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 22 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 23 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 4 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 5 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 6 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 7 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 8 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 9 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 10 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 11 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 12 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 13 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 14 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 15 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 16 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 17 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 18 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 19 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 20 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 21 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 22 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 23 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4833, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf… ou sur les traces de Tintin en Océanie', 'subtitle' => 'Keystone-ATS, 9 août 2023: «La Suisse et Niue vont établir des relations diplomatiques. 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Cassis – qui considère Niue (voir sur la carte) comme un point stratégique du monde – a décidé que la Suisse serait le 23ème pays à «nouer des relations diplomatiques formelles» avec Niue et de ce fait comblera «une lacune dans le réseau diplomatique de la Suisse» aux dires du DFAE. </p> <p>Sachant que la tournée Asie-Pacifique de notre intrépide ministre a débuté quelques jours après que le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken et le président français Emmanuel Macron eurent achevé la leur dans la même zone, on voit bien que la Suisse n’a pas tardé à placer ses billes dans la cour des grands.</p> <p>Car effectivement, le Pacifique est une zone convoitée. Par la Chine qui veut isoler Taïwan et pouvoir profiter des zones de pêche étendues; par les Etats-Unis qui ne veulent pas laisser la Chine occuper le terrain et par la France, dernière puissance coloniale et nostalgique de son importance perdue. Mais par la Suisse?</p> <p>Dalton Tagelagi («<em>call me Dalton!</em>»), Premier ministre de Niue, trouve cela plutôt drôle. «Etre courtisé par la Chine, les Etats-Unis et la Suisse? Quel honneur!» me dit-il, affichant un sourire quelque peu ironique.</p> <p>C’est que Niue est une île plus petite que le canton de Genève et, avec ses 1'260 habitants, moins peuplée que Vers-chez-les-Blanc! En plein milieu du Pacifique, à 2'400 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande et à 2'000 km à l’ouest de Tahiti, c’est un Etat autonome, au bénéfice d’un accord de libre association avec la Nouvelle-Zélande, dont il utilise la monnaie et qui, tout comme M. Cassis, mène sa propre politique étrangère.</p> <p>Nombre des 5'000 habitants qui y vivaient naguère se sont installés en Nouvelle-Zélande ou en Australie suite au cyclone Heta qui, en 2004 a dévasté Niue. Mais officiellement, on maintient au chiffre de 1'620 habitants, les subventions néo-zélandaises étant en rapport avec le nombre d’habitants…</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1711550027_dalton.jpeg" class="img-responsive img-fluid center " width="409" height="727" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Dalton Tagelagi, Premier ministre de Niue depuis 2020. © M.W.</em></h4> <h3>Une bureaucratie galopante</h3> <p>Niue compte actuellement 4 ministres et 4 ministres adjoints. Mais, comme le précise Dalton Tagelagi, «il y a tellement de boulot que la semaine prochaine, le Parlement devrait voter une modification de la Constitution pour que nous passions à 6 ministres et 6 ministres adjoints, toujours en parfaite égalité hommes-femmes».</p> <p>«Mais ce n’est pas encore gagné, s’inquiète-t-il, car le Parlement – 20 membres – craint un peu l’explosion bureaucratique et même s’il approuve cette modification, il faudra ensuite soumettre ce projet aux quelque 600 électeurs de l’île».</p> <p>Et comme les salaires des ministres, ministres adjoints et membres du Parlement, grignotent déjà 10% du budget annuel de Niue (l’équivalent de 2,9 millions de francs), faire gonfler la facture n’est pas du goût de tous, ce d’autant plus que le budget de l’île est actuellement déficitaire.</p> <p>Il n’y a toutefois pas à craindre d’une opposition, car à Niue, il n’y a pas de partis politiques et tous les élus sont indépendants. «Ce qui ne veut pas dire que nous sommes tous d’accord sur tout!» précise M. Tagelagi.</p> <p>Son Excellence, 56 ans et 25 ans de politique dans les gencives est un vieux briscard à qui on ne la fait pas. Il aime voyager et puisque la Terre entière semble s’intéresser à son pays, il en profite et est souvent en déplacement, notamment pour suivre, un peu partout dans le monde, les conférences et congrès consacrés au climat. Même si Niue est une île surélevée et donc pas à la merci d’une montée des eaux de quelques centimètres.</p> <p>En ce moment, c’est la Chine qui lui fait les yeux doux: Beijing a envoyé une douzaine d’ouvriers chinois et deux trax à Niue pour asphalter quelques kilomètres de route. Mais Dalton n’est pas dupe et veille au grain: «le fait que nous soyons petits ne veut pas dire que nous sommes idiots. Nous saurons garder nos distances et n’emprunterons pas un dollar à la Chine».</p> <p>Membre de l’unique club de boulingrin de l’île (le jeu de boules anglais), il a été sélectionné pour les Jeux du Commonwealth en 2014, 2018 et 2022; et même s’il perd quasiment tous ses matchs, en individuel et en équipe, il est, me dit-il «accueilli à (s)on retour à Niue par une foule super!» (en clair: une cinquantaine d’amis et membres de sa famille).</p> <p>Son programme politique? Passer de 15 à 80% d’indépendance énergétique grâce au développement de l’énergie solaire et du tourisme, mais avec une limite de 15'000 touristes maximum par an: «sinon, il y aurait trop de déchets que nous ne serions pas en mesure de gérer», ajoutant, mais à voix basse et en s’esclaffant: «il y a aussi des déchets parmi les touristes et nous aimerions attirer plus de visiteurs haut de gamme…»</p> <p>Le nom de Ignazio Cassis lui dit-il quelque chose? Silence…</p> <p>Qu’il n’y ait ni radio locale, ni accès aux programmes de télévision, pas de <em>roaming</em> international et une connexion internet quelque peu capricieuse, ne semble déranger personne. Les Nuéens et Nuéennes sont-ils heureux de vivre dans ce petit paradis polynésien? 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Malheureusement un peu jaune et souvent en cachette, car les grand-prêtres de ces nouvelles croyances donnent raison à l’humoriste Pierre Desproges qui disait naguère que l’on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.</p> <p>A ses débuts, Dieu avait une furieuse tendance à punir ceux qui lui désobéissaient. Souvenez-vous l’histoire de la tour de Babel: peu après le Déluge (une sacrée punition!), alors qu’ils parlaient tous la même langue, les hommes voulurent bâtir une tour si haute qu’elle devait toucher le ciel. Pour les punir de cette impudence, Dieu a brouillé leur langue, les rendant confus car ils ne se comprenaient plus et la construction a été stoppée. Ces jours, Dieu – qui semble avoir développé un certain sens de l’humour – nous offre la saison 2 de la tour de Babel.</p> <p>L’Occident chrétien perd ses valeurs? Les temples et églises sont désertés? «Punissons donc les hommes» s’est dit Dieu (omettant – car de la vieille école – d’évoquer spécifiquement les femmes, les LGBTQQIAAP et les iel.le.s) «et rendons-les confus, une fois de plus». Aussitôt dit, aussitôt fait et c’est ainsi qu’est né le wokisme, enfant spirituel du mouvement «Black Lives Matter».</p> <h3>Un réveil pénible</h3> <p>Wokisme? Dans la langue afro-américaine (sic) cela signifie être réveillé, conscient des injustices subies par les minorités, qu’elles soient sexuelles, religieuses, ethniques ou autres. Les «woke» sont donc les personnes éveillées, notamment à la lutte contre le racisme, mais par extension, à celle contre le sexisme, le patriarcat, la cigarette, la grossophobie, la transphobie, la transnistrie, l’ornithophobie, l’antispécisme et j’en passe!</p> <p>Ces nouvelles religions sont au nombre de trois. Chacune a ses dogmes fondateurs, ses textes sacrés et son propre langage. Toutes trois ont leurs grands prêtres, prêtresses, prêtiels.les. etc. et leur catéchisme auquel il convient d’adhérer sans faille. Elles se nomment «Black Lives Matter», «Me too» et «Sauvons la Planète».</p> <p>Impossible de ne pas en avoir entendu parler. Entre les cas de «mains aux fesses» (même si elles datent souvent de plusieurs décennies), ceux de harcèlement scolaire ou moral, elles nous imposent un ordre nouveau et veulent nous contraindre à non seulement parler «politiquement correct», mais à penser «juste». Et comme toutes les religions institutionnalisées, elles sont dogmatiques et intolérantes.</p> <h3>Je suis un cisgenre heureux et déconstruit!</h3> <p>Un petit florilège (authentique) pour illustrer mon propos: Blanche Neige et les Sept Nains n’existe plus. 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Dieu que la guerre sera jolie!</p> <p>L’Université de Stanford, une des plus réputées des Etats-Unis, vient de publier une longue liste de termes qu’il convient de ne plus utiliser. Elle est divisée en sections: âgisme, colonialisme, appropriation culturelle, sexospécifisme, langage vague, racisme, violence, etc. Un nouveau dictionnaire «woke». Exemples: fini les «boîtes noires» qui, selon Stanford donnent une connotation négative à la couleur noire. On parle dorénavant d’«enregistreur de vol». Quant aux «Latinos», un terme pouvant être ressenti comme blessant, ils deviennent des «Latinx».</p> <p>Grâce au CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), l’auteur réel et souvent anonyme d’un texte signé d’une autre personne, bien souvent célèbre n’est plus un «nègre», mais un «prête-plume».</p> <p>La Suisse n’est évidemment pas épargnée par ce phénomène. Ainsi, il y a quelques mois, un groupe de reggae donnait un concert dans un lieu alternatif à Berne. Le groupe y jouait de la musique jamaïcaine, chantait en dialecte alémanique et portait des vêtements africains et des dreadlocks. Plusieurs personnes ayant ressenti un malaise face à cette «appropriation culturelle» (sic), le concert a été interrompu et la direction de la salle s’est excusée auprès des personnes chez qui ce concert a provoqué des sentiments négatifs.</p> <h3>Couvrez cette pénis que je ne saurais voir</h3> <p>Comme l’explique Elsa Magueritat, évoquant le livre de Jean-François Braunstein <em>La religion woke</em>: «par paresse intellectuelle, les universitaires adoptent aveuglément des concepts façonnés pour ne pas "offenser" les victimes de toutes les discriminations qu'ils étudient. Ainsi, les hommes peuvent être enceints et les femmes dotées de pénis, puisqu'il convient de ne surtout pas froisser les personnes transgenres». </p> <p>Dans cet ouvrage, M. Braunstein, professeur de philosophie contemporaine, évoque la vague de folie et d’intolérance qui envahit le monde occidental. Et Mme Margueritat de poursuivre: «Si le wokisme prie pour l'avènement d'une société plus égalitaire et bienveillante, son application concrète tend davantage à ressembler à une Inquisition. D’ailleur, au sein de l'église <i>woke</i>, il est courant de dénoncer les impies, et d'excommunier quiconque n'obéit pas aux préceptes du <i>wokisme</i>». </p> <p>Certes, tout n’est pas faux dans ce qu’affirment ces nouvelles religions et c’est ce qui rend le débat difficile. Il est vrai que pris dans son sens large, le racisme, qu’il soit dirigé contre une population, une couleur de peau ou une ethnie est bien vivant.</p> <p>Exact aussi que les femmes ont été et sont encore victimes de viols, d’agressions et de harcèlement, trop souvent banalisés. Qu’il y a encore des dizaines de millions d’esclaves dans le monde, même si l’appellation a changé et que nombre d’Etats et d’entreprises massacrent allègrement la seule planète que nous (êtres humains, animaux et plantes) avons, souvent par cupidité, parfois par ignorance. </p> <p>Peut-être que notre monde occidental a besoin des excès actuels pour compenser ceux du passé et qu’il faudra du temps pour que l’on puisse retrouver un juste milieu. N’oublions toutefois pas que ces nouvelles religions n’obsèdent que quelque 10% de la population mondiale. Les autres 90% continuent à pratiquer l’esclavage, la top pollution et les discriminations diverses dans la joie et la bonne humeur.</p> <p>Pour ma part, je n’écoute plus de negro spirituals (trop risqué), fume en cachette, ai banni les contes de Grimm de ma bibliothèque, ne traverse les rues que sur des passagères cloutées et ne mange que des salades mortes de vieillesse.</p> <hr /> <h4>Etes-vous woke? Quelques tests amusants pour le savoir:</h4> <h4><a href="https://www.philomag.com/articles/test-etes-vous-woke-sans-le-savoir">https://www.philomag.com/articles/test-etes-vous-woke-sans-le-savoir</a></h4> <h4><a href="https://www.nouvelobs.com/opinions/20220722.OBS61218/test-quel-le-woke-etes-vous.html%23modal-msg">https://www.nouvelobs.com/opinions/20220722.OBS61218/test-quel-le-woke-etes-vous.html#modal-msg</a></h4> <h4><a href="https://www.magtoo.fr/etes-vous-woke/">https://www.magtoo.fr/etes-vous-woke/</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'dieu-n-est-pas-mort-il-est-juste-tres-occupe', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 384, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 14, 'person_id' => (int) 82, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 3647, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Des chiffres et des lettres après 113 jours de guerre en Ukraine', 'subtitle' => 'Les dindons de la farce: l’expression date du XVIIIème siècle. 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Aujourd’hui, les dindons de la triste farce que nous jouent la Russie, l’Ukraine, les Etats-Unis et l’Union européenne, c’est nous!', 'content' => '<p>Suis-je cynique ou réaliste? A vous de juger. Contrairement à ce que l’on nous affirme, je suis d’avis qu’il n’y a ni pénurie de pétrole, ni de gaz, ni de céréales. Si les prix flambent, que l’inflation et une récession menacent, c’est pour deux raisons principales, habilement mises en musique: spéculation et cupidité.</p> <h3>Un zeste de sanctions aux petits oignons</h3> <p>Malgré les sanctions, les revenus pétroliers de la Russie ont augmenté de 50% au cours des cinq premiers mois de l’année. Produisant quelque 8 millions de barils de pétrole par jour, la Russie a engrangé quelque 20 milliards de dollars selon l’Agence internationale de l’énergie.</p> <p>Quant aux revenus provenant de l’exportation de céréales, ils battent aussi des records. 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Le coût de revient moyen des céréales russes étant de 70 €/tonne, la Russie gagne donc maintenant 1,2 milliard de francs par mois avec ses exportations de céréales, contre 380 millions avant l’invasion.</p> <p>Le prix de la guerre (et on ne parle pas ici du coût humain et des destructions massives) est estimé à 500 millions de francs par jour pour la Russie. Cette guerre est donc plus que largement financée par nous tous, qui consommons de l’énergie et des céréales russes.</p> <h3>Une tranche de cupidité accompagnée de ses larmes de pétrole</h3> <p>Si le prix du carburant a pris l’ascenseur et que faire le plein vous coûte plus de 100 francs, ne soyez pas malheureux: grâce à vous, certains s’en mettent super plein les poches. Ainsi, <a href="https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-petrole-decolle-saudi-aramco-augmente-ses-tarifs-1422069">Saudi Aramco</a> annonce un bond de 82% de son bénéfice net au premier trimestre 2022. 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Et donc, une pensée émue pour son PDG, Patrick Pouyanné, dont le revenu a augmenté de 52%, à 6 millions d’euros.</p> <p>Le bénéfice net de l'Américain ExxonMobil a doublé au cours du premier trimestre à 5,48 milliards de dollars et ce, malgré l’amputation douloureuse d'une charge de 3,4 milliards de dollars liée à l'arrêt de ses activités en Russie.</p> <p>Toute rumeur affirmant que ces entreprises, tout comme leurs collègues de Shell, BP, Mobil et Chevron auraient décidé de volontairement réduire leurs marges pour venir en aide aux populations africaines, asiatiques ou sud-américaines étranglées par les hausses des prix de l’énergie relèvent des fake news et de la calomnie.</p> <h3>Flambée des prix et poudre aux yeux</h3> <p>La production mondiale de pétrole étant de 96 millions de barils par jour, une hausse de prix de 45$ depuis février, c’est 4,27 milliards de plus par jour dans la poche des pays producteurs et en moins dans celle des consommateurs, soit 128 milliards par mois. Comme la Russie ne va pas réduire sa production de pétrole, mais la vendre ailleurs, parler de pénurie n’est que du foutage de gueule.</p> <p>Juste pour rigoler: l'Arabie saoudite (propriété d’une sympathique famille recomposée) a vendu pour 360 milliards de francs de pétrole en 2021. Le sourire est donc de mise pour 2022: grâce à la hausse des prix, ses ventes lui rapporteront, quotidiennement, 350 millions de plus qu'en 2021 et, une fois les coûts de production déduits, il leur restera quand-même quelque 840 millions par jour. N’empêche: se faire construire un palais à 80 millions à Cologny (GE) c’est quand même bouffer plus de deux heures de bénéfice. Pas donné…</p> <p>Encore quelques chiffres pour le plaisir. 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Il y en a cinq principales: le dessalement de l’eau de mer, le recyclage des eaux usées, les techniques d’irrigation minimisant les besoins en eau, amener la population à une consommation «responsable» de l’eau et Watergen.</p> <p>Mon propos n’étant pas de vous noyer (ha!) dans les détails techniques quant aux méthodes utilisées, je me contenterai d’évoquer ce qu’elles sont et les résultats qu’elles entraînent. Celles et ceux qui souhaitent compléter leur information trouveront des liens utiles en fin d’article.</p> <h3><strong>Le dessalement de l’eau de mer</strong></h3> <p>C’est au début des années 1960 que David ben Gurion, père fondateur de l’Etat d’Israël, évoquait son rêve d’irriguer le désert du Néguev (60 % de la superficie d’Israël) avec de l’eau de mer purifiée. Il confia la tâche de le réaliser à Alexander Zarchin, un ingénieur d’origine soviétique, qui créa alors un centre de recherches spécialisé dans le dessalement de l’eau de mer et déposa son premier brevet en 1964.</p> <p>L’année suivante vit la mise en service de la première usine de dessalement de l’eau à Eilat, au bord de la mer Rouge, et la construction d’un réseau de pipelines souterrains destinés au transport de l’eau.</p> <p>La gestion des ressources en eau étant centralisée, Israël dispose aujourd’hui de 31 usines de dessalement produisant plus d’un million de m3 d’eau potable par jour (soit 1 milliard de litres ou l’équivalent de quelque 300 piscines olympiques). A elle seule, l’usine de Sorek, la plus grande au monde en produit 634 000 m3 par jour.</p> <p>La méthode utilisée − l’osmose inverse − est la plus écologique et la plus efficace: l’eau sous pression est envoyée à travers une membrane semi-perméable qui retient toutes les particules de plus de 0,00001 microns, donc même les sels dissous.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1630997274_eau1.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="534" height="360" /></p> <p>Ainsi, Israël, pays de 9 millions d’habitants, assure 70% de ses besoins en eau potable par le dessalement d’eau de mer, le solde provenant notamment du lac de Tibériade et de la pluie. Quant aux besoins de l’agriculture, ils sont en quasi totalité couverts par le recyclage des eaux usées.</p> <h3><strong>Le recyclage des eaux usées</strong></h3> <p>Dans les pays dits développés, l’eau qui sert à se laver, à faire marcher les machines à laver ou à vider les toilettes transite par des stations d’épuration et finit en majeure partie dans les cours d’eau ou la mer. Dans les pays peu développés, elle s’écoule directement dans les cours d’eau ou la mer, sans passer par la case «épuration» et contamine ainsi l’eau potable ou de mer. 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Conséquence: la part de l’eau consommée dans l’agriculture par rapport au total de la consommation est bien moindre qu’ailleurs..</p> <p>Netafim, la société fondée par Simcha Blass en 1965 est toujours leader mondial en matière de micro irrigation. Présente dans une centaine de pays, elle occupe quelque 4500 salariés et détient un part de 34% du marché mondial.</p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1630997453_eau4.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="683" height="385" /><br />Nouvelles cultures de jojoba dans le Néguev, un désert qui recouvre 60% de la surface d’Israël.</h4> <p>Un de ses produits phares, NetBeat, permet de surveiller, d’analyser et d’automatiser l’irrigation sans besoin de présence physique de l’agriculteur (<em>lien vers Netafim en français en bas de page</em>).</p> <h3><strong>Consommation responsable</strong></h3> <p>Ce sera la partie la plus courte des solutions car elle dépend du simple bon sens. C’est dire que c’est compliqué pour bien des gens…</p> <p>Première exigence: ne pas croire qu’un petit effort individuel ne vaut pas la peine sous prétexte que ce n’est qu’une goutte d’eau (économisée) dans un océan (de consommation).</p> <p>Ensuite, quelques exemples: remplissez et fermez deux bouteilles d’eau et mettez-les dans la chasse d’eau: une économie de 3 litres à chaque fois! Evitez les lessives et vaisselles lorsque les machines ne sont pas pleines; laissez pousser l’herbe plutôt que de tondre chaque semaine, ce qui réduira les besoins d’arrosage. Vous adorez votre voiture que vous bichonnez avec amour? Seau et éponge demandent une quinzaine de litres contre 200-250 dans une station de lavage, etc.</p> <h3><strong>Watergen: une révolution?</strong></h3> <p>Fondée en 2009 par un ancien colonel, Arye Kohavi, et quelques amis ingénieurs, Watergen avait à l’origine pour but de fournir de l’eau aux hôpitaux de campagne et aux soldats, où qu’ils se trouvent. Rachetée en 2016, la société s’est réorientée et a développé des technologies pour palier au manque d’eau potable suite à des catastrophes naturelles ou dans des lieux où le manque d’eau potable est flagrant.</p> <p>Comment? Elémentaire, mon cher Watson! Tout simplement en générant de l’eau potable à partie de… l’air!</p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1630997598_eau5.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="674" height="477" /><br />© Centre d’information sur l’eau</h4> <p>Rappel: notre planète contient un volume d’eau total qui est demeuré quasiment la même depuis l’apparition de l’eau sur Terre. Salée à 97% et douce à 3%, ces eaux forment l’hydrosphère, c’est-à-dire l’ensemble des réserves d’eau de la Terre.</p> <p>Selon la revue <em>Planetoscope</em>, 15 943 683 409 de litres d’eau (donc, en gros 16 milliards de litres, on ne va pas chipoter pour si peu) s'évaporent chaque seconde des océans sous l’effet du soleil. 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Comme l’expliquait récemment à l'Agence France Pesse Fathi Sheikh Khalil, ingénieur électrique et cadre de l'ONG palestinienne Damour qui gère ces appareils, «celui qui est installé à la mairie de Khan Younès produit 5000 litres d'eau potable lorsque le taux d'humidité dans l'air est supérieur à 65% et 6000 litres si le taux dépasse 90%».</p> <p>Dire que les les autorités de Gaza sont plus intelligentes que leurs homologues français semble évident si l’on en croit <em>Nice-Matin,</em> qui raconte que l’année dernière, le prince Albert de Monaco souhaitait offrir une de ces machines à la France car suite à d’importantes intempéries, plusieurs communes des Alpes-Maritimes manquaient d’eau. Or l’offre a été déclinée, la machine n’étant pas homologuée…</p> <p>Parmi les «pays» dans lesquels Watergen exporte ses machines: la Nation Navajo, victime de grosses sécheresse cette année.</p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1630997697_eau6.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="647" height="485" /><br />Raina Dre, une Navajo de Hard Rock, Arizona, porte un bidon qu’elle a rempli d’eau recueillie dans l’air par Watergen, le 6 juillet 2021, Cet appareil peut produire 200 litres d’eau par jour. © Navajo Times</h4> <p>Autres avantages des appareils Watergen: efficaces entre 15 et 40 degrés centigrades et sous humidité relative de 25 % et plus, ils permettent d’éliminer les chaînes d’approvisionnement à forte émissions de carbone et les déchets plastiques. De plus, la production d’un litre d’eau potable ne consomme que 0,3 kwh d’électricité (donc environ 6 centimes au tarif de l’électricité en Suisse).</p> <p>Le plus récent des appareils actuellement commercialisés est le Watergen Mobile Box. Il pèse 15 kg, se transporte facilement, fonctionne sur 12 et 220 volts et produit jusqu’à 20 litres d’eau potable par jour.</p> <h3><strong>Paramètres dont il faut cependant tenir compte</strong></h3> <p>Ils concernent essentiellement le dessalement de l’eau de mer: des carences en minéraux ont été observées, le système de dessalement, basé sur l’osmose inverse, enlevant la quasi-totalité des minéraux présents dans l’eau de mer. En Israël, on ajoute donc du calcium et parfois du magnésium à l’eau dessalée.</p> <p>Le dessalement est relativement friand en énergie (essentiellement fossile pour le moment). 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Dans le monde, on produit chaque jour 95 millions de mètres cubes d’eau douce, rejetant plus de 100 millions de m3 d’eau plus fortement salée dont l'impact sur les zones de rejet inquiète les experts scientifiques.</p> <p>Très dépendants de ce mode d’approvisionnement, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar dessalent essentiellement par la méthode du chauffage, procédé qui produit quatre fois plus de saumure que les technologies plus avancées, comme la filtration par membrane, utilisée notamment en Israël.</p> <p>En tout état de cause, la salinisation accrue des eaux – souvent proches du littoral – est un problème qu’il convient de ne pas minimiser.</p> <h3><strong>Conclusion</strong></h3> <p>Il existe donc des solutions et il ne fait aucun doute que l’évolution technologique va en trouver de nouvelles et rendre les existantes plus efficaces et moins coûteuses en énergie au cours des années à venir.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1630997778_eau7.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="576" height="331" /></p> <p>Reste un grand mystère: comment se fait-il que tant d’Etats, conscients du problème du stress hydrique et dont les habitants, les agriculteurs et les industries souffrent régulièrement du manque d’eau, soient pareillement passifs?</p> <p>J’ai un petit avis là-dessus: on dit que la différence entre un politicien et un homme d’Etat (femmes incluses…) est que le premier pense à sa réélection alors que le second pense aux générations à venir.</p> <p>Et, comme le disait Coluche: «la moitié des hommes politiques sont des bons à rien et l’autre moitié est prête à tout».</p> <h4>Pour en savoir plus</h4> <p><a href="https://www.lenntech.fr/bibliotheque/osmose-inverse/osmose-inverse-definition.htm">https://www.lenntech.fr/bibliotheque/osmose-inverse/osmose-inverse-definition.htm</a></p> <p><a href="https://documents1.worldbank.org/curated/en/657531504204943236/pdf/Water-management-in-Israel-key-innovations-and-lessons-learned-for-water-scarce-countries.pdf">https://documents1.worldbank.org/curated/en/657531504204943236/pdf/Water-management-in-Israel-key-innovations-and-lessons-learned-for-water-scarce-countries.pdf</a></p> <p><a href="https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/07/29/en-israel-70-de-l-eau-consommee-vient-de-la-mer_4702964_3244.html">https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/07/29/en-israel-70-de-l-eau-consommee-vient-de-la-mer_4702964_3244.html</a></p> <p><a href="https://www.fluencecorp.com/israel-leads-world-in-water-recycling/">https://www.fluencecorp.com/israel-leads-world-in-water-recycling/</a></p> <p><a href="https://wold.mekorot.co.il/Heb/newsite/InformationCenter/Documents/Wastewater%20Treatment%20and%20Effluent%20Reuse%20-french.compressed.pdf">https://wold.mekorot.co.il/Heb/newsite/InformationCenter/Documents/Wastewater%20Treatment%20and%20Effluent%20Reuse%20-french.compressed.pdf</a></p> <p><a href="https://www.epa.gov/watersense/statistics-and-facts">https://www.epa.gov/watersense/statistics-and-facts</a></p> <p><a href="https://www.watergen.com/home-office/">https://www.watergen.com/home-office/</a></p> <p><a href="https://navajotimes.com/reznews/ntua-asks-water-customers-to-conserve-water/">https://navajotimes.com/reznews/ntua-asks-water-customers-to-conserve-water/</a></p> <p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Water_supply_and_sanitation_in_Israel">https://en.wikipedia.org/wiki/Water_supply_and_sanitation_in_Israel</a></p> <p><a href="https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/dessalement-de-l-eau-l-onu-s-inquiete-des-risques-pour-l-environnement-803570.html">https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/dessalement-de-l-eau-l-onu-s-inquiete-des-risques-pour-l-environnement-803570.html</a></p> <p><a href="https://www.israelagri.com/">https://www.israelagri.com/</a></p> <p><a href="https://www.israel21c.org/8-israeli-inventions-for-greener-farming/">https://www.israel21c.org/8-israeli-inventions-for-greener-farming/</a></p> <p><a href="https://www.youtube.com/watch?v=taMWUjda3fA">https://www.youtube.com/watch?v=taMWUjda3fA</a></p> <p><a href="https://www.mekorot-int.com/about-us/">https://www.mekorot-int.com/about-us/</a></p> <p><a href="https://www.netafim.fr/">https://www.netafim.fr/</a></p> <p><a href="https://www.youtube.com/watch?v=tYD7Ubwv0Ck">https://www.youtube.com/watch?v=tYD7Ubwv0Ck</a></p>', 'content_edition' => 'Depuis bien des années le monde scientifique tire la sonnette d’alarme face à la pénurie d’eau annoncée. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@miwy 18.06.2019 | 13h57
«Plusieurs lecteurs m'ont contacté pour savoir comment aider. Le plus efficace ? des dons, même très modestes, à
https://samosvolunteers.org/donations
Pas de frais administratifs, tout est dévolu à couvrir les besoins de réfugiés »
@mirafavre 19.06.2019 | 22h28
«Merci pour ce reportage qui nous fait prendre conscience d'une situation terrifiante !
J'ai pris note du site de la "samosvolunteers.org pour une aide "efficace" (don).»
@miwy 20.06.2019 | 17h00
«Merci @mirafavre. Cela me fait plaisir de voir que certains agissent alors que tant d'autres somnolent et s'en fichent... Il est vrai qu'un don est plus utile pour l'achat de diverses choses sur place et que l'envoi d'habits ou autres reste coûteux et compliqué »